Comparatif 4 Mascaras Double « Match Cosméto » – formulations revues à la loupe

Dans cet article, nous allons parler du mascara, ce petit produit de beauté indémodable qui traverse les siècles et qui fait encore partie des classiques de nos trousses de maquillage aujourd’hui.

Qui a inventé le mascara, d’ailleurs ?

Depuis l’antiquité, les femmes utilisent différentes techniques ou d’ingrédients pour mettre en avant leur regarde de biche.

« Le produit que les gens reconnaissent aujourd’hui comme le mascara ne se développe pas avant le xixe siècle : un chimiste nommé Eugène Rimmel développe un cosmétique vers 1880, « le Rimmel », à partir d’un distillat de pétrole, la vaseline. Le nom du cosmétique « rimmel » est devenu synonyme de la substance même et se traduit encore aujourd’hui par mascara en italien (qui signifie « masque » dans cette langue, comparé à « mascarade », aussi d’origine italienne), en français, espagnol, néerlandais, turc, roumain, etc.3. »

La formulation de base d’un mascara

De manière générale, un mascara est formulé dans le même esprit qu’une « émulsion » : une phase aqueuse (eau + gélifiant) + phase huileuse (huiles et cires végétales ou huiles minérales,  silicones) +  des émulsifiants (pour lier l’ensemble) + des pigments (naturels ou de synthèse) + des matières actives (extraits de plantes, inuline, glycérine, etc) + des conservateurs (qui peuvent être considérés comme plus ou moins doux ou controversés)

 

La phase huileuse…qui fait toute la différence

En ce qui concerne la phase huileuse, il y a une réelle différence entre les marques de maquillage « conventionnelles » qui travaillent la plupart du temps avec des silicones ou des huiles minérales* et les marques de cosmétique naturelle et bio (certifiées) qui se servent uniquement d’huiles et de cires végétales. Les silicones ou composants issus de la pétrochimie ne sont pas autorisés par les différents labels ou cahier des charges.

* Les marques conventionnelles mélangent désormais aussi allègrement silicones/ huiles minérales et huiles et cires végétales.

Comme nous l’avions déjà montré dans des tests produits de maquillage auparavant, regarder de plus près la liste des composants peut toujours s’avérer utile. Car même dans ces catégories de produits de beauté « secondaires », on retrouve toujours de nombreux composants controversés et problématiques à plusieurs niveaux. D’autant plus, qu’il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives…

Ah les fameux Silicones

Les silicones sont toujours très présents en cosmétique «conventionnelle», car ce sont des substances faciles à manipuler – en tout cas plus faciles à manipuler que les authentiques huiles et cires végétales, qui sont plus délicates à travailler, par exemple. Avec les silicones, on peut obtenir des textures et un toucher « soyeux », très peu gras, une texture qui correspond aussi aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui. Dans les mascaras, le silicone interviendra aussi dans les formules « waterproof » comme agent filmogène, par ex.

Une femme qui se maquille les yeux avec du mascara et qui se demande : quel est le meilleur mascara du moment ?
Mascara -un classique indémodable

C’est quoi le problème des silicones dans les mascara, déjà ?

Le problème d’une part, c’est que les silicones n’apportent absolument pas la « qualité de soin » que peuvent apporter des authentiques huiles/cires végétales naturelles, par exemple. Certains silicones, comme Le Cyclopentasiloxane (D5), posent également problème à d’autres niveaux, ce composant classé comme persistant, bioaccumulable et toxique dans l’environnement est aussi considéré comme perturbateur endocrinien suspecté. Voir également l’explication au sujet du lien entre PFAS, et silicones, plus bas dans l’article. Et les silicones de manière générale engendrent toute une autre problématique importante ; ce sont des composants très polluants, car peu ou pas biodégradables.

Les silicones, ingrédients dont le nom finit en -ane ou en -one (methicone /siloxane/silicone) sont présents dans liste sous le nom INCI suivant, par exemple :

  • Dimethicone (et toutes ses variantes)
  • Cyclopentasiloxane
  • Amodimethicone,
  • Polysiloxane,
  • Cyclotetrasiloxane,
  • Cyclomethicone…

Etc, etc

Et les huiles minérales des mascaras, alors ?

Les huiles minérales issues de la pétrochimie, (type paraffine, pétrolatum, etc) nécessitent quelques explications supplémentaires; elles sont controversées et peuvent être considérées comme problématiques en cosmétique. L’avantage de ces huiles et cires de paraffine en cosmétique se résume surtout à un point : leur prix bas.

C’est un composant de base issu de la pétrochimie (résidu de pétrole), particulièrement lucratif pour l’industrie cosmétique. Faciles d’utilisation (avantage de stabilité, sans oxydation) avec des propriétés protectrices et un prix de revient peu élevé, ces ingrédients issus de la pétrochimie sont largement utilisés par l’industrie cosmétique. Mais les huiles minérales comportent par contre de nombreux désavantages. 

Composées de chaines d’hydrocarbures dépourvues d’oxygène, elles ne peuvent pas être métabolisées par l’organisme, par exemple.  Ce sont donc en quelques sorte des corps gras «inertes», qui n’apportent aucun élément nutritif et n’interagissent pas avec la peau, les cils ou les cheveux. Autre problématique:  les composants à base d’huiles minérales peuvent parfois contenir des hydrocarbures aromatiques MOAH/MOSH, substances classées potentiellement cancérigènes.

Les huiles minérales représentent par ailleurs aussi un réel problème environnemental : le processus d’extraction et du raffinage du pétrole présentent un bilan écologique désastreux.

Une jeune femme qui se pose des questions sur la formulation des mascaras, où sont les mascaras sans perturbateurs endocriniens ? Quel mascara pour femme enceinte ?
La formulation des mascaras

Et les autres composants controversés des mascaras ?

En dehors des silicones ou des huiles minérales, quels sont les composants controversés que l’on retrouve encore aujourd’hui dans certains mascaras ?

Parmi les mascaras « conventionnels », on peut retrouver de nombreux composants controversés, qui peuvent poser problème à différents niveaux, comme par exemple les composants suivants ; ll s’agit bien entendu d’une liste non exhaustive….

  • Propylparaben, perturbateur endocrinien supposé
  • BHT antioxydant chimique  /perturbateur endocrinien supposé.
  • Phenoxyethanol : potentiel toxique avéré (nocif pour le foie, notamment)
  • Chlorphenesin : substance organo-halogénée qui peut provoquer des effets allergisants et problématique car susceptible de s’accumuler dans l’organisme. Problématique environnementale également, car substance polluante.
  • Triethanolamine substance tampon, émulsifiant ou faisant partie d’un tensioactif
    qui est susceptible de former des nitrosamines, cancérigènes.
  • PEG : des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques, issues d’un procédé chimique qui impose des mesures de sécurité les plus strictes. Les PEG sont par ailleurs susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances (et ne sont pas très biodégradables, donc aussi considérées polluantes).
  • Pigments / Colorants : des colorants azoïques : les colorants azoïques (pigments de synthèse/ chimiques) peuvent déclencher des allergies, certains colorants azoïques sont classés «cancérigènes possibles». CI16035/ CI19140/ CI15850/ CI11680 etc,
  • Les fameux PFAS dont on parle beaucoup en ce moment , présents pas forcément que dans la liste INCI, mais aussi en tant que composé dérivé du fluor, en partant de composants du type Methicone, Acrylate, par exemple, selon l’étude du Green Science Policy Insitute.

 

Les PFAS dans les cosmétiques, étude du Green Science Policy Institute 2021

La problématique concernant les produits cosmétiques, c’est que d’une que part certains produits conventionnel contiennent des PFAS en tant qu’ingrédient (voir la liste des INCI dans l’article sur le site) et que d’autre part, que l’on retrouve également parfois des PFAS dans des analyses de produits cosmétiques conventionnels, sans qu’ils soient clairement affichés sur les produits, selon une étude du Green Science Policy Institute sur les PFAS datant de Juin 2021.

Résultat de l’étude : quels produits de maquillage contiennent des PFAS ?

Dans l’ensemble, 52 % des produits testés présentaient ce que les chercheurs considèrent comme une teneur plus « élevée » en fluor, particulièrement présent dans les produits présentés comme «waterproof» ou « de longue durée ».

Les PFAS ont pu être retracés dans :

  • 82 % des mascaras waterproof.
  • 58 % des autres produits de maquillage pour les yeux, tels que les ombres à paupières, les eyeliners et les crèmes pour les yeux.
  • 63 % des fonds de teint
  • 62 % des rouges à lèvres.

Sur les 17 produits canadiens testés, un seul affichant le PFAS sur l’étiquette de l’ingrédient.

 

Green Science Policy Institute PFAS
Green Science Policy Institute & PFAS

************

Test Produit, analyse des formules, mascaras « conventionnels »

A titre d’exemple, voici quelques exemples de mascara «conventionnels» qui contiennent des composants problématiques ou controversés. Les produits ont été sélectionnés au hasard, juste à titre d’exemple.

1 ) MAYBELLINE Volum’ Express Colossal big Shot Waterproof mascara

MAYBELLINE VOLUM' EXPRESS COLOSSAL BIG SHOT Mascara

Ce mascara contient par exemple les composants problématiques/controversés suivants :

  • ISODODECANE
  • PARAFFIN
  • ALLYL STEARATE/VP COPOLYMER
  • PEG
  • METHYLPARABEN
  • ETHYLPARABEN
  • PHENOXYETHANOL
  • TETRASODIUM EDTA
  • BHT
    etc

LISTE INCI: ISODODECANE , CERA ALBA / BEESWAX / CIRE DABEILLE, COPERNICIA CERIFERA CERA / CARNAUBA WAX / CIRE DE CARNAUBA, DISTEARDIMONIUM HECTORITE, DILINOLEIC ACID, BUTANEDIOL COPOLYMER, AQUA / EAU, ALLYL STEARATE/VA COPOLYMER, ORYZA SATIVA CERA RICE BRAN WAX, PARAFFIN, ALCOHOL DENAT., POLYVINYL LAURATE, VP/EICOSENE COPOLYMER, PROPYLENE CARBONATE, TALC, SYNTHETIC BEESWAX, ETHYLENEDIAMINE/STEARYL DIMER DILINOLEATE COPOLYMER, PEG-30 GLYCERYL STEARATE, METHYLPARABEN, ETHYLPARABEN, PROPYLENE GLYCOL, CANDELILLA CERA / CANDELILLA WAX / CIRE DE CANDELILLA, PHENOXYETHANOL, SOLUBLE COLLAGEN, PANTHENOL, SILICA, PENTAERYTHRITYL TETRA-DI-T-BUTYL HYDROXYHYDROCINNAMATE, TRISODIUM EDTA, POTASSIUM SORBATE; BHT

 

2)  YVES SAINT LAURENT Mascara Volume Effet Faux Cils Noir , 39,00 €

YVES SAINT LAURENT Mascara Volume Effet Faux Cils Noir

Ce mascara contient par exemple les composants problématiques/controversés suivants :

  • Dimethicone
  • Methylparaben
  • Butylparaben
  • Ethylparaben
  • Peg-40 Stearate
  • Peg-40 Hydrogenated Castor Oil
  • Bht
  • Paraffin
  • Phenoxyethanol
  • Triethanolamine

LISTE INCI:  Ingredients: Aqua / Water . Paraffin . Stearic Acid . Copernicia Cerifera Cera / Carnauba Wax . Palmitic Acid . C10-30 Cholesterol/lanosterol Esters . Cera Alba / Beeswax . Triethanolamine . Stearyl Stearate . Nylon-12 . Aminomethyl Propanol . Phenoxyethanol . Hydroxyethylcellulose . Candelilla Cera / Candelilla Wax . Laureth-21 . Vp/eicosene Copolymer . Dimethicone . Myristic Acid . Silica . Tocopheryl Acetate . Panthenol . Peg-40 Hydrogenated Castor Oil . Methylparaben . Adipic Acid/diethylene Glycol/glycerin Crosspolymer . Sorbitan Stearate . Butylparaben . Peg-40 Stearate . Behenic Acid . Bht . Ethylparaben . Argania Spinosa Oil / Argania Spinosa Kernel Oil . Ricinus Communis Oil / Castor Seed Oil . Prunus Amygdalus Dulcis Oil / Sweet Almond Oil . Propylparaben . Carthamus Tinctorius Seed Oil / Safflower Seed Oil . Benzyl Alcohol . Sodium Dehydroacetate . Parfum / Fragrance . [+/- May Contain: Ci 77499 / Iron Oxides . Ci 77266 [Nano] / Black 2 . Ci 77007 / Ultramarines] 

