ÜBERWOOD : une histoire de pin, de l’extrait …à l’emballage

janvier 2019

ÜBERWOOD un marque qui tourne autour du pin… en partant des produits… jusqu’aux emballages innovants.

 

Lors de ma visite annuelle au salon de la Biofach, j’avais repéré cette marque allemande innovante qui propose une gamme de produits capillaires autour de l’extrait de pin. Mais c’est surtout aussi leur travail remarquable sur les emballages, en partie aussi à base de pin qui avait retenu mon attention. Anastasia Schmidt – Kuchtina, Product Manager de la marque ÜBERWOOD a bien voulu se prêter au jeu et répondre à quelques questions.

Présentez-nous votre marque ÜBERWOOD et votre projet

C’est en 2012 qu’est née l’idée d’une gamme capillaire de cosmétiques, qui combine à la fois tradition et innovations d’aujourd’hui. ÜBERWOOD® se définit comme approche globale, éco-responsable, qui va du contenu des produits… jusqu’à l’emballage.Les produits sont 100% certifiés cosmétiques naturels et bio (certifiés Natrue).Tout le concept, le « secret » tourne autour de la puissance des extraits de l’arbre de pin. Les précieuses matières premières sont la base de cette gamme bien spécifique.

Pour quelle raison avoir choisi les extraits de pin comme matière première phare ?

Le duramen de pin développe des matières actives bien spécifiques, -entre autre avec des particularités anti-bactériennes-, qui renforcent et protègent l’arbre de l’intérieur. La gamme de soin profite également de ces bienfaits et propriétés. Ce qui est intéressant avec cet arbre ce qu’il dispose d’un processus « d’auto-nettoyage » -c’est le cas aussi de beaucoup d’autres bois-, mais le pin est particulièrement réputé pour ses capacités à absorber et à neutraliser les bactéries. C’est cette particularité qui assure la santé et la résistance du pin, déjà de l’intérieur. Rien que le duramen est constitué de plus de 80 substances isolées ; des huiles essentielles, des acides aminés, des oligo-éléments et des flavonoïdes, qui font partie des substances végétales secondaires. Cette matière active particulièrement intéressante fait partie de tous les produits de la gamme ÜBERWOOD®.Elle permet de protéger et de prendre soin du cuir chevelu, apaise la peau sollicitée ou irritée et renforce la barrière de protection naturelle.

Ce qui avait particulièrement retenu mon attention, c’est l’emballage spécifique à base de POLYWOOD, qu’est- ce que c’est exactement ?

Au-delà de l’usage cosmétique ÜBERWOOD® utilise la force régénératrice des bois locaux pour son emballage, réellement unique. Une grande partie des emballages de l’industrie cosmétique est basée sur l’utilisation massive de pétrole. La matière POLYWOOD® à l’opposé est une combinaison thermoplastique entre des fibres naturelles et fait donc partie des matériaux bio-sourcés.Pour les emballages ÜBERWOOD® le bois est couplé aux polymères de synthèse par un processus spécifique. Résultat : ce processus nécessité 40% de pétrole en moins. Mais il ne s’agit  pas seulement d’une économie de matière première fossile, le processus de transformation du bois nécessite bien moins d’énergie que l’extraction du pétrole. Le bois provient par ailleurs d’une sylviculture locale, certifiée (PEFC). Cela représente un impact supplémentaire positif par rapport à l’émission de carbone,  du Co2. Les produits à base de POLYWOOD® contribuent donc de manière active à la protection de l’environnement. Mais l’engagement pour le développement durable de la société Gebr. Ewald GmbH ne s’arrête pas à la protection de l’environnement, mais inclut également le soutien économique de sa propre région. Les matériaux POLYWOOD® ainsi que les emballages pour les produits ÜBERWOOD® sont ainsi principalement fabriqués dans la région de Thüringen. Les produits cosmétiques sont également fabriqués et conditionnés localement dans la même région.

Et la suite du projet ?

La question des emballages du secteur des cosmétiques est à la base déjà un sujet important de nos jours et prendra de l’ampleur, à l’avenir. La pollution des milieux marin a désormais pris des proportions très importantes.C’est la raison pour laquelle notre vision et philosophie de l’entreprise inclut la recherche encore plus avancée au sujet des alternatives aux emballages existants. Nous allons donc continuer notre travail de recherche et développement pour trouver des alternatives les plus écologiques possibles.

 

 

D’autres articles similaires sont consultables sur le site :

 

La vérité cosméto du mois : Shampooing « Huiles Précieuses », de Timotei revu à la loupe

TIMOTEI

Shampooing « Huiles Précieuses »

Huile d’Argan bio et d’Amande

et extrait de Fleur de Jasmin

300 ml, 2,68 €

 

INCI : Aqua, Sodium Laureth Sulfate, Cocamidopropyl Betaine, Sodium Chloride, Glycerin, Argania Spinosa Kernel Oil, Carbomer, Citric acid, Cocamide MEA, Cocos Nucifera Oil, Dimethiconol, Disodium EDTA, DMDM Hydantoin, Glycol Distearate, Guar Hydroxypropyltrimonium Chloride, Jasminum Officinale (Jasmine) Flower Extract, Parfum, PEG-45M, Phenoxyethanol,PPG-9, Prunus Amygdalus Dulcis Oil, Silica, Sodium Benzoate, Sodium Hydroxide,TEA-Dodecylbenzenesulfonate, TEA-Sulfate, Butylphenyl Methylpropional, Coumarin, Linalool

 

Note ; cet article date de 2017

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

 

 

 

Voici un shampooing qui se présente sous une facette «naturelle» , avec la mention « d’huiles d’Argan Bio et d’Amande », « d’extrait de fleur de jasmin » et un logo «0 % paraben, colorant » qui se veut rassurant.

Dans la présentation du produit sur l’emballage, on peut lire ;

« Sa formule est enrichie en Huile d’argan Bio et Huile d’Amande, connues pour leurs vertus nourrissantes, associées à de l’extrait de Fleur de Jasmin. Elle nourrit instantanément vos cheveux, leur apportant brillance et douceur infinie ».

A cela se rajoute le slogan prometteur «la beauté sans artifices». On pourrait donc même interpréter ce slogan comme « une beauté sans artifices, naturelle »…

Allons jeter un coup d’oeil derrière les coulisses pour vérifier la composition exacte du produit :

 

 

 

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil » du produit.  

De manière générale, un shampooing est constitué d’environ 70% d’eau, viennent ensuite des bases lavantes (environ 20%) et d’autres composants annexes.

En ce qui concerne les shampooing, (ou même les gels douches, par exemple),  ce qui est donc primordial, c’est le choix des bases lavantes (tensioactifs) qui peuvent être soit très doux, bien tolérés par la peau, ou plutôt irritants ou problématiques pour l’environnement.

La formulation se compose ici d’un mélange d’un tensioactif irritant le Sodium Laureth Sulfate, (voir PEG) associé à un tensioactif plus doux le Cocamidopropyl Betaine.

Mais d’autres substances problématiques et controversées se sont également glissées dans la formule :

  1. Le Butylphenyl Methylpropional (Lilial) classé perturbateur endocrinien
  2. Le conservateur de synthèse Phenoxyethanol,  hépatotoxique (problématique pour le foie),  allergisant, restriction d’utilisation.
  3. Plusieurs PEG (PEG-45M,PPG-9) des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques, issues d’un procédé chimique qui impose des mesures de sécurité les plus strictes. Les PEG sont par ailleurs susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et sont peu biodégradables, donc polluantes.
  4. Le Guar Hydroxypropyltrimonium Chloride, un autre composant éthoxylé, similaire au PEG
  5. Le conservateur de synthèse DMDM Hydantoin, susceptible de libérer du formaldehyde, cancérigène
  6. L’agent complexant Disodium EDTA, peu biodégradable et polluant, (voir fiche composant sur le site)
  7. Le Phenoxyethanol; conservateur de synthèse controversé, potentiel toxique avéré (nocif pour le foie, notamment)
  8. Le tensioactif de synthèse TEA-Dodecylbenzenesulfonate, susceptible de former des nitrosamines, cancérigènes 
  9. Le Dimethiconol, composant à base de silicone, peu biodégradables et problématiques pour l’environnement.

Bien sûr que l’on retrouve également l’huile d’argan (6ème position) et l’huile d’amande (21ème), ainsi que l’extrait de jasmin (16ème ), mais ces composants naturels ne font pas le poids face au mélange de tensioactifs irritants, de composants problématiques, controversés et polluants.

Le fait de mentionner «O% parabènes » permet de rajouter en douce un conservateur de synthèse tout aussi, ou même plus problématique, que les parabènes, le DMDM Hydantoin, le fait de rajouter 0% de colorant me paraît plutôt incompréhensible, car qu’il s’agit bien d’un shampooing, ou les colorants ne jouent pas un rôle majeur.

On revient toujours aux mêmes principes : une touche d’huile végétale ou quelques composants naturels parmi une flopée de composants de synthèse controversés ne rend jamais la formule automatiquement « naturelle ».

Verdict : Une beauté sans artifices ?  Tout dépend de la définition du terme « artifices », en tout cas ce shampooing est formulé avec des composants peu recommandables, et surtout pas du tout naturels…

D’autres articles sur le site sont consacrés aux soins des cheveux.

 

Une liste d’une vingtaine de substances identifiées comme problématiques dans les cosmétiques est-elle suffisante ?

Liste des ingrédients cosmétiques : identifier une vingtaine à éviter , c’est suffisant ?

L’article sur le site de Que Choisir du mois mois de mars 2016 « Produits cosmétiques: les fiches des molécules toxiques à éviter »  ( lire l’article) a fait beaucoup de vagues.
Et de nombreux médias ont remis en avant la problématique de la présence d’ingrédients douteux dans les produits cosmétiques.

Une initiative salutaire, qui a le mérite de montrer que ces ingrédients douteux sont  aujourd’hui toujours aussi largement présents dans les produits cosmétiques ou produits de beauté, utilisés au quotidien.

Mais à coté de cela, il ne faut pas perdre de vue que, ce qui pose problème, ce n’est pas seulement la présence de ces ingrédients douteux dans les cosmétiques, mais c’est aussi  la présence de matières problématiques et polluantes dans tous les autres produits de la vie quotidienne (produits alimentaires, meubles et objets qui nous entourent, vêtements,  produits d’entretien,  etc.). L’accumulation de toutes ces matières peut parfois représenter un véritable «cocktail chimique» suffisamment impressionnant, pour qu’on puisse en retrouver les traces dans les analyses de sang.

Mais il existe bien entendu pour chaque catégorie de produits des alternatives aux cosmétiques conventionnels, des produits naturels et cosmétiques naturels qui ne représentent pas de risques et qui n’ajoutent pas de nouveaux éléments à la pollution environnementale ambiante.

L’approche choisie dans l’étude de Que Choisir se focalise sur une vingtaine de composants ou de catégories de composants et propose «un panorama de produits cosmétiques contenant des molécules toxiques.»

Tout ce qui peut être une information complémentaire mise à disposition du consommateur va  bien sûr dans le bon sens, je m’interroge néanmoins sur l’approche un peu réductrice qui consiste à identifier une sorte de «Top Ten» (type paraben ou parabens) de composants à éviter.

Il existe malheureusement bien d’autres composants controversés qui n’apparaissent pas dans la liste, mais qui entrent toujours dans la composition de nombreux produits cosmétiques.

Comme par exemple les substances synthétiques listées ci-dessous :

Je précise que cette liste n’est absolument pas exhaustive, elle démontre juste qu’il existe bien plus de composants controversés et problématiques que les 20 cités dans l’article de Que Choisir.

Toute la liste des composants susceptibles de former des nitrosamines
Triethanolamine /Cetyl-PG Hydroxyethyl Palmitamide/ Diethanolamine Bisulfate/ Dimethyl MEA/ Dimethylamine/ Bronopol …

Les ingrédients susceptibles de libérer du formaldéhyde
2-Bromo-2-Nitropropane-1,3-Diol/ Quaternium-15/ DMDM Hydantoïne,…

Les composants organo-halogénés
Trichloroethane / Dimethylaminosteryl Heptyl Methyl Thiazolium Iodide/ Chlorphenesine/ Chlorhexidine Dihydrochloride /Chlorobutanol /Bromochlorophene…

Toute la panoplie des colorants azoïques présents dans le maquillage
CI 11680 /CI 11710/CI 18050…

Les « fixateurs » et « révélateurs » utilisés par exemple dans le colorations chimiques
Toluene-2,5-Diamine /Resorcinol/ 3-Hydroxyphenol…

Les PEG
PEG-Stearate/PEG-350/ PEG-10M…

Les quats et polyquats
Cetyltrimethylammonium chloride (CTAC) /Quaternium-5 …

Les autres perturbateurs endocriniens (phtalates dans les parfums, filtres UV dans les solaires, etc…) :

Diethyl Phthalate /BHT/ 4-Methylbenzylidene Camphor /Benzophenone/Oxybenzone…

La liste est malheureusement bien loin d’être exhaustive , et on ne peut pas, à mon sens, réduire le débat à une « liste de quelques substances à éviter. »

Mon autre interrogation porte sur la classification des allergènes.
C’est sur ce point notamment que diverge notre avis avec l’approche de Que Choisir.