 

3)  GIVENCHY Noir Couture Waterproof – Mascara structurant, 38,00 €

GIVENCHY Noir Couture Waterproof - Mascara structurant,

Ce mascara contient par exemple les composants problématiques/controversés suivants :

  • Dimethicone
  • Methyl Trimethicone
  • Peg-9 Polydimethylsiloxyethyl Dimethicone
  • Polymethylsilsesquioxane
  • Isododecane
  • Phenoxyethanol
  • Bht
  • Cetyl Dimethicone
  • Acrylates/Dimethicone Copolymer

LISTE INCI: Aqua (Water), Methyl Trimethicone, Dimethicone, Alcohol, Peg-9 Polydimethylsiloxyethyl Dimethicone, Polymethylsilsesquioxane, Isododecane, Titanium Dioxide [Nano], Butylene Glycol, Silica, Acrylates/Dimethicone Copolymer, Polymethyl Methacrylate, Phenoxyethanol, Cetyl Dimethicone, Phenyl Trimethicone, Aluminum Hydroxide, Disteardimonium Hectorite, Stearic Acid, Sodium Myristoyl Glutamate, Vp/Va Copolymer, Propylene Carbonate, Parfum (Fragrance), Saccharide Isomerate, Sodium Chloride, Bht, Smithsonite Extract, Geraniol, Citric Acid, Sodium Citrate, Tocopherol, Ci 77891 (Titanium Dioxide), Ci 77491 – Ci 77492 – Ci 77499 (Iron Oxides)

 

3)  Charlotte TILBURY  Full Fat Lashes Glossy Black , 32,00 €

Charlotte TILBURY  Full Fat Lashes Glossy Black

Ce mascara contient par exemple les composants problématiques/controversés suivants :

  • Propylparaben
  • Paraffin
  • Phenoxyethanol
  • PVP
  • Triethanolamine

LISTE INCI: Aqua/Water/Eau, Synthetic Beeswax, Paraffin, Acacia Senegal Gum, Oryza Sativa (Rice) Bran Wax/Oryza Sativa Cera, Butylene Glycol, Glyceryl Stearate, Stearic Acid, Polybutene, Triethanolamine, Palmitic Acid, Vp/Eicosene Copolymer, Cera Carnauba/Copernicia Cerifera (Carnauba) Wax/Cire De Carnauba, Glycerin, Phenoxyethanol, Propylparaben, Hydroxyethylcellulose, Pvp, Cellulose, [+/- Iron Oxides (Ci 77499), Black 2 (Ci 77266) ].

 

Et les mascaras bio ?

Voici donc en comparaison quelques exemples de mascaras de cosmétique naturelle & bio « certifiés ». Les mascaras bio sont formulés de manière différente: pas de silicones, d’huiles minérales, PFAS ou d’autres composants de synthèse controversés. A la place on trouvera par exemple un mélange d’huiles et de cires végétales, des extraits végétaux, des agents filmogènes naturels, des pigments naturels, des stabilisateurs de formules et des conservateurs plus doux, autorisés par les différents cahiers de charges en cosmétique naturelle et bio (type Potassium Hydroxide, Potassium Sorbate, Sodium Benzoate).

Test Produit, analyse des formules, mascaras « bio »

 

Voici quelques exemples de formulation de mascaras certifiés bio

 

  1. BENECOS Mascara Longueur, Carbon black (8 ml), 4,99 E

BENECOS Mascara Longueur, Carbon black

Le produit contient -entre autre-les composants suivants, – et ne contient pas de composants controversés.

  • Cire d’abeille
  • Glycérine
  • Huile de jojoba
  • Huile de ricin,
  • Huile de tournesol
  • Cire de carnauba
  • Extrait de romarin
  • Hydrolat d’Ale Vera
    etc

LISTE INCI: Aqua, alcohol *, cera alba *, glycerin, polyglyceryl-5 laurate, magnesium aluminium slilicate, acacia senegal gum, polyclyceryl-3 stearate, cera carnauba *, hydrogenated lecihin, glyceryl caprylate, simmondsia chinensis (jojoba) seed oil *, p-anisic acid, rosmarinus officinalis (rosemary) leaf extract, helianthus annuus (sunflower) seed oil *, sodium hydroxide, limonene, tocopherol, parfum (Essential oils), aloe barbadensis leaf juice powder *, citral, linalool, CI 77499 * Ingrédients issus de l’agriculture biologique. Certifié BDIH.

2) Couleur Caramel Mascara Backstage, 25€

Couleur Caramel Mascara

Le produit contient -entre autre-les composants suivants, – et ne contient pas de composants controversés.

  • beurre de karité
  • hydrolat de rose
  • cire de carnauba
  • huile d’argan
  • gomme d’acacia
  • glycérine
  • huile de tournesol
  • etc etc..

LISTE INCI: AQUA (WATER) – GLYCERIN** – HYDROGENATED OLIVE OIL STEARYL ESTERS – ACACIA SENEGAL GUM* – ROSA DAMASCENA FLOWER WATER* – COPERNICIA CERIFERA (CARNAUBA) WAX* – SUCROSE LAURATE – GLYCERYL BEHENATE – STEARIC ACID – PALMITIC ACID – GLYCERYL STEARATE – BENTONITE – BUTYROSPERMUM PARKII (SHEA) BUTTER* – ARGANIA SPINOSA KERNEL OIL* – XANTHAN GUM – CHONDRUS CRISPUS (CARRAGEENAN) – SODIUM HYDROXIDE – TOCOPHEROL – BENZYL ALCOHOL – DEHYDROACETIC ACID – PARFUM (FRAGRANCE) – LACTIC ACID – HELIANTHUS ANNUUS (SUNFLOWER) SEED OIL [MAY CONTAIN + / – : CI 77499 (IRONS OXIDE) – CI 77891 (TITANIUM DIOXIDE) – MICA – CI 77491 (IRON OXIDES) – CI 77007 (ULTRAMARINE BLUE) – SILICA – KAOLIN – CI 75470 (CARMINE)].*Ingrédient issu de l’Agriculture Biologique / Ingredient from Organic Farming**Transformé à partir d’ingrédients biologiques / Made using organic ingredients

3) Born to Bio, Mascara 6,00€

Born to Bio, Mascara

Le produit contient -entre autre-les composants suivants, – et ne contient pas de composants controversés.

  • Huile de ricin
  • Aloe Vera
  • Cire de carnauba,
  • Extrait de Magnolia
  • Gomme Xanthane
    etc etc..

LISTE INCI: JUS DE FEUILLES D’ALOE BARBADENSIS*, CI 77499, COPERNICIA CERIFERA CERA*, HUILE DE GRAINES DE RICINUS COMMUNIS*, ACIDE ISOSTEARIQUE, BUTYLENE GLYCOL, CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE**, ACIDE STÉARIQUE, GLYCERYL STEARATE, ACIDE PALMITIQUE, SODIUM STEAROYL GLUTAMATE, GLYCERYL CAPRYLATE, KAOLIN , PENTYLENE GLYCOL, LÉCITHINE, ALCOOL CÉTÉARYL, GOMME XANTHANE, ACIDE P-ANISIQUE, LACTYLATE DE STÉAROYLE DE SODIUM, EXTRAIT D’ÉCORCE DE MAGNOLIA OFFICINALIS, TOCOPHÉROL, PALMITATE D’ASCORBYLE, ACIDE CITRIQUE. *Ingrédients issus de l’agriculture biologique. **Transformés à partir d’ingrédients biologiques 100% du total est d’origine naturelle. 61% du total des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique.

Toujours pas de mascara réellement «waterproof» en cosmétique naturelle et bio ?

Les mascaras waterproof  sont  formulés à partir de composants de synthèse controversés et polluants – des combinaisons de silicones et paraffines, notamment. Les silicones et les composants dérivés de la pétrochimie, des huiles minérales type paraffine ne sont tout simplement pas autorisés en cosmétique naturelle et bio.

Ce qui veut dire que les mascaras en cosmétique naturelle et bio ne peuvent pour l’instant donc pas être réellement « waterproof » , comme ceux du conventionnel, par exemple.

Quelques marques de cosmétiques bio certifiées ont lancé des mascaras bio « waterproof » récemment, mais les résultats semblent loin d’être concluants et tiennent pas encore vraiment leurs promesses.

Mais en contrepartie ils ne contiennent pas non plus la flopée d’ingrédients polluants ou controversés que l’on retrouve souvent dans les mascaras conventionnels.  Et peut être qu’à l’avenir, une marque de cosmétiques bio sera en mesure de proposer « des mascaras bio réellement waterproof », uniquement à base de composants naturels… qui tiendront toute une journée à la plage ou permettront d’assister à un mariage sans ressembler à un panda. A suivre !

Une femme qui se demande quand elle pourra trouver un mascara bio... réellement waterproof
Des mascara bio réellement waterproof ?

Quel est le meilleur des mascaras, alors ?

C’est un peu comme la crème jour ou le déodorant… il faut réellement trouver le produit qui vous va le mieux !

Les plupart des de marques de cosmétique naturelle et bio proposent des formulations différentes, à des prix différents – ce qui est également le cas dans le secteur des cosmétiques conventionnels, d’ailleurs.

 

A vous de jouer maintenant … pour trouver le mascara qui vous conviendra le mieux…

Comparatif crème hydratante pour bébé: analyse des ingrédients, TOPICREM Vs LOVE & GREEN

Le Match Cosméto : crème hydratante bébé
Love & Green Versus Topicrem

Dans cette rubrique, nous allons vous présenter régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnels», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants. La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu, quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires.

Place au match : que le meilleur gagne.

Pour ce match, nous avons choisi de comparer un classique parmi les soins pour bébés et tout-petits; la crème hydratante pour bébé.

Des produits indispensables au quotidien pour tous les parents qui veulent prendre soin de leur bébés avec des produits adaptés. Dans le comparatif des deux produits qui suivent, on aura le même objectif: prendre soin de la peaux délicate des bébés et tout-petits, en appliquant la crème hydratante pour bébé après le bain ou la toilette, par exemple.

Pour commencer, nous allons regarder de plus près les formules. Mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse, une crème hydratante pour bébé qui contient quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du « naturel », avec les garanties d’un produit certifié bio.

Place au match, présentation des équipes :

TOPICREM

Lait ultra-hydratant bébé
200 ml,
9,90 €  (crème hydratante bébé)

Sur le site de la marque, on trouve le descriptif de la crème hydratante bébé suivante :

« Mon 1er Lait Ultra-Hydratant 200ml « Peaux sensibles et sèches /Hydrate 24h*, protège, apaise
Pénètre instantanément/ Visage et corps/ Mon 1er Lait Ultra-Hydratant nourrit, protège et hydrate la peau délicate des bébés. Émulsion onctueuse, pénètre instantanément, au délicat parfum de fleur d’oranger. Testé sous contrôles dermatologique et pédiatrique.Un lait onctueux. Parfum léger et enveloppant aux notes de bergamote, mandarine, fleur d’oranger et ambre gris. *Test instrumental sur 22 sujets »

Ingrédients / INCI :

AQUA (WATER) . PARAFFINUM LIQUIDUM (MINERAL OIL) . GLYCERIN . CETEARYL ETHYLHEXANOATE . UREA . ISOPROPYL ISOSTEARATE . CERA ALBA (BEESWAX) . PALMITIC ACID . STEARIC ACID . GLYCERYL STEARATE . PEG-100 STEARATE . POLYSORBATE 60 . XANTHAN GUM . 1,2-HEXANEDIOL . SORBITAN ISOSTEARATE . SODIUM ACRYLATE/ACRYLOYLDIMETHYLTAURATE/DIMETHYLACRYLAMIDE CROSSPOLYMER . ISOHEXADECANE . GLYCERYL CAPRYLATE . CARBOMER . CHLORPHENESIN . SODIUM HYDROXIDE . PARFUM (FRAGRANCE)

Crème hydratante bébé Topicrem - liste INCI
Analyse ingrédients – Crème hydratante bébé Topicrem
Crème hydratante bébé Topicrem Formulation INCI
Analyse des ingrédients – Crème hydratante bébé Topicrem

Ingrédients évalués selon la recherche INCI du site 

Examinons en premier la composition de cette crème hydratante bébé 

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le profil global du produit, -même si l’analyse se porte toujours sur l’ensemble de la formule. Et en deuxième position, juste après l’eau, on retrouve déjà de l’huile minérale en plus grande quantité, (PARAFFINUM LIQUIDUM), qui sera rejoint plus bas dans la formule par d’autres substances dérivés d’huiles minérales, du type ISOHEXADECANE. Les huiles minérales ne proposent pas la même qualité de soin que les authentiques huiles ou cires végétales et peuvent poser problème à différents niveaux. Les huiles minérales peuvent, par exemple, aussi par moment contenir des impuretés du type MOSH et MOAH. Ce sont des hydrocarbures aromatiques, substances classées potentiellement cancérigènes, avec une problématique d’accumulation dans les tissus.