Les Allergènes

Dans l’article de Que Choisir, on peut lire « les substances allergènes proviennent principalement des parfums incorporés dans les formules pour les rendre plus plaisantes. Mais la présence de parfum n’est pas forcément synonyme de présence d’allergènes, et le contraire n’est pas vrai non plus. »
Dans la liste des allergènes incriminés, on retrouve pêle-mêle des parfums de synthèse (Alpha-Isomethyl Ionone), des conservateurs à base d’alcool (benzyl alcohol) et des composants issus d’huiles essentielles (Citral, Limonene , Geraniol etc…).
Toutes ces substances peuvent bien entendu provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes, mais à ce stade, il serait important de différencier entre les substances naturelles (celles issues d’huiles essentielles) et les parfums et conservateurs de synthèse. Les substances naturelles peuvent, elles aussi, parfois déclencher des réactions allergiques, il existe par exemple des personnes qui sont allergiques aux graminées, aux fraises et aux agrumes. Généralement les personnes concernées connaissent leurs allergies et évitent tout simplement ces substances au quotidien.
La même logique s’applique pour les composants issus d’huiles essentielles, si le fait d’éplucher une orange ou de recevoir un bouquet de roses provoque des réactions allergiques, dans ce cas, il suffit d’éviter produits contenant des huiles essentielles à base d’agrumes (Citral, Limonene etc.) ou de rose (Géraniol), etc.…

Ces composants sont des parties isolées (des fractions) d’huiles essentielles utilisées par exemple en cosmétique naturelle et bio pour parfumer et pour conserver. Cela signifie également qu’ils sont présents en quantité très faible, généralement cités à la fin de la liste INCI. Ce sont donc ces composants isolés, ces fractions d’huiles essentielles (et non l’huile essentielle dans son ensemble) qui doivent être détaillés depuis 2005 à la fin de la liste des composants pour informer les personnes qui seraient susceptibles de réagir à ces molécules.

Les substances naturelles seraient donc elles aussi problématiques ?
Je vous renvoie aux pages 182-188 du livre « La Vérité sur les Cosmétiques » de Rita Stiens.

Du chapitre « Un produit naturel est-il toujours doux et de qualité ? » à « La nature à l’état pur est mieux tolérée » Rita Stiens précise notamment page 184 :
« Cela dit, il faut se garder d’en conclure abusivement que les substances naturelles ne sont pas en mesure – elles non plus- de nous protéger. En effet, la médecine naturelle reposant sur une expérience longue de plusieurs siècles, les ingrédients qu’elle emploie sont généralement bien connus et l’on sait faire la différence entre ceux qui sont bénéfiques et ceux qui nécessitent des précautions. »
et page 187
« Est ce que les huiles essentielles qui contiennent du géraniol et/ou du citral sont mieux tolérées que le géraniol et le citral purs ? On dispose des résultats d’une étude sur la tolérance de la peau aux huiles essentielles, étude qui compare les effets des  composants de ces huiles (le géraniol et le citral) avec les effets de ces mêmes substances à l’état pur. Toutes ces recherches sont conformes aux normes GLP (Good Laboratory Practise) et tiennent compte des recommandations du groupe de travail Colipa (….) Les tests montrent clairement que toutes les huiles essentielles qui contiennent du géraniol ou du citral sont nettement mieux supportées par la peau que les substances sous leur forme pure. En conclusion, une huile essentielle a un potentiel allergène inférieur à celui de ses composants isolés.» 
En cosmétique naturelle et bio, les fabricants utilisent habituellement les substances odorantes des huiles essentielles sous leur forme complexe naturelle, c’est à dire l’huile essentielle dans son ensemble, non fractionnée.

Ensuite se pose de nouveau la question du choix des composants… et des produits.

En cosmétique naturelle et bio, les produits sont exclusivement parfumés aux huiles essentielles, les parfums de synthèse (tout comme les conservateurs de synthèse, etc.) ne sont pas autorisés par les différents labels.
Il existe quelques gammes de cosmétiques bio certifiées qui sont  « sans parfum », mais de manière générale les huiles essentielles font partie des composants largement utilisés en cosmétiques naturelle et bio, tout comme les huiles végétales.

Côté Formulation

Si l’on voulait à tout prix éviter d’utiliser des huiles essentielles, ou des composants d’huiles essentielles (ingrédients naturels), on serait obligé « par défaut » de choisir à la place des produits qui contiennent des parfums de synthèse, et la plupart des  produits « conventionnels » sont parfumés avec des parfums de synthèse, regroupés sous le terme générique de « Parfum ».
Ces parfums sont souvent allergisants et se rajoutent alors au cocktail impressionnant de substances de synthèse que l’on peut retrouver dans un produit cosmétique conventionnel. Même constat, si l’on voulait à tout prix éviter dans la formulation les composants à base d’alcool, autorisés et utilisés en cosmétique naturelle et bio pour les différents processus de conservation, on aurait le choix entre « avoir des produits qui ne se conservent pas ou mal » … ou « utiliser des conservateurs de synthèse problématiques » et bien plus controversés.
Un autre point, sur lequel notre interprétation diffère légèrement de l’approche de Que Choisir, c’est la question des deux bases lavantes, pointées du doigt au même niveau  : le Sodium lauryl sulfate et Ammonium Lauryl Sulfate. La plus irritante reste le Sodium Lauryl Sulfate, qui sert d’étalon pour toutes les autres bases lavantes, l’Ammonium Lauryl Sulfate a un potentiel irritant bien moindre.
Et il existe comme toujours également d’autres alternatives moins irritantes, plus intéressantes. Le sujet des bases lavantes ou tensioactifs sera abordé de nouveau prochainement sur ce site.

Pour éviter les autres composants à risque cités dans l’article, il suffit d’opter pour des produits de cosmétique naturelle et bio certifiés.

Ces composants controversés ne sont tout simplement pas autorisés par les différents cahiers des charges en cosmétique naturelle et bio dans leurs produits, donc la question ne se pose même pas.

 

Les Victoires de la Beauté: les vainqueurs de la catégorie cosmétique naturelle et bio

Octobre 2014

Les Victoires de la Beauté: les vainqueurs de la catégorie cosmétique naturelle et bio

 

Comme chaque année, Les Victoires de la Beauté avec son palmarès des meilleurs cosmétiques créent l’évènement. Cette année, la manifestation a eu lieu à Paris le 23 septembre : Quels sont les produits qui ont été particulièrement appréciés ? Voici les sept produits de cosmétique naturelle et bio, parmi les 41 gagnants des catégories soin du visage, soin du corps et maquillage.

  • Les prix des Victoires de la Beauté sont attribués chaque année par un jury de consommateurs, il s’agit de prix attribués suite à des «tests à l’aveugle». Ce qui veut dire que les testeurs évaluent les produits sans connaître la marque ou la provenance du produit.

Le palmarès des cosmétiques naturels et bio – Soins Visage

A

B

C

D

E

F

G

Gommage : une peau comme neuve – mais sans polluer mers et lacs, svp

Mars 2014 


Le gommage est un moyen idéal pour libérer en douceur l’épiderme des squames, phénomène naturel de la mort des cellules superficielles. Il ravive le teint et redonne éclat à la peau du visage et du corps. Beaucoup de produits de gommage conventionnels contiennent par contre des composants qui représentent un risque pour l’environnement et donc par définition également pour l’homme. Personne ne devrait utiliser ce genre de produits, car on peut tout à fait obtenir un effet gommage avec des composants purement naturels, sans aucun ingrédient de synthèse problématique.

Du Polyéthylène dans les gommages : des effets désastreux pour l’environnement
Pour les produits de gommage se pose la question de savoir quels composants sont utilisés pour obtenir l’effet de gommage. Comme le montre la première catégorie de produits conventionnels, beaucoup contiennent très souvent du Polyéthylène. C’est un composant chimique de particules de plastique micronisées, qui produisent l’effet de gommage mécanique. Lors du rinçage, ces petites particules se retrouvent dans l’environnement et produisent des dégâts considérables.
L’institut allemand de protection de l’environnement explique pourquoi les microparticules ne sont pas seulement problématiques pour l’environnement et les animaux : «elles ont la capacité de fixer des composants toxiques persistants qui se trouvent déjà dans la mer, comme par exemple des substances interdites ; l’insecticide lindane ou le pesticide DDT, toujours présents dans le milieu marin. Cette particularité peut entraîner une accumulation de polluants dans la chaîne alimentaire et posera problème pour l’alimentation de l’homme, à travers la consommation de poissons et de fruits de mer. »
Vous trouverez plus d’information à ce sujet ici : www.laveritesurlescosmetiques.com/themen2013_14.php

Un bon gommage a un triple bénéfice
1. Il enlève les peaux mortes de la couche cornée superficielle. 
2. Il stimule la circulation sanguine. 
3. Il prépare le terrain pour une meilleure pénétration des matières actives.
Ce dont il faut tenir compte : notre peau est une barrière qui protège le corps dans son ensemble. Il faudra donc veiller à ne la «traiter» qu’avec des moyens doux. Des gommages ou peelings trop abrasifs ne lui conviennent pas du tout.
Un gommage ne devrait pas être utilisé trop fréquemment, surtout sur des peaux sensibles et sèches.
La peau, -surtout celle du visage-, peut réagir par des irritations, si le gommage est trop souvent utilisé. Des rougeurs, des boutons ou une peau très sèche sont des indices qui montrent que l’on devrait se passer de gommages.
Séparer les étapes de nettoyage et du gommage de la peau : Si vous utilisez un produit nettoyant gommant au quotidien, la peau est sollicitée à deux reprises : par le nettoyage et ensuite le gommage. Il serait préférable d’utiliser un produit nettoyant adapté et de compléter par un gommage occasionnel (environ une fois par semaine, voire une fois par mois pour une peau plus sèche), même pour une peau à problèmes.
La même chose vaut pour les gels douches – peelings. Le corps ne devrait pas non plus être «maltraité» quotidiennement par des particules exfoliantes.
Des composants chimiques problématiques dans les produits exfoliants
Parmi les composants de synthèse problématiques contenus dans les gommages ne se trouvent pas seulement les Polyéthylènes ou les Acrylates.
Ils peuvent aussi contenir des ingrédients parfumants problématiques pour la peau et la santé ou des bases lavantes irritantes.
Très souvent, on trouve dans les produits de gommage également des conservateurs de synthèse très contestés, comme par exemple des libérateurs de formaldéhyde.
Il existe néanmoins des alternatives «sûres», comme le montrent les produits de cosmétique naturelle et bio du 2ème groupe.

1ère catégorie : exemple de produits

Comme l’illustrent les exemples suivants, les gommages conventionnels contiennent souvent des composants extrêmement polluants comme du Polyéthylène et des tensioactifs très irritants. Habituellement, il s’agit du tensioactif Sodium Laureth Sulfate.
L'Oreal A

C GarnierNivea C

D Auchan

2ème catégorie : exemple de produits

Dans les produits de cosmétique naturelle et bio, on trouve essentiellement des substances exfoliantes naturelles, comme par exemple des particules minérales. Les formulations des produits de cosmétique naturelle et bio ne contiennent pas de matières premières polluantes et sont exemptes de conservateurs de synthèse problématiques pour la santé. Par exemple des conservateurs susceptibles de libérer du formaldehyde ou d’agir en tant que perturbateurs endocriniens, comme c’est le cas pour les parabènes.

E Gamarde

F Logona

H Melvita

G Cattier

I Coslys

J Funny Bee

K Douces AngevinesL Nafha

Commentaire: cet article date de mars 2014
Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

Marques et Produits testés :
L’Oréal – Éclat Sublime Gommage Parfait
Garnier Pure – Nettoyant Profond 3 en 1
Nivea – Gel douche Pure Effect Nivea Men
Auchan – Gommage visage Désincruste & purifie Peaux normales & mixtes
Gamarde – Gommage Visage Huile Argan
LOGONA – Crème gommage peau sensible
Cattier – Gommage Argile
Melvita – Gommage corps extra doux Orange, sucre de Canne
Coslys – Gommage douceur
Funny Bee – Mousse nettoyante exfoliante
Douces Angevines – Gommage Vivifiant Lumière
Nafha – Gommage doux visage

Du Methylisothiazolinone à la place des parabènes ? Pour le Methylisothiazolinone, on constate une «augmentation épidémique de réactions sensibilisantes»

Février 2014

Un grand nombre de personnes a bien retenu le nom des parabènes et les évite désormais en tant que conservateurs. Néanmoins, il serait maintenant temps de retenir un nouveau nom, celui du Methylisothiazolinone. Il suffirait déjà de se rappeler des appellations «Methyliso» et «Methylchloro» pour éviter deux substances au potentiel allergique très élevé.

Methylisothiazolinone et Methylchloroisothiazolinone
Ces deux conservateurs sont présent soit de manière isolée, dans ce cas on utilise essentiellement du Methylisothiazolinone, soit utilisés par paires : du Methylisothiazolinone en combinaison avec du Methylchloroisothiazolinone.

  • Dans ma base de données de désignations INCI, ces conservateurs récoltent de très mauvaises notes depuis longtemps, même si l’industrie des cosmétiques prétend qu’ils sont sûrs. Les preuves récentes en témoignent : le nombre de personnes qui ont des réactions allergiques importantes provoquées par le Methylisothiazolinone, est en augmentation constante. Même constat pour l’association du Methylisothiazolinone avec le Methylchloroisothiazolinone, on ne peut pas se fier à leur innocuité.
  • La Fédération pour l’Information des Cliniques Dermatologiques (Informationsverbund Dermatologischer Kliniken, IVDK) dispose de la plus importante banque de données concernant la problématique des allergies. 40 cliniques dermatologiques d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse appartiennent à cette fédération. Le système de veille de l’IVDK permet de donner rapidement et efficacement l’alarme. Le IVDK a lancé une alerte au sujet de ces nombreuses réactions allergiques provoquées par le Methylisothiazolinone. Le magazine de consommateurs allemand ,-Öko Test-, cite le professeur Axel Schuch, Directeur du IVDK: «Aucune autre substance allergisante ne provoque autant de réactions allergiques, avec une évolution presque épidémique».
    MethyL
    Des eczémas sur le visage et les mains, dus au Methylisothiazolinone
    Entre 2009 et 2012 le nombre de personnes concernées s’est multiplié par trois : le taux est passé de 1,94% à 6,02%. L’utilisation du Methylisothiazolinone est particulièrement problématique dans les produits qui restent sur la peau. Le professeur Schuch explique dans le magazine Öko test que «le Methylisothiazolinone ne devrait plus être utilisé dans des produits sensés rester sur la peau».
  • Courant Septembre 2013, l’émission de télé BBC-One-Watchdog signalait une augmentation considérable de réactions allergiques au produit Piz Buin 1-day-long sun Lotion, dues au Methylisothiazolinon et questionnait différentes sociétés au sujet de ce conservateur. Les communiqués de ces sociétés montrent qu’à ce stade presque tous les fabricants mettent encore en avant l’innocuité du Methylisothiazolinone.
  • Le site suivant démontre bien que le Methylisothiazolinone est utilisé dans plusieurs milliers de produits : http://www.goodguide.com/ingredients/53090-methylisothiazolinone

Deux exemples de crèmes : L’Oréal & Beiersdorf
En tant que composant «isolé», on retrouve du Methylisothiazolinone principalement dans des produits sensés rester sur la peau.