Vous pensez que cette mise en garde est exagérée ?

Le magazine allemand de consommateurs Oekotest retrouve régulièrement des traces de ces substances dans les tests produits de cosmétiques qui contiennent des ingrédients à base d’huiles minérales  : des rouges à lèvre (test 2018),  des mascara (2021), des crèmes bébé pour le change (2023), de l’huile contre les vergetures (2022) etc. Tous les  produits issus de la pétrochimie (comme les huiles minérales utilisée en cosmétique) représentent aussi en soi une problématique environnementale importante  – car ils sont issus d’une industrie qui a un impact désastreux sur l’environnement et le climat.

Par ailleurs la formule mélange allègrement huiles minérales, glycérine, différents émollients et cire d’abeille,  et elle ne pourra pas rivaliser avec un soin hydratant, dont l’hydratation sera basée sur des huiles ou cires végétales, avec leur précieuses substances végétales secondaires, qui participent aussi au soin global.

Pour résumer la question des huiles minérales et huiles végétales :

 

Graphique pour expliquer la différence entre les huiles minérales et les huiles végétales dans les cosmétiques
Huiles minérales ou huiles végétales en cosmétique

 

Analyse des composants :

En effet, d’autres substances controversées se sont également glissées dans la formule :

  • Plusieurs  PEG : , ce sont des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques, issues d’un procédé chimique qui impose des mesures de sécurité les plus strictes. Les PEG sont par ailleurs susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
  • Le polymère de synthèse Isohexadecane, issu de la pétrochimie, voir explication plus haut
  • Polysorbate 60 : voir PEG également
  • SODIUM ACRYLATE/ACRYLOYLDIMETHYLTAURATE/DIMETHYLACRYLAMIDE agent filmogène, régulateur de viscosité, polymère de synthèse
  • Le « Parfum » indiqué dans la liste des INCI peut également parfois poser problème: étant donné qu’il s’agit d’un produit non certifié (en cosmétique naturelle et bio) il y a des fortes chances que ce soit un parfum de synthèse, qui peut être problématique s’il contient par exemple de phtalates (perturbateurs endocriniens). Le Dietyl phtalate se retrouve souvent dans les parfums comme « agent fixateur », (ce qui permet de fixer le parfum dans la durée et de rendre les parfums moins volatils). Dans ce cas précis, il n’est pas nécessaire de le déclarer dans la liste INCI. 
  • Le Carbomer, un gélifiant problématique sur le plan environnemental, car polluant
  • Le conservateur de synthèse Chlorphenesin : une substance organo-halogénée qui peut provoquer des effets allergisants et problématique car susceptible de s’accumuler dans l’organisme. Problématique environnementale également, c’est une substance polluante.

Verdict : 

Une formule soi-disant « douce » pour « peaux sensibles et sèches » qui contient plusieurs compostants bien controversés, et potentiellement aussi irritants. Des composants issus de la pétrochimie (huiles minérales et dérives), des PEGs, des polymères de synthèse bien polluants et un conservateur de synthèse un peu trop musclé pour ce type de formules. Avec quelques substances plus naturelles et douces au milieu, mais la cire d’abeille naturelle tant vantée est tout simplement mal accompagnée dans cette formule.  Non seulement on est un peu loin d’une formule orientée vers le soin « des peaux les plus délicates, » mais on continue à utiliser un grand nombre de substances qui polluent allègrement l’environnement dans lequel bébé va grandir. Vraiment pas top, cette crème de Topicrem.

Ingrédients controversés dans produits pour bébé, quel crème choisir ?
Quelle crème pour bébé choisir ?

Ensuite, passons la balle au produit de la concurrence

Love & Green

Crème Hydratante Visage et Corps
Certifiée Bio
500 ml,
8,80 € (crème hydratante bébé)

Crème hydratante bébé Visage et Corps, Love & Green
Crème hydratante bébé Visage et Corps, Love & Green

Voici la présentation du produit par le fabricant :

« La crème hydratante visage & corps Love & Green est certifiée BIO par ECOCERT. Enrichie en cold cream naturel, elle hydrate en profondeur et pour une longue durée la peau de bébé. A utiliser après le bain ou dès que la peau est plus sèche (en hiver par exemple). Sa formule sans parfum convient à toutes les peaux, même sensibles et réactives. Dès la naissance.

Bénéfices produit :
Au cold cream naturel : A l’extrait d’aloe vera bio, eau de fleur d’oranger bio apaisante, huile de tournesol hydratante et cire d’abeille
Formule 99% d’origine naturelle
✨ Sans parfum ni allergène
 Flacon 100% d’origine végétale
❤️ Fabriquée en France »

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI de cette crème hydratante bébé:

Ingrédients / INCI :

AQUA, CETYL ALCOHOL, OLEA EUROPAEA FRUIT OIL*, C14-22 ALCOHOLS, COCO-CAPRYLATE/CAPRATE, C12-20 ALKYL GLUCOSIDE,SODIUM STEAROYL GLUTAMATE, SODIUM LEVULINATE, CITRIC ACID, SODIUM BENZOATE, ALOE BARBADENSIS LEAF JUICE POWDER*, SODIUM HYDROXIDE.

Ingrédients évalués selon la recherche INCI du site 

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil global » du produit. La partie hydratante est ici assurée dès le départ par une formulation de base constituée d’huile d’olive bio, d’alcools gras (aux propriétés hydratantes, à ne pas confondre avec l’alcool/éthanol), quelques additifs doux, de l’extrait d’aloe vera bio et un système de conservation doux. Une formulation douce, respectueuse des peaux délicates et parfaitement adaptée pour une crème hydratante bébé.

En conclusion : 

Une crème hydratante avec une formule douce, adaptée à la peaux délicate des tout-petits… et de leur environnement…Parfait pour prendre soin de la peau tout en douceur, tout en respectant la planète. Love & Green porte bien son nom, au final.

Un graphique qui montre la différence entre la crème hydratante bio de Love & Green et celle de Topicrem
Love & Green Versus Topicrem

Comment choisir une crème hydratante pour bébé ?

Voici quelques astuces et critères qui vous permettront de faire des choix éclairés.

1) Évitez les ingrédients issus de lé pétrochimie, (huiles minérales du type Petrolatum, etc.) et les silicones

En dehors de la problématiques des dérivés d’huiles minérales; on retrouve encore aussi trop souvent des silicones dans les produits cosmétiques, ces substances permettent de créer des textures homogènes, à moindre prix. Cependant, ils représentent un lourd tribut pour l’environnement, car ils ne sont pas ou très peu biodégradables. Et un produit pour bébé qui ne respecte pas aussi l’environnement dans lequel il va grandir…est réellement problématique.

Une fois de plus le choix des cosmétiques naturels et bio semble le plus pertinents, les silicones et les ingrédients dérivés d’huiles minérales ne sont tout simplement pas autorisés dans les cosmétiques biologiques certifiés. Si le produit n’est pas certifié par un label de cosmétique naturelle et bio, il est préférable de vérifier la liste des ingrédients.

2) Privilégiez les crèmes avec des facteurs hydratants purement naturels

Le choix des crèmes pour bébé est crucial pour maintenir la santé et le confort de la peau délicate de votre tout-petit. Il est important de prendre en compte plusieurs facteurs pour choisir les produits les plus adaptés à sa peau. Tout d’abord, il est essentiel de connaître le type de peau de votre bébé. Certaines crèmes sont spécialement formulées pour les peaux sèches, très sèches, sensibles ou normales. En fonction des besoins de la peau de votre enfant, vous pourrez opter pour des produits hydratants, nourrissants, apaisants ou réparateurs. Il est également important de choisir des crèmes contenant des ingrédients hydratants naturels tels que l’huile  d’olive, d’amande douce, le beurre de karité, l’huile d’argan, la glycérine ou des alcool gras. Ces ingrédients contribuent à maintenir l’hydratation de la peau et à renforcer sa barrière cutanée. L’aloe vera, l’huile d’amande, le jojoba et les huiles végétales sont des ingrédients doux et nourrissants pour la peau de votre bébé. Ces ingrédients procurent soin et hydratation, sans rajouter à la pollution globale. Veillez également à choisir des crèmes adaptées à l’âge de votre enfant. Certains produits sont spécifiquement conçus pour les nourrissons, tandis que d’autres sont adaptés aux enfants plus grands.

La peau de bébé nécessite des soins adaptés - sans ingrédients nocifs
La peau délicate de bébé nécessite des crèmes adaptées

3) Vérifiez l’ensemble de la formule

Si le produit n’est pas certifié par un label de cosmétique naturelle et bio, il est préférable de vérifier la liste des ingrédients. Vous pouvez vous servir du moteur de recherche du site et vous approfondir les sujets dans les différents articles.

Encore trop souvent, on retrouve aussi dans les produits pour bébé et tout-petits de nombreuses substances controversés, potentiellement toxiques comme les perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés, des substances polluantes du type micro plastiques ou PFAS (Polluants Eternels) et un grand nombre d’autres substances qui posent problème à différents niveaux.

 

Vous trouverez d’autres tests produits bébé sur le site 

Comparatif Crèmes Solaires Visage, le « Match Cosméto » : SUPERGOOP Vs MÁDARA

Crèmes solaires visage : SUPERGOOP Contre MÁDARA

Dans la rubrique des Matchs Cosméto, on vous présente régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnel», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants. Cette fois-ci pour des crèmes solaires visage. La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu, quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires. Place au match : que le meilleur gagne.

Le Match Cosméto des Crèmes solaires visage

Les différents fabricants de produits solaires ne travaillent pas de la manière, d’un coté il y a le conventionnel qui se sert d’un panel large de composants qui sont bien sûr autorisés par le Code de la Santé Publique et la Règlement Cosmétique Européen. Mais parmi ces composants autorisés, on retrouvé aussi de nombreux composants, qui font l’objet de nombreuses controverses.

De l’autre côté il y a le secteur des cosmétiques naturels et bio certifiés (par différents labels) qui travaille avec un nombre beaucoup plus restreints d’ingrédients, en écartant un grand nombre de composants, ceux considérés problématiques, potentiellement toxiques, ou polluants, par ex.- en tout cas controversés à différents niveaux.

Les différentes approches concernant les solaires

En ce qui concerne la protection solaire, il y a surtout une différence au niveau des filtres UV, d’un côté le conventionnel qui se sert soit de filtres chimiques à large spectre, soit d’un mélange des différents filtres (filtres de synthèse et filtres minéraux), et de l’autre les solaires bio, qui utilisent essentiellement des filtres minéraux (dioxyde de titane* et oxyde de zinc) avec les même indices de protection et niveau de protection (standardisé). Dans le comparatif des deux produits qui suivent, on court après le même but : une bonne protection solaire, qui protège la peau (l’épiderme) du rayonnement solaire, des rayons UVa et UVb.

Et ce besoin de se protéger des méfaits du soleil n’est jamais à prendre à la légère, surtout pour les enfants et tout-petits. Le fait de se protéger et de protéger toute le famille efficacement contre le risque du mélanome et le vieillissement prématuré de la peau est primordial également.

On mise d’ailleurs beaucoup trop souvent uniquement sur la protection solaire adaptée (qui ne représente qu’une protection partielle), sans prendre en compte le contexte de l’exposition solaire (phototype (peau claire/mate, etc)/ lieu d’exposition/horaire/ antécédents, couche de crème solaire appliquée etc)

Quelques idées reçues autour de la protection solaire qui persistent…

L’article au sujet des idées reçues qui gravitent autour des solaires donne également plus d’explications pour « profiter » du rayonnement solaire en toute sécurité. Pas sûre que même les dermatologues ou les vendeurs en parapharmacie ou pharmacie savent par exemple exactement à quoi correspond le chiffre 30 du facteur de protection solaire. Hormis de vous vendre le produit le plus cher, à l’indice plus élevé ou de vous recommander la marque la plus connue.