  • Beiersdorf (Nivea) fait partie de ces sociétés qui proposent des produits conservés avec du Methylisothiazolinone, utilisé à la place des parabènes. C’est par exemple le cas pour les produits de soin visage de la gamme „Pure & Natural“ (également disponible sur le marché sous le nom „Natural Balance“).
  • La crème BB Total Repair 10- Revitalift de L’Oréal contient également le conservateur Methylisothiazolinone.

Beiersdorf veut se passer du Methylisothiazolinone à partir de 2015
Si le fabricant Beiersdorf supprimera le Methylisothiazolinone à partir de 2015 dans ses produits, cela veut dire que beaucoup de produits avec cette substance très allergisante resteront encore sur le marché pendant un bon moment. Quoi qu’il en soit : d’autres fabricants de cosmétiques devraient suivre l’exemple de Beiersdorf au plus vite.

  • Le conseil scientifique de la commission européenne (SCCS) prévoit quelques interdictions au sujet des parabènes. Pour l’instant, il n’y a pas eu de réaction au sujet de l’augmentation de réactions allergiques dues au Methylisothiazolinone. Seule l’association Methylchloroisothiazolinone -Methylisothiazolinone a fait l’objet de quelques restrictions.

Tout aussi allergène : le Methylchloroisothiazolinone en tandem avec le Methylisothiazolinone
En 2010 le SCCS s’est penché sur la question de l’association du Methylchloroisothiazolinone avec du Methylisothiazolinone. Etant donné que cette association contient un potentiel allergique important, il a été décidé que cette combinaison serait autorisée uniquement dans des produits qui ne restent pas sur la peau, comme les shampooings, par ex. Il existe certainement plus d’un millier de produits qui contiennent une combinaison de Methylchloroisothiazolinone et de Methylisothiazolinone, voici juste quelques exemples :

  • Shampooing EverPure de L’Oréal.
  • Chez John Frieda , par exemple, le Masque Intensif Miraculous Recovery – Friss Ease, la Mousse Coiffante Boucles Idéales ou le Shampooing Go Blonder.
  • Le Shampooing Oil Nutrition, le Shampooing Intense Care et d’autres shampooings de la marque Dove.

Personne ne peut vraiment confirmer si la quantité maximale autorisée est vraiment sûre et ne posera aucun problème. Les personnes avec des peaux sensibles, à tendance allergique, devraient plus particulièrement faire attention à la composition de leurs produits.

Dans le cas de substances très allergisantes, comme l’association du Methylchloroisothiazolinone avec du Methylisothiazolinone, les taux de réactions allergiques peuvent s’emballer, tout comme c’est déjà le cas pour le Methylisothiazolinone, utilisé seul.


Au sujet du henné : Le SCCS confirme l’innocuité des soins colorants de Logona et de Sante

Janvier 2014

L’innocuité du henné, dans son utilisation comme ingrédient des colorations capillaires végétales, a fait l’objet de nombreuses controverses dans le passé. C’est ainsi que le 1er juin 2012, la DGCCRF et l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé, anciennement AFSSAPS) ont publié une mise en garde sur les risques liés à l’utilisation de produits de coloration capillaire importés d’Asie, non conformes et dangereux, à base de henné et contenant du paraphénylène-diamine (PPD) à une concentration très supérieure au taux maximal autorisé.

Coloration Logona
Pour Logocos, leader mondial sur le marché des produits de soin capillaires et des colorations capillaires végétales, l’importance d’écarter les doutes au sujet de la sécurité du henné, était de taille.
C’est dans ce but que les matières premières et associations d’ingrédients utilisés dans l’entreprise, ainsi que les produits finis, y compris aussi leurs conseils d’utilisation, ont été étudiés dans le cadre d’une collaboration de plusieurs années avec le SCCS (Scientific Committee on Consumer Safety = Comité Scientifique de Sécurité des Consommateurs), au sein d’un programme européen. Ses conclusions: Le henné utilisé par Logona et Sante a été reconnu comme sûr.
Ce qui veut concrètement dire que le henné (Lawsonia Inermis) est sûr en tant que colorant capillaire, si le taux de Lawson, -matière principale colorante-, se trouve en dessous de 1,4 pour-cent.
Conditions d’utilisation évoqués : 100 g de poudre de henné, 300 ml d’eau bouillante – comme recommandé pour les soins colorants de Logona et de Sante.
Etant donné que toutes les analyses ont été faites avec des matières premières de LOGOCOS, ces résultats ne peuvent par contre pas être généralisés et considérés comme évaluation de produits d’autres fabricants. Le rapport du SCCS est consultable en ligne (en anglais) sur le site Internet de la Commission Européenne : http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/docs/sccs_o_140.pdf
Attention : La coloration noire à base de poudre d’indigo représente un risque
D’utiliser la poudre d’indigo (Indigofera Tinctoria) comme matière colorante isolée peut par contre représenter un risque.
Le Comité Scientifique de Sécurité des Consommateurs (SCCS) a évaluée la poudre d’indigo comme matière extrêmement sensibilisante et déconseille son utilisation pour la coloration des cheveux.

Après la vague des crèmes BB c’est la déferlante des crèmes CC: Que valent ces crèmes ?

Septembre 2013


L’édition allemande du magazine „Vogue“ vantait les crèmes BB comme «solution magique multi-tâche». Des titres de ce genre ont fait de ces crèmes les ‘bestseller’ du rayon cosmétique. Et finalement très peu de temps après, la nouvelle tendance, -les CC crèmes-, arrive à grand pas sur le marché.
BB signifie „Blemish Balm“ et CC veut dire „Complexion Correction“ ou „Colour Correction“. La différence de prix des produits que j’ai analysés va de environ 16 € pour 100 ml jusqu’à plus de 200 € pour la même quantité. Une raison de plus pour regarder les produits de plus près ! Voici ce qui vous sera présenté en détail :

  • Dans la première partie sera abordée la question de l’usage et de l’efficacité des crèmes BB et CC. Par ailleurs on démontrera dans quelle «tradition» ces crèmes peuvent s’inscrire.
  • Dans la deuxième et troisième partie vous trouverez les analyses des produits : 15 crèmes BB + CC en comparaison.

À savoir : Il existe deux catégories de crèmes CC et de crèmes BB

  • La première catégorie des crèmes BB et CC prétend pouvoir ‘tout faire’ : procurer un soin pour la peau, agir comme fond de teint et contrecarrer les signes de vieillissement de la peau (rides, etc). Ces crèmes contiennent généralement une bonne portion de filtres solaires et sont en principe des crèmes de protection solaire.
  • La deuxième catégorie des crèmes BB et crèmes CC fait en principe partie des crèmes teintées (ne contiennent pas de filtres solaires).
  • Pour les deux catégories vaut néanmoins la même chose : la raison pour laquelle une crème s’appelle BB et l’autre CC reste opaque. La marque L’Oréal nous fournit l’exemple; dans sa gamme se trouve une crème BB et une crème CC avec une composition presque identique !