Revenons à notre test produits de crèmes solaires visage : dans les deux cas, le but c’est bien entendu de protéger la peau des rayons UV, mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du naturel et de composants autorisés en cosmétique naturelle et bio certifiée.

Le début du match, présentation des équipes des crèmes solaires visage :

SUPERGOOP

Unseen

Écran Solaire Spf 30 Pa+++

50ml

38€

Test Crèmes Solaires Visage

(Le SPF correspond à l’indice de protection IP)

 

La crème solaire Écran Solaire Spf 30 de Supergoop ! Formulation ?
Supergoop

Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

« Une base de maquillage totalement invisible, légère, sans parfum avec un SPF 30 à large spectre à usage quotidien. Cette formule inédite laisse un fini naturel et velouté adapté à tous les types de peaux. PRINCIPAUX AVANTAGES

Formule sans huile, riche en antioxydants/ Sert de base pour préparer la peau au maquillage/ Formule efficace, agréable et testée sous contrôle dermatologique/ Sans gluten et vegan/ Pour peaux normales, sèches, mixtes et grasses/ GOOD FOR VEGAN*/ Des produits sans ingrédient d’origine animale »

Il s’agit d’une marque américaine, distribuée en France chez Sephora et la presse féminine  s’emballe : « Supergoop arrive (enfin) en France : 3 raisons de craquer pour ces solaires révolutionnaires »

Mais qu’est ce qui peut bien être si révolutionnaire, au final ? Allons regarder de plus près.

Formulation de la liste INCI de la crème solaire visage Supergoop

Ingrédients/ INCI*: ISODODECANE, OCTOCRYLENE, DIMETHICONE/BIS-ISOBUTYL PPG-20 CROSSPOLYMER, HOMOSALATE, DIMETHICONE CROSSPOLYMER, ETHYLHEXYL SALICYLATE, BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE, POLYMETHYLSILSESQUIOXANE, MEADOWFOAM ESTOLIDE, CAPRYLIC/CAPRIC TRIGLYCERIDE, DICAPRYLYL CARBONATE, ISOHEXADECANE, AQUA, BUTYROSPERMUM PARKII BUTTER, CAPRYLYL GLYCOL, DIATOMACEOUS EARTH, JOJOBA ESTERS, LITHOTHAMNION CALCAREUM EXTRACT, MANNITOL, METHICONE, NEOPENTYL GLYCOL DIHEPTANOATE, POLYESTER-7, SILICA, TOCOPHEROL, ZINC SULFATE

Ingrédients évalués selon la recherche INCI du site 

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit. Et parmi ces premiers composants on retrouve déjà toute une série de filtres UV chimiques (dont certains considérés comme problématiques), quelques substances annexes et des composants issus d’huiles minérales ou de silicones. Le ton de la formulation est donné.

Des substances controversées se sont également glissées dans la formule :

  • ETHYLHEXYL SALICYLATE (Octisalate), filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE, filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • OCTOCRYLENE filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • HOMOSALATE filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • DIMETHICONE CROSSPOLYMER ,= silicone, substance polluante
  • POLYMETHYLSILSESQUIOXANE= silicone, substance polluante
  • METHICONE CROSSPOLYMER ,= silicone, substance polluante
  • ISOHEXADECANE, huile minérale (issue de la pétrochimie )

Verdict

Une formule qui protègera certainement des UV, mais avec toute une série de filtres UV chimiques, dont certains très controversés (perturbateurs endocriniens suspectés). Et la multiplication de composants problématiques et controversés, fait aussi référence à l’effet cocktail: des substances chimiques qui, prises isolément, sont sans danger, peuvent devenir nocives lorsqu’elles sont mélangées.*A cela s’ajoutent quelques composants polluants (silicones, huiles minérales issues de la pétrochimie). Bref, non seulement cette formulation n’a rien de « révolutionnaire », mais en plus c’est juste un peu ce qui a de pire sur le marché des solaires en ce moment (une multitude de filtres UV controversés, et rien d’autre). A éviter.

Depuis des années, les tests produits des produits et crèmes solaires (crèmes solaires bébé, produits pour peaux sensibles, crèmes solaires visage, après-soleil, soins solaires, lotion solaires) se ressemblent, – toujours autant de composants réellement controversés, polluants qui se retrouvent aussi dans les océans.

Vous voulez approfondir la question des perturbateurs endocriniens ? 

Quels sont les cosmétiques sans perturbateurs endocriniens ?

Est-ce qu’il existe une liste perturbateur endocrinien cosmétique ?

Vous pouvez désormais trouver vos réponse dans le module d’apprentissage du site

Comment éviter les perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques ? 

Comment éviter les perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques ?

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MÁDARA

Écran solaire visage anti-âge aux cellules souches végétales SPF30

40 ml,

29,95€

Test Crèmes Solaires Visage

La crème solaire MÁDARA Écran solaire visage anti-âge SPF30, formulation ?
MÁDARA

Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

« Cet écran solaire minéral et naturel pour le visage garantit une protection à large spectre, contre les rayons UVA/UVB. Son fini est invisible et irréprochable. Sa formule SPF 30 innovante enrichie de cellules souches de Dracocéphale de Ruysch nordique uniques délivre une puissante dose d’antioxydants, protège contre la pollution urbaine et préserve le microbiome de la peau, pour un effet anti-âge intégral. Son action permet de prévenir tous les types de dommages causés par le soleil, tels que la sécheresse cutanée, les rides, la pigmentation, les taches brunes et la perte de volume.

Texture ultra légère, subtilement teintée, 100 % invisible sur la peau. Convient aux femmes et aux hommes. »

Ingrédients/ INCI*: Aloe Barbadensis (Aloe) Leaf Juice, Zinc Oxide, Isoamyl Laurate, Dicaprylyl Carbonate, Glycerin, Beeswax, Lecithin, Polyglyceryl-2 Dipolyhydroxystearate, Silica, Cellulose, Dracocephalum Ruyschiana (Dragonhead) Cell Culture Extract, Quercus Robur (Oak) Bark Extract, Vitis Vinifera (Grape) Seed Extract, Hydrolyzed Hyaluronic Acid, Sodium Hyaluronate, Sodium Chloride, Aroma, Rubus Idaeus (Raspberry) Seed Oil, Sorbitan Caprylate, CI 77492 (Iron oxide), Palmitic acid, Stearic Acid, Propanediol, Benzoic Acid, CI 77499 (Iron Oxide), Aqua, Ascorbyl Palmitate, Sodium phytate, Tocopherol, Potassium Hydroxide, Benzyl Salicylate, Limonene, Citral, Linalool, Eugenol

 

Ingrédients évalués selon la recherche INCI du site 

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit. Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant. La base de cette formule est composée de composants hydratant et re-lipidants de qualité (jus d’aloe vera, glycérine, cire d’abeille, huiles végétales esterifiées). La protection contre les UV-B et UV-A** est assurée par le filtre oxyde de zinc. Mais pas sous forme de nanoparticules, sinon cela serait spécifié par « nano » dans la liste INCI. A cela s’ajoutent des extraits de plantes bio et différentes matières actives, toutes autorisés en cosmétique naturelle et bio.  Il s’agit d’un produit de cosmétique naturelle et bio, le propanédiol sera donc forcément d’origine végétale (évaluation très bien).

** On peut parfois lire dans la presse que les « solaires bio » ne protègeraient pas suffisamment des UV-A, qu’en est-il des méthodes de tests utilisées ? On refait le point. Aussi en vidéo.

Verdict :  Une formulation équilibrée à base de filtre minéraux et sans substances controversées, parfaitement adaptée pour la protection solaire du visage… et de l’environnement…

En conclusion :

La protection solaire est primordiale pour protéger sa peau des effets néfastes des rayons ultraviolets UV. Les rayons du soleil peuvent causer des dommages cutanés comme des coups de soleil, des cancers de la peau, des rides et un vieillissement prématuré de la peau. C’est la raison pour laquelle il est crucial de choisir une bonne crème solaire pour vous protéger efficacement. Des crèmes solaires à base des filtres minéraux, tels que le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc, plutôt que des filtres chimiques. Les filtres chimiques peuvent contenir des perturbateurs endocriniens qui interfèrent avec le système hormonal et vont des effets néfastes sur la santé. Choisissez une crème solaire qui répond à votre type de peau, offre une protection adéquate contre les rayons UVB et UVA, et contient des filtres minéraux pour une meilleure protection. Avec une bonne protection solaire, vous pouvez profiter du soleil en toute sécurité et garder votre peau protégée et protégée contre les méfaits du rayonnement UV.

Une plage qui rappelle l'importance d'utiliser des crèmes solaires visages adaptés
Des soins solaires adaptés

Comparatif lingettes Bébé, « Le Match Cosméto »: Pommette Versus Natracare

 Test produit : Pommette Versus Natracare

Dans cette rubrique, nous allons vous présenter régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnel», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants. La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu, quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires.

Lingettes Bébé : Place au match, que le meilleur gagne

Ce sont des lingettes bébé qui vont s’affronter pour ce match … il s’agit là pas vraiment de produits cosmétiques, mais ce sont des produits que toutes les mamans ont désormais dans leurs salles de bain et trimballent dans leur sacoches à longueur de journée. En terme de réglementation, les lingettes font partie de ce que l’on appelle les « produits frontière » Ce qui veut dire que La lingette elle-même est un considéré comme un simple « article » – exclu du champ du Règlement Cosmétiques. Ce qui n’est pas le cas de la lotion (avec laquelle les lingettes sont imprégnées), qui est bien considéré comme un produit cosmétique. Les lingettes ont désormais remplacé les gants de toilettes et/ou autres produits qui ont fait leur preuve pendant des…siècles… pour prendre soin de la peau délicate des bébés au moment du change ou pour la toilette quotidienne des tout-petits.

Là où cela vaut le coup de s’intéresser à la question, c’est que toutes ces lingettes sont imprégnées avec des lotions (d’une substance ou d’un mélange de substances) pour faciliter le nettoyage (sinon il s’agirait de simple mouchoir en papier) – composés de différents ingrédients qui peuvent être plus ou moins controversés ou bien tolérés par la peau délicate des bébés.

Et l’impact écologique ?

Se pose ensuite la question de l’impact écologique de ces produits qui font désormais partie de notre quotidien,….qu’en est-il ? Et honnêtement, se préoccuper uniquement des substances controversés dans les produits, sans prendre en considération l’impact écologique est un non-sens  : les bébés actuels, par exemple… et ceux à venir… vont devoir faire face à des défis écologiques majeurs en lien avec le changement climatique et la pollution ambiante. Et tous nos comportement d’achats vont soit accentuer ce phénomène et rendre l’avenir encore plus invivable pour ces bébés et enfants à venir… ou permettront d’enrayer un peu la problématique déjà bien avancée…  Et la question de la consommation (ou plutôt sur-consommation, vu nos comportements d’achats dans le monde occidental)  est bien sûr couplée à la question de la gestion des ressources, notre manière de se déplacer, de soutenir des énergies, marques et produits alternatifs… ou pas… etc, etc, etc

Chaque geste compte, de la part des marques, des responsables politiques….. et de nous, en tant que consommateurs avertis. On arrête là le tableau un peu trop apocalyptique, mais à ce stade de la problématique, tous les gestes ont leur importance….

La nouvelle directive plastique à usage unique

Autre aspect important concernant l’actualité des lingettes :  une grande partie des lingettes disponibles sur le marché (surtout celles qui sont proposées à de prix très bas….) contiennent des matières plastiques ou de synthèse et sont donc concernées par la nouvelle « Directive Plastique à usage unique » en anglais SUP pour Single Use Plastic Directive, (au même titre que les gobelets, coton-tiges, les couverts en plastique etc…), valable en Europe. A compter du 3 juillet 2021, les lingettes imbibées concernées seront soumises à une nouvelle règlementation de marquage (règlement d’exécution (UE) 2020/2151) par l’apposition d’un nouveau logo  «  produit contenant du plastique ».

Une plage polluée par des microplastiques
pollution microplastiques

Revenons à notre test produit, celui des lingettes bébé 

Dans le comparatif des deux produits qui suivent, on court après le même but : la toilette et le le soin de la peau délicate des tout-petits….

Mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes… et de l’autre camp on joue la carte du «purement naturel ». Et on ne partage pas non plus les même exigences environnementales des deux côtés du match. Le début du match, présentation des équipes :

POMMETTE

Lingettes bébé peaux sensibles, 0+ mois

63 lingettes

1,44 €

 des Lingettes POMMETTE bébé peaux sensibles
Lingettes POMMETTE

Sur le site du fabricant, le réseau Intermarché, on trouve le descriptif du produit suivant ;

Lingettes bébé peaux sensibles, 0+ mois

«Pommette accompagne votre enfant au quotidien grâce à une gamme de produits d’hygiène et de soins spécialement développée pour les enfants.
Les Lingettes Pommette Sensitive ont été formulées pour respecter la peau délicate de bébé.
Imprégnées d’une lotion rafraîchissante enrichie à l’aloe vera, elles nettoient en douceur et sans rinçage le siège, le corps et le visage de bébé tout en préservant l’équilibre naturel de la peau.
 »

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI des lingettes bébé Pommette :

Ingrédients/ INCI

Aqua, glycerin, sodium benzoate, chlorphenesin, hydroxyethyl acrylate/sodium acryloyldimethyl taurate copolymer, disodium edta, isohexadecane, aloe barbadensis leaf juice, sodium chloride, propylene glycol, citric acid, polysorbate 60, sorbitan isostearate, gossypium herbaceum seed extract, potassium sorbate, sorbic acid.

 

Ananlyse des composants 

Ce produit est bien entendu pas destiné à « rester sur la peau », l’analyse globale n’est donc pas tout à fait comparable à une crème ou lotion, sensée rester sur la peau.  Mais si on prend en considération le fait que les lingettes sont utilisées plusieurs fois par jours, lors du change par exemple, et qu’ils peuvent être utilisées en parallèle avec d’autres produits aux substances controversées, chaque substance controversée pèsera dans la balance. Mais les principes de base restent les mêmes: ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit. Et en 4ème position, on retrouve justement déjà un conservateur de synthèse controversé : Chlorphenesin suivi de quelques composants de synthèse, problématiques sur le plan environnemental, notamment.

Des substances controversées se retrouvent dans la formule 

  • L’agent complexant Disodium EDTA, peu biodégradable et polluant
  • Le conservateur de synthèse Chlorphenesin : une substance organo-halogénée qui peut provoquer des effets allergisants et problématique car susceptible de s’accumuler dans l’organisme. Problématique environnementale également, substance polluante. 
  • Des substances issue de la pétrochimie (huiles minérales) : Isohexodecane problématique environnementale, matières peu intéressantes en matière de soin de la peau.
  • Du Polysorbate 60, qui fait partie des PEG:  ce sont des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques, issues d’un procédé chimique qui impose des mesures de sécurité les plus strictes. Les PEG sont par ailleurs susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
  • Du Hydroxyethyl Acrylate/Sodium Acryloyldimethyl Taurate Copolymer, problématique environnementale (acrylates)

Verdict  

Une formule soi-disant «sensitive» pour «peaux sensibles» qui contient un conservateur de synthèse controversé. Une formule qui contient aussi plusieurs composants polluants, détruisant davantage l’environnement de nos bébés chéris, des humains et des autres créatures animales vivant sur terre….Pas glop.  Se pose ensuite la question sur la composition de la lingette, sur l’emballage on retrouve un logo «  Fibre d’origine 100% végétale », mais pas plus d’information ni sur le site, ni sur le produit.  Est-ce qu’il s’agit d’un partie de la lingette ou de l’intégralité du produit, en absence d’une certification ou d’un « logo plus officiel », difficile à dire ?  Plus de 70% des lingettes du marché contiennent encore des fibres synthétiques, qualifiées plus simplement de plastique. De nombreuses lingettes sont conçues à base de matières synthétiques et plastiques qui ne se décomposent pas et elles sont souvent blanchies au chlore.

La peau délicate d'un bébé nécessite des soins adaptés

 

Passons la balle au produit de la concurrence

Natracare

Lingettes Bébé Bio

50 lingettes

3,68 €

Certifié Bio Soit Association

 Des lingettes Bébé Natracare Bio
Lingettes Bébé Natracare

Voici la présentation du produit par le fabricant 

« Pour un usage quotidien sur la peau délicate des bébés Conçue pour les peaux sensibles »

  • pH équilibré
  • Sans alcool
  • Sans SLS, parabène ou conservateur synthétique
  • Biodégradable et compostable
  • Non testé sur les animaux
  • Coton et formule certifiés biologiques
  • Sans OGM
  • Pochette : refermable fabriqué à partir de polyéthylène recyclable sans BPA

Lingettes bio pour bébés. Nos lingettes sans matières plastiques sont destinées à un usage quotidien et adaptées à la peau fragile des bébés. Des lingettes bébé douces et délicates à base de coton bio pour le nettoyage au quotidien de la peau délicate des bébés. Nos lingettes sont à base de tissu en coton bio imprégné d’huiles essentielles douces de camomille, d’abricot et d’huile d’amande douce. Elles permettent de nettoyer et de rafraîchir la peau en douceur, en lui procurant la sensation d’être douce et bien nettoyée. Cette formule douce ne contient pas de tensioactif du type Laurylsulfate de Sodium (SLS) ou ses proches dérivés, ni de parabènes, du SHG ou autres types de conservateurs libérant du formaldéhyde. Certifié biologique par The Soil Association. L’agriculture biologique – conçue pour respecter la nature et améliorer la santé des sols, de l’eau et de l’air – est à la pointe du développement durable. »

Vérifions la liste INCI des lingettes bébé Natracare 

Ingrédients/ INCI: 

Composition : Tissu de coton biologique

Aqua, Brassica Campestris Seed Oil (Colza), Glycerin, Lauryl Glucoside, Polyglyceryl-2-dipolyhydroxystearate, Prunus Armeniaca Kernel Oil (Abricot)*, Levulinic Acid, Parfum (Citrus Dulcis Extract (Orange), Amyris Balsamifera Bark Oil, Coriandrum Sativum Fruit Oil (Coriandre), Juniperus Virginiana (Cèdre rouge), Citrus Bergamia Peel Oil Expressed (Bergamote Orange), Citrus Amara (Orange amère), Piper Nigrum Oil (Poivre noir)), Sodium Levulinate, Sodium Chloride, Chamomilla Recutita Flower Extract (Camomille)*, Maltodextrin, Prunus Amygdalus Dulcis Oil (Amande douce)*, Tocopherol (Vitamine E), Helianthus Annuus Seed Oil (Tournesol), Potassium Sorbate, Glyceryl Oleate, Dicapryl Carbonate, Sodium Phytate, Limonene**, Linalool**

*ingrédient biologique   **naturellement dans les huiles essentielles

Ingrédients évalués selon la recherche INCI du site 

Analyse des composants 

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.  Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant.  Et ces lingettes bébé sont imbibées d’une lotion, composée d’ingrédients hydratants et de soin purement naturels, en grande partie issu de l’agriculture biologique : huile de colza, d’abricot, glycérine, un peu plus loin… huile d’amande douce, de tournesol…complété par des parfums naturels ( extrait d’orange, coriandre, cèdre…) complété par de l’eau florale de camomille, de la vitamine E et tout une série de composants annexes (émulsifiants, conservateurs doux, etc), tous autorisés en cosmétique naturelle et bio. Les  huiles essentielles interviennent en tant que parfum (vu qu’ils s’agit d’un produit certifié de cosmétique naturelle et bio, seuls les parfums naturels sont autorisés). Pour en savoir plus au sujet des composants naturellement présents dans certaines huiles essentielles, comme par exemple le Limonene**, Linalool**, Geraniol* et qui nécessitent d’être déclarés à part en tant qu’allergène potentiel.

Verdict  

Le produit est conforme à son descriptif et contient toute une panoplie de matières actives naturelles et en très grande partie bio…Au-delà de la composition irréprochable, la base de la lingette, le tissu en coton biologique, biodégradable et compostable, est un vrai plus pour respecter l’environnement … dans lequel ces bébés vont grandir… La marque Natracare propose par ailleurs une partie blog de nombreuses informations intéressantes au sujet de leur démarche qui respecte à la fois la santé des femmes, des familles et l’environnement

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Question importante au sujet des lingettes : jetables dans les toilettes ou pas ?

De nombreuses personnes se posent la question suivante : « est-ce que l’on peut jeter les lingettes biodégradables dans les toilettes ? » La réponse est simple : c’est non. Évitez à tout prix de jeter les lingettes dans les canalisations…..Même si le fait d’éviter des lingettes qui contiennent des matières plastiques, c’est déjà le premier pas dans la bonne direction, les lingettes biodégradables, sans matières plastiques, doivent toujours être jetées à la poubelle ou compostées de manière adéquate.  Comme le précise l’article de Environnement Magazine : « Les français sont en temps normal de grands consommateurs de lingettes nettoyantes, pour le ménage ou la toilette, avec 233 lingettes utilisées par seconde dans les foyers français, soit plus de 7,3 milliards par an. Au total, ce sont près de 47.000 tonnes de lingettes par an, qui finissent bien trop souvent dans les toilettes. Et, contrairement à ce que l’on peut croire, ces lingettes ne sont pas biodégradables, et mettent plus de 3 mois à se dissoudre. « 

Sur le site, vous trouverez aussi d’autres articles et tests produits destinés au bébés et tout-petits 

 

 

 

Comparatif Crèmes Solaires, le « Double Match Cosméto » : La Roche Posay Vs Alphanova et Vichy Vs Praïa

août 2020

Le double « Match Cosméto » des crèmes solaires !

LA ROCHE POSAY contre ALPHANOVA

VICHY contre PRAÏA en deuxième mi-temps…  : 

Dans la rubrique des Matchs Cosméto, nous vous présentons régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnel», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Ces crèmes solaires s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants.La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu, quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires. Place au match : que le meilleur gagne. Pour ce match, nous avons choisi des produits solaires, des produits indispensables…surtout en ce moment !

2 crèmes solaires pour enfants, 2 crèmes solaires visage

Le premier match est composé de crèmes solaires pour enfants, le deuxième de crèmes solaires spécifiques pour le visage…

Les différents fabricants ne travaillent pas de la manière, d’un coté il y a le conventionnel qui se sert d’un panel large de composants qui sont bien sûr autorisés par le Code de la Santé Publique et la Règlement Cosmétique Européen. Mais parmi ces composants autorisés, on retrouvé aussi de nombreux composants, qui font l’objet de nombreuses controverses.

De l’autre côté il y a le secteur des cosmétiques naturels et bio certifiés (par différents labels) qui travaille avec un nombre beaucoup plus restreints d’ingrédients, en écartant un grand nombre de composants, ceux considérés problématiques, potentiellement toxiques,  ou polluants, par ex.- en tout cas controversés à différents niveaux. En ce qui concerne les crèmes solaires, il y a surtout une différence au niveau des filtres UV, d’un côté le conventionnel qui se sert soit de filtres de synthèses/chimiques, soit d’un mélange des différents filtres (filtres de synthèse et filtres minéraux), et de l’autre les cosmétiques bio, qui utilisent essentiellement des filtres minéraux (dioxyde de titane* et oxyde de zinc).

Dans le comparatif des quatre crèmes solaires qui suivent, on court après le même but : la protection de la peau (l’épiderme) face aux rayons UV-A et UV-B. Et cette protection n’est jamais à prendre à la légère, surtout pour les enfants et tout-petits.

La crème solaire… ne fait pas tout

On mise d’ailleurs beaucoup trop souvent uniquement sur la protection des crèmes solaires (qui ne représentent qu’une protection partielle), sans prendre en compte le contexte (phototype/ lieu d’exposition/horaire/ antécédents, etc)  Un aspect qui mérite d’être réellement pris en considération.

Dans les deux cas, le but c’est bien entendu de protéger la peau des rayons UV, mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du naturel et de composants autorisés en cosmétique naturelle et bio certifiée.

Et pour ce match estival, nous avons même concocté une première… et deuxième mi-temps, donc 4 produits, 4 crèmes solaires au total !