Crèmes BB et CC : pourquoi beaucoup de consommatrices sont déçues

Tous les formulateurs en cosmétique savent à quel point c’est difficile de concevoir une formulation idéale. Déjà pour la formulation d’une crème «normale», il est difficile de réunir tous les critères: concevoir une formulation avec les meilleurs critères de soin pour la peau et s’assurer en même temps que la crème ait une consistance douce, agréable et qu’elle pénètre bien dans l’épiderme.

  • Si l’on rajoute à cela des matières premières très spécifiques en grande quantité, comme des filtres solaires et des pigments de couleurs, on a tendance à augmenter les difficultés.
  • Un autre argument, c’est que beaucoup de crèmes BB et de crèmes CC ne sont pas formulées pour les types de peaux spécifiques. Ce qui pose automatiquement problème par rapport au soin de la peau et l’effet couvrant de la texture. Sur différents blogs ont peut ainsi lire :
  • couvrance minimale, n’estompe pas l’apparence des pores, couleur trop jaune, la nuance de couleur ne va pas du tout, la peau reste huileuse, la texture laisse des filaments , la texture se décompose dès qu’elle sort du tube»
    Tout cela n’est pas très étonnant, car en comparaison avec un produit de soin spécialement conçu pour un type de peau et contrairement à un fond de teint spécifiquement conçu pour la couvrance (avec différentes teintes), ces produit multi-tâches représentent en fait que des compromis.

    Crèmes avec filtres solaires : Qu’est ce qui différencie les crèmes CC des crèmes BB ?
    Quand on essaye de comprendre quelles sont les différences entres les crèmes CC et les crèmes BB, on ne trouve pas vraiment de différences notables. Même les fabricants n’ont pas d’explications convaincantes. Un exemple :

  • Concernant la différence entre les crèmes BB et les crèmes CC le docteur Sian Morris du laboratoire de recherche de la marque Olaz donne l’explication suivante dans une interview de l’édition allemande du magazine „Vogue“: „Une crème BB mélange soin, soin anti-âge et fond de teint. Les crèmes CC sont sensées apporter en plus une amélioration du teint sur le long terme et adoucir l’apparence des lignes et ridules. “ (source: www.vogue.de/beauty/beauty-news/hautpflege-cc-cream). Très intéressant !
  • Mais les crèmes BB de la marque Olaz promettaient déjà un soin anti-âge qui agit contre les ridules et les rides. Dans le descriptif d’un produit on parle même de 7 solutions anti-âge, c’était donc un mensonge ? Si ce n’est pas le cas, il n’y aurait donc pas vraiment de différence notable entre les crèmes BB et les crèmes CC. C’est ce que confirme Dr. Morris de manière indirecte.
  • Dans la suite de l’interview elle met en avant la matière active du Niacinamid et explique que ce composant est utilisé dans les crèmes CC pour «son efficacité multiple qui vise à réduire les apparences des rides et uniformiser le teint».
  • Tout cela et tout aussi intéressant, d’autant plus que la matière active Niacinamid existe depuis bien longtemps. Mais pour quelle raison la marque Olaz ne l’a alors pas utilisée dans sa crème BB ? Et si l’on regarde de plus près on s’aperçoit que le Niacinamid se trouve en fait bien dans la composition de la crème BB Olaz (voir la comparaison des produits). Que signifie donc tout ce «hype» autour du soi-disant nouveau produit, la crème CC ?
  • Du point de vue du fabricant la crème CC est une invention géniale : On se base tout simplement sur le principe de la crème BB et on brode autour un concept marketing qui met davantage en avant l’aspect anti-âge ou anti-rougeur ou un autre argument similaire. Il s’agit tout simplement de mettre en avant une matière active spécifique ou une autre – et la vague frénétique d’achat se met en route.

Les filtres solaires élevés de ces crèmes représentent-ils un risque ?

  • La plupart des crèmes BB et des crèmes CC sont en principe des crèmes solaires, avec des indices de protection entre 15 et 30. Les filtres solaires que l’on y trouve sont les mêmes que ceux utilisés dans produits solaires ‘classiques’.
  • Les crèmes BB et CC qui sont certifiées en tant que cosmétiques naturels et bio contiennent généralement un filtre solaire minéral à base de dioxyde de titane.
  • Les crèmes BB + CC «conventionnelles» utilisent principalement des filtres solaires de synthèse. Dans les produits de protection solaire, les filtres solaires protègent la peau du coup de soleil et d’autres dommages sur la peau. Dans les crèmes BB + CC l’utilisation de ces filtres solaires et mis en avant comme arme «anti-âge», en tant que protection des agressions de la peau dues au soleil.
  • Les filtres solaires de synthèse ont par contre un potentiel doublement problématique : – leur fonctionnement et leur composition chimique (en partie perturbateurs hormonaux et pollution de l’environnement).
  • Par ailleurs se pose la question si une protection permanente et quotidienne de la peau, -que ce soit avec des filtres de synthèse ou des filtres minéraux- est réellement bénéfique. Ma réponse est non, car une telle protection prévient la formation de la vitamine D.

    Carences en vitamine D : l’alerte des experts
    L’institut allemand de l’évaluation des risques s’est penché sur la question de la vitamine D, car une étude inquiétante avait constaté des carences flagrantes de cette vitamine. Cette étude démontre pour l’Allemagne une concentration suffisante de vitamine D en été (23 ng/ml), alors que les taux sont bien plus faibles en février/mars (15 ng/ml).

  • La vitamine D, -si importante-, se forme dans les couches supérieures de la peau.
  • Pour qu’une quantité suffisante de vitamine D propre au corps humain (20-60 ng/ml) puisse se constituer, une exposition quotidienne de 15-20 minutes est indispensable. Il suffit pour cela d’exposer les mains et le visage à la lumière directe du soleil.
  • Nous avons donc besoin de la lumière du soleil sur notre peau ! Si notre peau est quotidiennement protégée par des crèmes avec des filtres solaires tout le long de l’année, les carences en vitamine D vont s’accentuer- avec des répercussions importantes sur notre santé.

Les débuts des crèmes BB

  • Ce sont des dermatologues qui étaient principalement à l’origine des toutes premières crèmes BB. Ces dermatologues avaient développés,-il y a une dizaine d’années déjà-, des crèmes spécifiques pour des peaux à problèmes, à tendance réactive, avec pores dilatés et les avaient nommés „Blemish Balm“.
  • Ces produits font sens, car il répondent à un problème de peau bien spécifique.
  • Un autre produit ‘combiné’, qui est également sur le marché depuis bien longtemps, apporte les mêmes solutions : Il s’agit tout simplement des crèmes teintées. Ce type de crème se trouve aujourd’hui également sous l’appellation des crèmes BB et des crèmes CC.