Le début du match, présentation des équipes : LA ROCHE POSAY contre ALPHANOVA

LA ROCHE POSAY Anthelios Dermo-Pediatrics Lait Hydratant SPF 50+ 250ml, 19,30 €

La Roche Posay Anthelios dermo-pediatrics
La Roche Posay Anthelios dermo-pediatrics

 Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

« Peau sensible de l’enfant. Intolérances solaires. Ensoleillement extrême. Très haute protection UVA/UVB, large et photostable. Protection optimale SPF 50+ renforcée contre les UVA (niveau plus strict que la recommandation européenne) grâce à un nouveau système filtrant  breveté Mexoplex® associé à l’eau thermale de La Roche-Posay, apaisante et antioxydante. Dans une nouvelle formule encore plus minimaliste testée sous contrôle dermatologique : allégée en filtres chimiques*, nickel tested (garantie d’un taux de nickel inférieur au seuil déclencheur de réactions allergiques chez les sujets sensibilisés).– Texture fluide facile à appliquer. Multi-résistance (eau, transpiration). »

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :

Ingrédients/ INCI La Roche Posay Anthelios

AQUA / WATER – C12-15 ALKYL BENZOATE – GLYCERIN – ETHYLHEXYL SALICYLATE – BIS-ETHYLHEXYLOXYPHENOL METHOXYPHENYL TRIAZINE – ALCOHOL DENAT. – DIISOPROPYL SEBACATE – BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE – DROMETRIZOLE TRISILOXANE – PROPYLENE GLYCOL – DIETHYLHEXYL BUTAMIDO TRIAZONE – DIMETHICONE – SYNTHETIC WAX – TITANIUM DIOXIDE – POTASSIUM CETYL PHOSPHATE – AMMONIUM POLYACRYLDIMETHYLTAURAMIDE / AMMONIUM POLYACRYLOYLDIMETHYL TAURATE – CAPRYLYL GLYCOL – DISODIUM EDTA – GLYCERYL STEARATE – HYDROXYPROPYL METHYLCELLULOSE – ISOPROPYL LAUROYL SARCOSINATE – PALMITIC ACID – PEG-100 STEARATE – PENTYLENE GLYCOL – PHENOXYETHANOL – STEARIC ACID – TEREPHTHALYLIDENE DICAMPHOR SULFONIC ACID – TOCOPHEROL – TRIETHANOLAMINE

Analyse des composants 

 

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit. Et parmi ces premiers composants on retrouve déjà toute une série de filtres UV chimiques (dont certains considérés comme problématiques), quelques substances annexes et des composants issus d’huiles minérales ou de silicones. Le ton de la formulation est donné.

Des substances controversées se sont également glissées dans la formule 

  • ETHYLHEXYL SALICYLATE (Octisalate), filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE, filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • DROMETRIZOLE TRISILOXANE filtre UV de synthèse (chimique), problématique environnementale (polluant)
  • DIETHYLHEXYL BUTAMIDO TRIAZONE filtre UV de synthèse (chimique)
  • DIMETHICONE = silicone, substance polluante
  • SYNTHETIC WAX = huile minérale issue de la pétrochimie
  • PEG-100 STEARATE, les PEG sont des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques (procédés de fabrication problématiques), et susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
  • DISODIUM EDTA, substance polluante (risque d’accumulation aquatique)
  • PHENOXYETHANOL conservateur de synthèse controversé : potentiel toxique avéré, notamment pour le foie. Restrictions d’utilisations (1%)
  • TRIETHANOLAMINE un composant qui est utilisé soit comme substance tampon, comme émulsifiant ou tensioactif, susceptible de former des nitrosamines, cancérigènes.

Verdict une crème solaire qui protègera certainement des UV, mais avec toute une série de filtres UV chimiques, dont certains très controversés (perturbateurs endocriniens suspectés). Et la multiplication de composants problématiques et controversés, fait aussi référence à l’effet cocktail : des substances chimiques qui, prises isolément, sont sans danger, peuvent devenir nocives lorsqu’elles sont mélangées.* On ne comprend d’ailleurs pas très bien à quoi fait référence la mention « allégée en filtres chimiques »…on a quand même déjà là un arsenal de filtres UV chimiques bien lourd….A cela s’ajoutent quelques composants polluants (silicones, PEG, EDTA) pour mieux préparer l’avenir de nos enfants, améliorer l’état de la planète et bien polluer les océans…Je plaisante, mais à peine. Un produit pour enfant qui ne respecte pas réellement l’environnement ne respectera pas son avenir, c’est aussi simple que ça….L’eau thermale de La Roche Posay, vantée pour ses propriétés apaisantes et antioxydantes ne peut malheureusement pas faire grand chose pour rattraper la formule…

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D’autres test produits solaires

  • L’édition du magazine de consommateurs allemand « Ökotest » de juin 2020 contient également un test produit de crèmes solaires pour enfants. Le test comportait en tout 21 crèmes solaires, à la fois des marques «conventionnelles» et des marques de cosmétique bio certifiés. Les produits -analysés sur la base de leurs formulations-, ont été déclassés à cause des composants suivants :               
  • ☀︎ Des filtres UV de synthèse, type Octorcylene et Homosalate, perturbateurs endocriniens supposés
  • ☀︎ Des composants polluants à base de silicones ou d’acrylates
  • ☀︎ Manquements de déclaration de nanoparticules
  • ☀︎ Des PEGs, composants polluants, susceptibles de rendre la peau plus perméable à d’autres substances.                     
  • ☀︎ Composants à base d’huiles minérales (type paraffine) problématique environnementale

Certains filtres UV chimiques ont également des effets toxiques sur le milieu marin, la reproduction des poissons ou le blanchiment des coraux*. Parmi les filtres minéraux, l’oxyde de zinc présenterait des problématiques similaires.

Passons la balle au produit de la concurrence

ALPHANOVA SUN Crème Solaire Bébé Bio SPF 50+ 50 ml,  13.50 €

ALPHANOVA SUN Crème Solaire Bébé

Alpha Nova Bébé

Voici la présentation du produit par le fabricant 

« Notre crème solaire bébé SPF 50+ assure une protection solaire maximale pour votre bébé. Elle est certifiée BIO COSMOS par ECOCERT. Nos formules solaires aux filtres minéraux d’origine naturelle garantissent une protection immédiate contre les UVA et les UVB.Cette protection solaire est  waterproof, d’origine naturelle à base d’ingrédients biologiques, sans filtres chimiques, sans paraben, sans conservateurs chimiques et respectueuse de l’environnement. Bien entendu notre crème solaire bébé est sans alcool, sans parfum, sans phenoxyethanol; le choix idéal pour la peau fragile des bébés. Tous nos produits bébé sont hypoallergéniques et testés sous contrôle dermatologique. La crème solaire bébé Alphanova peut être utilisée dans l’eau sans créer de pollution. En utilisant une crème solaire bébé d’origine naturelle et bio, vous préservez les récifs coralliens, les poissons, les coquillages… » Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :

Ingrédients/ INCI ALPHANOVA

Aqua, Dicaprylyl Carbonate, Titanium Dioxide, Glycerin, Caprylic/Capric Triglyceride, Simmondsia Chinensis Seed Oil*, Polyglyceryl-3 Diisostearate, Coconut Alkanes, Polyglyceryl-2, Dipolyhydroxystearate, Polyhydroxystearic Acid, Stearic Acid, Calophyllum Inophyllum Seed Oil*, Magnesium Sulfate, Sodium Chloride, Xanthan Gum, Aluminum Hydroxide, Aloe Barbadensis Leaf Juice Powder*,Sodium Levulinate, Glyceryl Caprylate, Alumina, Coco-Caprylate/Caprate, Sodium Anisate, Citric Acid, Tocopherol *Ingrédients issus de l’agriculture biologique. 98,8% du total est d’origine naturelle. 34,5% du total des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique COSMOS ORGANIC certifié par ECOCERT Greenlife

Analyse des composants ALPHANOVA SUN

 

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.  Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant. La protection contre les UV-B et UV-A** est assurée ici par le filtre minéral dioxyde de titane*. La base hydratante de cette formule est composée d’authentiques huiles végétales bio (huile de jojoba) de glycérine et d’huiles estérifiées. A cela s’ajoutent des extraits de plantes (aloe vera) et différentes matières actives, toutes autorisés en cosmétique naturelle et bio. Le dioxyde de titane mérite quelques explications supplémentaires.

On peut parfois lire dans la presse que les « solaires bio » ne protègeraient pas suffisamment des UV-A, qu’en est-il des méthodes de tests utilisées ?

On a pris le temps de faire le tour de la question sur le site et en vidéo également. 

Verdict  

Une formulation à base de filtres minéraux et sans substances controversées, parfaitement adaptée pour la protection solaire des tout-petits et … de l’environnement qui les accueille.

Une petite pause…. le temps d’intégrer toutes ces informations et… on passe à la deuxième mi-temps :

Test crèmes solaires: 2ème partie VICHY contre PRAÏA

VICHY Idéal Soleil crème solaire visage –SPF50 –50 ml, 11,90 €

Vichy IDEAL Soleil 50
Vichy IDEAL Soleil 50

Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

« Le premier soin solaire SPF 50 au toucher sec durable sans aucune brillance.

Pour les hommes et les femmes, à la peau claire, mixte à grasse, à la recherche d’une protection solaire qui ne fasse pas briller leur peau.

Efficacité

Pour lutter contre les effets néfastes des UV, les Laboratoires Vichy intègrent à l’Emulsion anti-brillance un système filtrant large spectre UVA-UVB, renforcé contre UVA longs (3/4 des UV) et photostable au Mexoryl®.
Pour encore mieux protéger le précieux capital génétique de la peau.
La peau est matifiée*, sa beauté est préservée. La peau est protégée des coups de soleil et du photovieillissement. »

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :

Ingrédients/ INCI Vichy

AQUA / WATER – ISOPROPYL PALMITATE – GLYCERIN – OCTOCRYLENE – ETHYLHEXYL SALICYLATE – ALCOHOL DENAT. – BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE – TITANIUM DIOXIDE [NANO] / TITANIUM DIOXIDE – ETHYLHEXYL TRIAZONE – TALC – STEARIC ACID – POTASSIUM CETYL PHOSPHATE – DIISOPROPYL SEBACATE – SYNTHETIC WAX – ACRYLATES/C10-30 ALKYL ACRYLATE CROSSPOLYMER – ALUMINUM HYDROXIDE – CAPRYLYL GLYCOL – DISODIUM EDTA – GLYCERYL STEARATE – MYRISTIC ACID – PALMITIC ACID – PEG-100 STEARATE – PHENOXYETHANOL – TEREPHTHALYLIDENE DICAMPHOR SULFONIC ACID – TOCOPHEROL – TRIETHANOLAMINE

Analyse des composants 

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.  Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant.  Et parmi les premiers composants, on notera déjà la présence de plusieurs filtres UV chimiques controversés et du dioxyde de titane – présent ici sous forme de nanoparticules. A cela s’ajoutent d’autres composants controversés, notamment  pour leur problématique environnementale.

Des substances controversées se sont glissées dans la formule :

  • ETHYLHEXYL SALICYLATE (Octisalate), filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE (Avobenzone), filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • OCTOCRYLENE, filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
  • TITANIUM DIOXYDE/ NANO filtre UV minéral, sous forme de nanoparticules
  • DIETHYLHEXYL BUTAMIDO TRIAZONE filtre UV de synthèse (chimique)
  • DISODIUM EDTA, substance polluante (risque d’accumulation aquatique)
  • SYNTHETIC WAX = huile minérale issue de la pétrochimie
  • PEG-100 STEARATE, les PEG sont des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques (procédés de fabrication problématiques), et susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
  • PHENOXYETHANOL conservateur de synthèse controversé : potentiel toxique avéré, notamment pour le foie. Restrictions d’utilisations (1%)
  • TRIETHANOLAMINE un composant qui est utilisé soit comme substance tampon, comme émulsifiant ou tensioactif, susceptible de former des nitrosamines, cancérigènes.

Verdict Une formule qui protègera certainement des UV, mais avec tout simplement une large série de filtres UV chimiques, dont certains très controversés (perturbateurs endocriniens suspectés). Le filtre minéral dioxyde de titane est également présent sous forme de nanoparticules, ce qui pose problème également. Et bien entendu également des substances polluantes, qui posent problème pour l’environnement. Et la multiplication de composants problématiques et controversés, fait aussi référence à l’effet cocktail : des substances chimiques qui, prises isolément, sont sans danger, peuvent devenir nocives lorsqu’elles sont mélangées.

Passons la balle au produit de la concurrence

PRAIA Crème Solaire Visage SPF 50 100 ml, 12,47 €

Praïa Crème Solaire Visage 50
Praïa Crème Solaire Visage 50

Voici la présentation du produit par le fabricant 

TRÈS HAUTE PROTECTION

« Le système UV Defense Mineral constitué à 100% de filtre minéral protège efficacement contre les UVA/UVB.