Voici l’exemple d’une crème BB classique:

 

A_DrSchrammeckB_DrSchrammek

 

La crème teintée qui pourrait tout aussi bien s’appeler crème BB ou crème CC
Une bonne crème teintée est une crème de jour ‘tout terrain’ pour un type de peau spécifique qui rajoute comme ‘petit plus’ un élément couvrant à base de pigments de couleurs pour harmoniser et unifier le teint.
Les présentations des crèmes teintées restent généralement très sommaires, alors qu’elles pourraient tout à fait être mises en avant comme produits „5-en-1“ ou „7-en-1, comme le font souvent les crèmes BB ou CC.
Le bilan d’efficacité de ces crèmes est tout à fait honorable et multiple : (1) harmoniser le teint, (2) hydrater, (3) raffermir, (4) matifier, (5) renforcer, (6) protéger la peau – et voici que l’on arrive au score du produit «6-en-1».
En regardant les slogans publicitaires des crèmes BB et CC on s’aperçoit que c’est exactement dans cette logique que l’on «gonfle» artificiellement les vertus du produit.
Cela se présente par exemple ainsi pour une formule «7-en-1» hydratation intense- raffermit en douceur – la peau devient plus lisse – affine et raffermit – affine les pores – réduit l’apparence des pores dilatées – procure un teint rayonnant.

 
Voici l’exemple d’une crème teintée, certifiée en tant que cosmétique naturel et bio.

 
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Les tests produits : 15 crèmes CC et crèmes BB en comparaison
Dans la première partie des tests produits seront présentées les crèmes BB et crèmes CC qui ne se distinguent en principe pas vraiment des crèmes teintées.
Dans la deuxième partie, ce sont les crèmes BB et CC de la catégorie «soin, anti-âge, fond de teint» qui seront analysés. Le point commun principal de ces crèmes sont des filtres solaires avec indices de protection moyens à élevés.

Voici la première partie des tests

1ère partie des tests produits : Les crèmes BB et crèmes CC de la catégorie «crème teintée»

Commentaire: cet article date de septembre 2013
Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

1ère partie des tests produits : Les crèmes BB et crèmes CC de la catégorie «crème teintée»

Septembre 2013

Ces crèmes BB et CC contiennent des quantités non négligeables de filtres solaires, parfois même avec un indice de protection de 30. On obtient cette protection avec les mêmes filtres solaires qui font partie des produits solaires classiques.
Vous trouverez dans ce chapitre des informations détaillées sur les risques et effets secondaires des crèmes avec filtres solaires élevés: http://www.laveritesurlescosmetiques.com/themen_027_fr.php

Un vrai problème ; des composants chimiques problématiques et très réactifs.
Bien avant «l’invention» des crèmes BB et des crèmes CC, beaucoup de soins anti-âge contenaient déjà des filtres solaires de synthèse problématiques. Mais ce ne sont pas les seuls composants qui posent problème.

  • Dans beaucoup de crèmes BB et de crèmes CC se trouvent des composants chimiques, hautement réactifs. Ces composants ont un potentiel de risque élevé, car ils peuvent, -comme c’est par exemple le cas pour le Triethanolamine -développer sous certaines conditions des nitrosamines cancérigènes.
  • Les composants organo-halogénes, présents par exemple sous forme de conservateurs, sont un autre exemple pour des composants chimiques problématiques. Les composants organo-halogénes ont un potentiel allergique très élevés et peuvent s’accumuler dans les tissus, se décomposer et provoquer des endommagements, quand ils parviennent à pénétrer dans les tissus.
  • On trouve par ailleurs une multitude de composants polluants et problématiques pour l’environnement. Les composants cosmétiques qui ne font « que » polluer l’environnement sont-ils moins problématiques que ceux qui sont classés comme étant mauvais ou dangereux pour la santé ? Non, car les conséquences de la pollution environnementale mettent – elles aussi – les hommes et les animaux en danger.

Les matières qui ne sont pas biodégradées dans les stations d’épuration, ou qui atterrissent directement dans la nature, se développent de manière autonome. On ne sait pratiquement rien sur les chemins que ces matières vont prendre et les dégâts qu’elles pourraient causer. Elles peuvent par exemple atteindre l’homme par le biais de l’eau potable. Elles peuvent aussi être ingérées par des animaux, par exemple des poissons, et être ensuite consommées par l’homme par l’intermédiaire de la chaîne alimentaire. Ces facteurs imprévisibles jouent un rôle important dans la méfiance croissante qui s’installe face à ces substances non biodégradables.

2ème partie des tests produits : crèmes BB et crèmes CC avec filtres solaires

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Marques et produits testés :

Juice Beauty : Stem Cellular Repair CC Cream, LSF 30
Melvita : BB Creme SPF 15
Nivea : BB-Cream 6-en-1, clair, IP 10
Chanel : CC Cream SPF 30
Olaz : 7 in1 Anti-Ageing BB-Cream, LSF 15
L’Oréal : Revitalift Total Repair 10 BB Cream, LSF 20
Vichy: Idéalia BB Creme LSF/SPF 25
Dior: Hydra Life BB Creme SPF 30
Olay: CC Cream –SPF 15

Commentaire : cet article date de septembre 2013
Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

 

Inquiétant : la pollution microplastique des océans, des lacs et des rivières – Les cosmétiques sont également en cause.

Août 2013 


Nos habitudes quotidiennes d’hygiène et de soin (brossage des dents, douche, utilisation de certains peelings ou crèmes) contribuent, -de manière involontaire-, à cette pollution en transférant des quantités importantes de micro-particules de plastiques dans les eaux. Et rien ne retient ces minuscules microplastiques, même pas les stations d’épurations.
Les environnements marins partout dans le monde sont contaminés par des déchets marins, la plus grande majorité des débris marins flottants sont des éléments plastiques. Une partie de ces déchets plastiques se présente sous forme de mirco-déchets flottants, contaminant peu à peu l’ensemble des environnements marins.
Ces microplastiques (définition scientifique : <5 mm) sont soit des particules de plastiques qui ont été fragmentées par l’environnement marin ou des micro-particules plastiques qui sont directement issus de produits d’entretien, de produits cosmétiques, de médicaments, etc…
Les particules de plastiques sont si petites qu’elles échappent aux traitements des eaux et constituent donc un problème de pollution important.

« Une véritable soupe de plastiques »
Ces dernières années ce phénomène a fait l’objet de différentes études scientifiques au niveau international.
Aux Pays Bas l’université d’Amsterdam et l’Institut de Protection de l’environnement (Institute for Environmental Studies (IVM), VU University Amsterdam) se sont concentrés sur la problématique de «la soupe de plastique flottant» de la mer du Nord dans une étude en 2011 afin de sensibiliser l’opinion politique et d’accélérer la prise de décision politique.
Deux campagnes scientifiques de l’expédition MED (« Méditerranée en danger ») menées en 2010 et 2011 visaient à évaluer la pollution de mircroplastiques en mer Méditerranée. Les travaux de prélèvements et d’analyses ont permis d’aboutir à une première estimation globale de microfragments de plastique présents dans cette zone. L’équipe de chercheurs est constituée d’une dizaine de laboratoires universitaires européens dont l’Ifremer, l’Observatoire de Villefranche sur mer ou le CNRS en France.
Leur conclusions, publiées dans la revue scientifique «Marine Pollution Bulletin» en avril 2012 sont tout aussi alarmantes : «en moyenne, le nombre de micro-déchets flottants atteint 115.000 éléments (ou fragments) par km2, avec un maximum rencontré de 892.000 éléments, selon l’analyse des prélèvements.»