Un complexe de 2 actifs naturels (Buddleja Officinalis et Centella Asiatica) protège la peau des radicaux libres et du photo-vieillissement prématuré.

DESCRIPTION

  • Texture onctueuse
  • Non grasse
  • Sans effet blanc
  • Formules résistantes à l’eau
  • Testées et très bien tolérées sur peaux sensibles*
  • Fabriquée en France

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :

Ingrédients/ INCI Praïa Crème Solaire

Dicaprylyl carbonate, titanium dioxide, aloe barbadensis leaf juice*, caprylic/capric triglyceride, cera alba (beeswax/cire dabeille)*, glycerin, polyglyceryl-3 polyricinoleate, sorbitan isostearate, coco-caprylate, polyglyceryl-3 diisostearate, stearic acid polyglyceryl-6 stearate, aluminum hydroxide, aqua (water/eau), prunus amygdalus dulcis (sweet almond) oil*, parfum (fragrance), polyhydroxystearic acid, sorbitan caprylate, propanediol, sodium benzoate, alumina, lactic acid, potassium sorbate, polyglyceryl-6 behenate, xanthan gum, citric acid, tocopherol, helianthus annuus (sunflower) seed oil, buddleja officinalis flower extract, centella asiatica flower/leaf/stem extract

Analyse des composants 

 

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.  Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant. La base hydratante de cette formule est composée d’authentiques huiles végétales bio (huile d’amande, huile de sésame), de glycérine et d’huiles estérifiées. La protection contre les UV-B et UV-A** est assurée par le filtre minéral dioxyde de titane*.

A cela s’ajoutent des extraits de plantes et différentes matières actives, toutes autorisés en cosmétique naturelle et bio. Il s’agit d’un produit de cosmétique naturelle et bio, le propanediol sera donc forcément d’origine végétale (évaluation très bien). Et vu que le produit est certifié, le parfum sera à base d’huiles essentielles, (évaluation très bien). Le dioxyde de titane mérite quelques explications supplémentaires.

Les solaires bio seraient moins « performants »?

On peut parfois lire dans la presse que les « solaires bio » ne protègeraient pas suffisamment des UV-A, qu’en est-il des méthodes de tests utilisées ?

On a pris le temps de faire le tour de la question sur le site et en vidéo également. 

Verdict 

Une formulation à base de filtre minéraux et sans substances controversées, parfaitement adaptée pour la protection solaire du visage… et de l’environnement…

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Note ; cet article date de 2020

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants ou même produits, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

Comparatif déodorants, le « Match Cosméto » : The Body Shop contre Lavera

Le Match Cosméto de la rentrée : déodorants 

Dans cette rubrique, nous allons vous présenter régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnel», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés.Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants. La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu, quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires.

Place au match : que le meilleur gagne.

Pour ce match, nous avons choisi des déodorants, des produits indispensables… toute l’année ! Et quand on veut passer d’un déodorant «classique», – la plupart du temps à base de sels d’aluminiums -,  vers des déodorants plus naturels, il faut parfois un peu tâtonner avant de trouver le «bon produit», c’est -à-dire celui qui vous convient…Tout simplement parce que les déodorants du «conventionnel» peuvent se servir de sels d’aluminium. Ce sont des ingrédients controversés, non autorisés par les cahier des charges en cosmétique naturelle et bio, par exemple. Ces sels d’aluminium bloquent la transpiration et donc le développement des bactéries associés, (qui sont en fait «les vrais coupables» des odeurs de transpiration). Ces composants ont donc un spectre de fonctionnement large, presque «généraliste» qui fonctionne à peu près pour tous.

Le saviez-vous ?


➡️ Tous les composants à base « d’Aluminium » ne sont problématiques au même niveau, certains sont inoffensif, comme les silicates ou oxydes d’aluminum, naturellement déjà largement présents sur terre (argiles, etc) d’autres sont très problématiques, comme les chlorhydrates d’aluminium, par ex., car chimiquement réactifs. ⬅️

Plus d’explications dans le test produit du déodorant BRUT: un déodorant à la composition plus que contestable.

Les déodorants  » naturels » et bio

Les déodorants dits «naturels» et surtout ceux du secteur des cosmétiques naturels et bio travaillent différemment, avec des formules qui tournent en gros autour de quelques ingrédients clés: alcool, huiles essentielles, extraits végétaux divers…D’autres formules naturelles à base de bicarbonate de soude (notamment pour les déodorants «solides» et/ou fait maison) se rajoutent au tableau…Et donc en terme d’efficacité, cela peut s’avérer un peut plus aléatoire que «l’artillerie lourde» des sels d’aluminium, mais il suffit de trouver le produit qui vous conviendra le mieux. Le choix d’un déodorant plus naturel, -sans composants controversés-, peut parfois prendre un peu de temps, mais avec toutes les options disponibles aujourd’hui sur le marché…chacun pourra tout à fait trouver ce qui lui convient le mieux.

Plus d’informations également dans cet article 

Dans le comparatif des deux produits qui suivent, on court après le même but : le soin des aisselles ou peut être aussi le respect de son entourage…Les odeurs de transpirations diverses, en été, dans des lieux fermés ou transports en public, c’est rarement une partie de plaisir…Mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du «purement naturel ».

Le début du match, présentation des équipes :

The Body Shop
Déodorant Anti-Transpirant
Aloès
50 ml,
8,00 €

Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

« Un déodorant doux à l’aloès qui apaise et laisse la peau fraîche. Idéal pour les peaux sensibles.

Formulé pour les peaux sensibles/ Aloès pur de Campeche (Mexique) issu du commerce équitable/Formule douce/Garanti sans parfum, sans colorant, sans alcool/ Formulé sans conservateurs » (remarque : la formule contient des conservateurs de synthèse problématique type phenoxyéthanol; donc c’est juste faux)

Ingrédients/ INCI:

Aqua, Aluminum Chlorohydrate, Steareth-2, PPG-15 Stearyl Ether, Glycerin, Butylene Glycol, Steareth-21, Pentylene Glycol, Phenoxyethanol, Panthenol, Glyceryl Stearate, Aloe Barbadensis Leaf Juice Powder, Sodium Benzoate, Bisabolol, BHT.

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit. Et en deuxième position, juste après l’eau, on retrouve justement déjà un sel d’aluminium, présent en quantité élevée (2ème position) : l’Aluminum Chlorohydrate, S’en suivent quelques composants de synthèse, de la glycérine, des conservateurs controversés, et bien sûr aussi le fameux « Aloès pur du Mexique » tant vanté dans la formule.  Mais, petit hic: il apparait seulement parmi les 4 derniers ingrédients, donc en quantité très faible et avec donc un champ d’action bien limité.

Quel est le problème que posent les sels d’aluminium dans les produits cosmétiques ?

Les sels d’aluminium sont des composants réactifs, partiellement solubles, susceptibles de pénétrer dans les tissus de l’organisme. Cela fait un moment que les sels d’aluminium sont montrés du doigts dans différentes études, mais les deux études les plus récentes ont de nouveau relancé le débat du lien entre sels d’aluminium dans les déodorants et formation de cancers.

Plus d’information au sujet de l’aluminium dans cet article

Analyse des composants :

D’autres substances controversées se sont également glissées dans la formule :

*Aluminum Chlorohydrate, qui fait partie des sels d’aluminium, voir problématique expliquée ci-dessus, en 2ème position, donc présent en grande quantité, potentiellement irritant

  • Des PEG:  PPG-15 Stearyl Ether, ce sont des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques, issues d’un procédé chimique qui impose des mesures de sécurité les plus strictes. Les PEG sont par ailleurs susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
  • Le Phenoxyethanol, un conservateur de synthèse controversé : potentiel toxique avéré, notamment pour le foie. Restrictions d’utilisations (1%) Le descriptif du produit sur le site indique : « Formulé sans conservateurs » donc c’est juste faux.
  • Le BHT, étudié en tant que perturbateur endocrinien et classé comme réellement problématique (cancérogènes possible) dans certains pays.

VerdictUne formule soi-disant «douce» pour «peaux sensibles» qui contient des sels d’aluminium,  controversés et potentiellement irritants.

Un produit «formulé sans conservateur» qui contient du phenoxytheanol. Une formule 100% vegan, qui contient aussi des composants polluants, détruisant davantage l’environnement de l’humain…et des animaux.

Au-delà de l’aspect « greenwashing»  bien prononcé (en mettant en avant uniquement l’Aloès pur du Mexique, – issu du commerce équitable) , le descriptif du produit est pris en flagrant délit de … descriptif produit trompeur et erroné.

Passons la balle au produit de la concurrence

LAVERA
Déodorant Spray à l’hamamélis bio & à l’essence de rose bio
75 ml,
8,95 €

Voici la présentation du produit par le fabricant :

« Le Déodorant spray offre, grâce à des actifs déodorants efficaces et à l‘ajout d’essences d’hamamélis bio et de rose bio, une protection 24h prouvée contre la formation des odeurs. Les notes d’huiles essentielles enveloppent la peau d’un parfum très doux pour une journée tout en fraîcheur et en sérénité. »

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :

Ingrédients/ INCI: :

Alcohol*, Water (Aqua), Triethyl Citrate, Sodium Caproyl/Lauroyl Lactylate, Glyceryl Caprylate, Rosa Damascena Flower Water*, Hamamelis Virginiana (Witch Hazel) Water*, Salvia Officinalis (Sage) Leaf Water*, Melissa Officinalis Water, Equisetum Arvense Leaf Extract*, Fragrance (Parfum)**, Limonene**, Linalool**, Geraniol**, Citral**, Citronellol**, Benzyl Benzoate**, Coumarin**

* ingredients from certified organic agriculture, ** natural essential oils

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.  Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant.

Comme expliqué auparavant, les déodorants naturels et bio travaillent avec un ensemble de matières naturelles: on retrouve donc de l’alcool bio en première position (donc en plus grande quantité, ce qui fait sens pour un déodorant ou spray désodorisant, mais pourrait éventuellement poser problème dans d’autres formulations du type crème ou émulsions) suivi du Triethyl Citrate, un composant de synthèse «doux» (autorisé par les labels de cosmétique bio) qui prévient l’apparition d’odeurs de transpiration et d’un émulsifiant aux propriétés anti-microbiennes, le Caproyl/Lauroyl Lactylate.

Dès la 6ème position, la formule contient également toute une série d’extraits de plantes, eau florale de rose, d’hamamélis, de sauge, de mélisse , extrait de prêle…

Tout à la fin des huiles essentielles interviennent en tant que parfum (vu qu’ils s’agit d’un produit certifié de cosmétique naturelle et bio, seuls les parfums naturels sont autorisés) et sans doute aussi pour leur propriétés anti-microbiennes.

Plus d’information au sujet des composants naturellement présents dans certaines huiles essentielles, comme par exemple le Limonene**, Linalool**, Geraniol* et qui nécessitent d’être déclarés à part en tant qu’allergène potentiel dans cet article

Verdict

RAS, le produit est conforme à son descriptif et contient toute une panoplie de matières actives naturelles et en très grande partie bio…Aucun ingrédient controversé à signaler (pour les sceptiques qui sursautent à la mention « Géraniol »  : consultez l’article au sujet des composants à base d’huiles essentielles plus haut)Une formule entièrement naturelle et bio, qui respectera vos aisselles, la susceptibilité de votre voisin de bus…  et l’environnement…

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Note ; cet article date de 2019

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants ou même produits, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

Le « Match Cosméto » des Baumes à lèvres : CARMEX contre BURT’S BEES

Novembre 2018

Test produit Baumes à lèvres

Dans cette rubrique, nous allons vous présenter régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques « conventionnel », l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Pour ce match, nous avons choisi des baumes à lèvres, des produits indispensables en cette saison  !
Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants.La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires.

Place au match : que le meilleur gagne.

Dans le comparatif des deux produits qui suivent, on court après le même but : le soin des lèvres.

Mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du « purement naturel ».Le début du match, présentation des équipes :

CARMEX

Baume Hydratant pour les lèvres

4,9 ml, prix : 4,29 €

 

Voici la présentation du produit par le fabricant :

LE STICK CLASSIQUE CARMEX

Le format nomade, idéal pour les activités de plein air, le ski, le jogging, le vélo….