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Ecosystèmes en danger
Le milieu marin n’est pas le seul environnement concerné, la pollution microplastique met désormais également les écosystèmes des lacs et des rivières à rude épreuve. En Suisse, des chercheurs de l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) ont mesuré des concentrations de pollution aux microplastiques étonnamment élevées dans le Lac Léman.

La dernière mauvaise nouvelle nous vient des Etats Unis : les microparticules de plastiques issus de produits cosmétiques sont en train de détruire les Grand Lacs des Etats-Unis.
Les scientifiques américains expliquent qu’ils ont trouvé des quantités importantes de micro-particules de plastiques dans les Grands Lacs. Les études de l’année dernière portaient sur des échantillons des lacs Erie et Huron et du Lac Supérieur.
L’équipe de scientifiques a constaté que la pollution du lac Eriee est désormais supérieure à celle des Océans.
Beaucoup de micro-particules sont en fait de «parfaites petites billes», expliquent les scientifiques. Ce qui veut dire que l’on peut tout à fait en déduire d’où elles viennent : ce sont sans doute des composants issu de produits cosmétiques, entre autre de gels douche ou de dentifrices. On trouve des microparticules de plastiques également dans des peelings ou dans des crèmes, comme le montre le comparatif des crèmes BB et CC.
Les animaux marins – premières victimes de cette pollution alarmante
L’ingestion de plastique par Les Myctophidés (appelés aussi « poissons lanternes » du fait de leur bioluminescence la nuit) a été relevée dans plusieurs campagnes scientifiques en Atlantique et dans le Pacifique.
Les Myctophidés constituent une famille de poissons occupant une place significative dans les écosystèmes marins à travers le monde. Ces animaux sont une proie notamment des thons, espadons, oiseaux et mammifères marins et s’intègrent également dans la chaîne alimentaire. Les premiers impacts se font donc sentir sur les organismes marins. Le collectif de scientifique MED constate ainsi qu’un million d’oiseaux de mer et 100.000 mammifères marins  »meurent de nos déchets chaque année ».

Le décès de milliers d’animaux
L’institut allemand de protection de l’environnement constate à propos de la pollution marine issue de constituants plastiques que «trois quarts des déchets marins sont issus de composants plastiques, qui mettent des centaines d’années avant de disparaître. 13.000 particules de plastiques flottent désormais en moyenne par mètre carré sur la surface de la mer.»
Selon l’institut, les répercussions de cette pollution de microplastiques se traduisent en chiffres alarmants. Ces déchets sont responsables «de la souffrance de plus d’un million d’oiseaux marins et de 100.000 organismes marins, qui meurent de cette pollution. 136 organismes marins ont pu être recensés qui sont régulièrement pris au piège ou étranglés par des morceaux de plastiques flottants.
Au moins 43 pour-cent des familles de baleines et de dauphins, toutes les familles de tortues de mer et 36 pour-cent des oiseaux marins sont susceptibles d’ingérer ou d’avaler ces déchets.»

Pourquoi la pollution plastique est si dangereuse pour l’homme et l’animal
Les microplastiques sont facilement ingérés par des organismes marins et peuvent ainsi s’accumuler le long de la chaîne alimentaire. Les composants plastiques sont eux-mêmes constitués de composants problématiques ou à risque ; des colorants, stabilisants et additifs divers.
Lors de leur décomposition dans le milieu marin, les composants plastiques rejettent des particules nocives et des substances qui agissent comme perturbateurs endocriniens ; des plastifiants, des retardateurs de flamme, des filtres UV, etc.
Ces substances peuvent ensuite se retrouver dans l’organisme humain. Les composants plastiques ne peuvent pas entièrement être décomposés par des micro-organismes, c’est la raison pour laquelle ces minuscules particules resterons dans le milieu marin, sans doute pour l’éternité.
Mais le problème ne s’arrête pas là, l’institut allemand de protection de l’environnement constate que les microparticules ont la capacité de «fixer des composants toxiques persistants qui se trouvent déjà dans la mer, comme par exemple des substances interdites ; l’insecticide lindane ou le pesticide DDT, toujours présents dans le milieu marin. Cette particularité peut entrainer une accumulation de polluants dans la chaîne alimentaire et posera problème pour l’alimentation de l’homme, à travers la consommation de poissons et de fruits de mer. »

Toujours plus de déchets plastiques, même le lavage du linge est en cause…
Les microplastiques peuvent provenir de composants cosmétiques, mais malheureusement il existe bien d’autres «sources»:
Chaque lavage d’un seul vêtement synthétique libérerait plusieurs centaines de fibres dans l’environnement…
Le tissu des fameuses «polaires», qui est généralement constitué de polyester et de polyacryl, perd jusqu’à 2.000 fibres lors d’un lavage. Ces minuscules fibres atterrissent directement dans le milieu marin, non-filtrées par les stations d’épurations.
Si un seul conteneur de transport ‘classique’ de granulés industriels se perd par exemple en pleine mer, 50 milliards de granulés industriels se retrouvent dans les eaux marines qui se distingueront ensuite à peine des grains de sable sur la plage.
Selon les affirmations de l’industrie du plastique, ces granulés atterrissent déjà dans les canalisations lors des processus de transformation et se retrouvent ensuite soit dans les rivières, soit dans les eaux côtières, en fonction de l’emplacement des stations d’épuration.
L’industrie cosmétique doit renoncer aux composants plastiques et aux composants polluants de manière générale
Aux USA certains fabricants ont accepté d’enlever des produits du marché qui contenaient des microbilles de composants plastiques ou se sont engagés à ne pas concevoir de nouveaux produits de ce type.
L’institut allemand de protection de l’environnement conseille de ne plus utiliser de produits qui contiennent du polyethylene. Mais tout cela n’est pas suffisant !

Voici une liste de composants qui ne devraient jamais atterrir dans le milieu aquatique.
Polypropylene (PP)
Polystyrene (PS)
High impact polystyrene (HIPS)
Polycarbonate (PC)
Polyvinylidene chloride (PVDC) (Saran)
Acrylonitrile butadiene styrene (ABS)
Polyethylene terephthalate (PET)
Polyester (PES)
Polyethylene (PE)
Avec la fonction de recherche des composants INCI de mon site, 
vous allez constater que beaucoup de composants portent la mention évaluation écologique  

Les composants microplastiques responsables de la pollution des eaux font partie de cette catégorie.

Voir aussi :
http://www.umweltbundesamt.de/wasser/themen/meere/meeresmuell.htm
http://www.deltares.nl/en/news/news-item/item/13656/deltares-and-ivm-vu-investigate-microplastic-litter-in-the-north-sea
http://www.expeditionmed.eu/fr/
http://infoscience.epfl.ch/record/186320