  • Grâce à la cire d’abeille, il fournit une barrière de protection durable qui aide à la guérison de vos lèvres
  • Il promet un effet apaisant et rafraîchissant grâce au camphre et au menthol
  • Avec son SPF 15 (indice de protection solaire), il protège contre les rayons du soleil

Un peu plus bas sur l’emballage du produit se trouve également la mention : 

«N°1 des baumes à lèvres « Le plus Recommandé par les Pharmaciens » depuis plus de 15 ans dans les magasins de santé au USA.   

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste des composants, la liste INCI :

Ingrédients/ INCI :

Petrolatum, Lanolin, Euphorbia Cerifera Cera, Ethylhexyl Methoxycinnamate, Benzophenone-3, Ozokerite, Cetyl Esters, Theobroma Cacao Seed Butter, Cera Alba, Paraffin, Camphor, Menthol, Salicylic Acid, Parfum, Vanillin, Hydroxycitronellal, Limonene, Linalool, Geraniol, Citronellol.

Analyse des composants :

 

 

Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil » du produit.  Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant. 

On commence ici directement avec un composant à base d’huiles minérales, le Petrolatum (1er), suivi de lanoline et de cire de candelilla, puis se rajoutent quelques filtres UV, problématiques. Puis se rajoutent un texturant, du beurre de cacao et de nouveau deux composants à base d’huiles minérales, le Paraffin et L’Ozokerite. 

La cire d’abeille, -mise en avant par le fabricant-, est certes présente, mais plus bas, en neuvième position.

Ces huiles minérales ou synthétiques procurent hydratation, -certes-, mais posent problème à bien d’autres niveaux (voir l’encadré ci-dessous).

 

Le BFR allemand a récemment publié une conclusion rassurante concernant l’application cutanée de produits cosmétiques à base d’huiles minérales, – qui ne poseraient pas de problématique de santé.

Ce qui n’enlève pas la problématique de l’effet occlusif en forte concentration, ni la qualité  « inerte » de la matière première, la rendant moins intéressante que les huiles minérales, et la problématique environnementale.

« According to the currently available scientific knowledge, no health risks are to be expected for consumers who apply cosmetic products to their skin, in the view of the BfR. »

En ce qui concerne les % d’huiles minérales appliqués sur les lèvres (contenus dans les produits pour les lèvres: baumes, mais aussi rouges à lèvres et gloss), le BFR estime qu’il n’y a pas de problématique de santé, non plus, à partir du moment où les fabricants respectent la typologie des huiles minérales utilisées et le taux maximal d’ingestion potentielle quotidienne. (aussi appelé « ADI » : Acceptable Daily Intake, qui vaut aussi pour l’alimentaire.)

Mais est-ce que les fabricants respectent toujours ce seuil ‘ADI’, et la typologie des huiles minérales recommandées ?

Pas toujours, dans le même communiqué le BFR admet que des études portant sur de produits de soin pour les lèvres en Suisse et en Allemagne ont démontré que la recommandation n’est souvent tout simplement pas respectée par les fabricants.

« According to Recommendation No. 14 from Cosmetics Europe (2014), only those mineral oil hydrocarbons for which an ADI value has been derived should be used in lip care and oral care products. »(….)The examination of more than 200 lip care products from the Swiss market (Niederer et al., 2015) showed that the mineral oil quality used in numerous products did not comply with Recommendation No. 14 of Cosmetics Europe (Cosmetics Europe 2014).(….)Analysis of lip care products in Switzerland and Germany demonstrate, however, that mineral oils which do not comply with this recommendation were also used in a number of products. The BfR advises manufacturers of lip care products to comply with the recommendation of Cosmetics Europe.

Par ailleurs, selon certaines analyses de test produits du magazine allemand Ökotest le taux de MOAH contenu dans les produits à base d’huiles minérales varie fortement, et peut parfois même atteindre jusqu’à 5%. (Ökotest 01_2018)

Revenons à l’analyse du premier produit

Ce qui peut être considéré comme problématique dans cette formulation, – en dehors des composants issus de la pétrochimie (huiles minérales, voir plus haut) :

  • Le Ethylhexyl Methoxycinnamate (Octinoxate) : un filtre UV, supposé perturbateur endocrinien, susceptible d’interférer avec le système hormonal
  • Le Benzophenone-3 (Octinoxate) : un autre filtre UV, supposé perturbateur endocrinien, susceptible d’interférer avec le système hormonal
  • Les conservateurs de synthèse controversés Methylparaben, Propylparaben (perturbateur endocrinien)

Verdict

Certes, la formule contient de la cire d’abeille, de la lanoline et du beurre de cacao mais elle s’appuie surtout fortement sur les composants à base d’huiles minérales, controversés à différents niveaux. A cela se rajoutent deux filtres UV chimiques controversés et un conservateur de synthèse, tous supposés perturbateurs endocriniens. Le tout appliqué directement sur les lèvres, donc partiellement ingéré au cours de la journée…Une formulation de baume à lèvres très contestable, à tous les niveaux.

Les produits pour les lèvres… qui sont partiellement ingérés.

Les rouges à lèvres, les baumes à lèvres et les gloss sont partiellement ingérés tout au long de la journée. Mais qu’est ce que cela peut bien représenter en terme de quantité  ?L’étude du comité scientifique de l’EU (SCCS) a calculé que cela représentait -pour une application au quotidien- environ 20 grammes par an : ce qui représente environ 4 rouges à lèvres.

Dès lèvres toujours sèches, même en appliquant du baume à lèvres ?

Dans les baumes à lèvres contenant des parts élevées d’huiles minérales, se pose souvent aussi la problématique suivante : beaucoup de consommateurs se plaignent de lèvres sèches et gercées en permanence, même en utilisant des baumes à lèvres. Et plus on applique de produit (baume à lèvres ou stick), plus elles semblent irritées ou déshydratées. Cet effet est souvent dû à une dose élevée d’huiles minérales dans la formule des baumes à lèvres. En effet, ces huiles forment sur la peau un film presque étanche, occlusif, ne lui permettant pas de «respirer». Par ailleurs si ces huiles minérales sont présentes en trop grande quantité, elles sont repoussées par les lèvres, comme un corps étranger. Par conséquent, il faut constamment augmenter la fréquence d’application et la quantité de produit appliqué.  Pour éviter ce phénomène, il suffit de réduire la part d’huiles minérales ou d’opter pour des baumes à lèvres qui contiennent essentiellement des huiles et cires végétales.

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Passons la balle au produit de la concurrence

BURT’s BEES

Baume Hydratant pour les lèvres

à la mangue

4,25 ml, prix : 3,99 €

 

Sur le site d’un distributeur* de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

Ce soin hydratant et adoucissant grâce au beurre de mangue, apaise, revitalise et nourrit en profondeur vos lèvres. Elles sont alors saines et lisses.

Conseils d’application : 

Appliquez autant de fois que nécessaire, particulièrement par temps froid ou sec.

Dermatologiquement testé.

Sans Parabènes

100% d’ingrédients naturels

Regardons de plus près également la liste des composants du produit.

Ingrédients/ INCI :

helianthus annuus seed oil, cocos nucifera oil, cera alba, aroma*, ricinus communis seed oil, mangifera indica seed butter, lanolin, ammonium glycyrrhizinate, tocopherol, rosmarinus officinalis leaf extract, glycine soja oil, canola oil (huile de colza), limonene, linalool

*natural flavour/arôme naturel.

Analyse des composants :

 

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil » du produit.

Parmi les premiers composants ont trouve tout simplement un mélange équilibré de différentes huiles et de cires végétales : huile de tournesol, huile de coco, cire d’abeille, huile de ricin, lanoline, huile de soja, huile de canola. Aucune huile ou cire minérale à l’horizon. L’extrait de mangue mis en avant par le fabricant est bien présent en 6ème position. A cela  se rajoutent des arômes naturels et de l’extrait de romarin.

Verdict

Un baume à lèvres qui puise ses bienfaits essentiellement dans des composants naturels hydratants et soignants : huiles, cires et beurres végétaux, extraits végétaux et arômes naturels… Aucune substance problématique à l’horizon, un véritable soin des lèvres, « à consommer » (= utiliser) sans modération.

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Vous trouverez d’autres articles et tests produits sur sur le site.

Note ; cet article date de 2018

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants ou même produits, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

  

«Le Match Cosméto» des Teintures Capillaires : SANOTINT contre KHADI

Test produits : Teintures Capillaires

Août 2018

SANOTINT contre KHADI

Dans cette rubrique, nous allons vous présenter régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnels», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Cette fois-ci on parlera de teintures capillaires.

Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants.

Avec une particularité qui fera toute la différence ce mois-ci :

Les deux teintures capillaires ont été achetés dans le réseau spécialisé des magasins bio. 

Une raison de plus pour vérifier la composition de vos produits, de poser des questions aux enseignes, aux fabricants et marques OU de vous référer aux garanties des labels et certifications en cosmétique naturelle et bio.

Le commentateur vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires. 

Place au match : que le meilleur gagne. 

SANOTINT

Teinture pour Cheveux au Millet doré aux extraits végétaux

nuance : 2 «Brun»

Aucune certification.

contre

KHADI 

Soin Colorant 100% végétal

Reflet, brillance et volume

nuance / 92 « Café »

Certifié BDIH et Natrue

 

 

       

Les raisons qui nous motivent pour se colorer les cheveux sont multiples ; l’envie de changer de couleur, de changer tête…et souvent aussi l’envie de couvrir les premiers cheveux blancs pour faire illusion… un petit plus longtemps.

Et pour teindre les cheveux, il y a réellement que deux techniques ou deux écoles, d’un côté les colorations capillaires classiques «conventionnelles», -à base de composants colorants chimiques-, et de l’autre les colorations purement végétales qui utilisent essentiellement des colorants naturels, issu du règne végétal.

Les teintures capillaires qui utilisent des composants chimiques ont également quelques avantages techniques (possibilité d’éclaircir la teinte naturelle de vos cheveux, couverture uniforme et immédiate des cheveux gris, dès la première application- et indépendamment du constat de départ). De l’autre côté ces colorations capillaires classiques comportent aussi une liste assez impressionnante d’inconvénients; des composants chimiques très réactifs, controversés et extrêmement problématiques, que ce soit pour notre santé ou l’environnement. 

Ce sont également des composants très réactifs qui abîment la texture du cheveux sur le long terme.

Les colorations purement végétales seront donc face à quelques limites techniques, mais représentent un avantage ultime, celui de ne pas nuire ni à la santé de l’utilisatrice/ l’utilisateur ou à l’environnement. 

Ces colorations purement végétales peuvent également être considérées comme un véritable soin, car elles gainent la fibre capillaire, au lieu de la fragiliser, comme c’est le cas avec les colorations chimiques. Modifiant la structure du cheveu, la coloration oxydante sensibilise la fibre capillaire et contraint à appliquer des soins et des shampoings adaptés. Ce n’est pas le cas des colorations végétales, qui fonctionnent sur d’autres principes, en enrobant la fibre capillaire.

Il est important, -surtout dans le secteur des colorations capillaires-, de réellement faire cette distinction entre «coloration à base de plantes» et les colorations purement végétales, car c’est un domaine ou le greenwashing règne en matière… même souvent dans les magasins spécialisés (bio).

Dans le comparatif des deux produits qui suivent, on court après le même but : la coloration uniforme des cheveux, mais d’un côte on se sert des techniques de coloration des composants de synthèse extrêmement controversés avec quelques substances naturelles qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du « purement naturel ».

Le début du match, présentation des équipes : 

SANOTINT

Teinture pour Cheveux au Millet doré aux extraits végétaux

nuance  : «Brun» 2

Aucune certification.

125 ml, prix : 9,55 €

Selon les dires du fabricant sur l’emballage il s’agit d’une teinture capillaire pour cheveux « au millet doré » et aux extraits végétaux. 

On peut y lire : 

« Ne coule pas, ne contient pas de métaux ajoutés ( …) Sanotint contient des extraits de millet doré qui sont très riches en silice, un important facteur de protection des cheveux, ainsi que des extraits végétaux comme l’olive, bouleau, pépin de raisin. Couvre les cheveux blancs en 1 ou 2 applications. Avec Sanotint, les cheveux sont toujours souples et sains. »

SANOTINT se veut également rassurant avec la mention «sans parabens et sans ammoniaque». Sur le site de la marque, on peut également lire  :

  • The product has very low allergy risks. / Ce produit a un faible potentiel allergisant
  • It does not contain / et ne contient ni :
  • PARABENS,/ parabènes
  • Ammonia,/ amoniaque 
  • Added metals and Paraffin,/ métaux ajoutés, et paraffine
  • Resorcinol/Resorcinol
  • Silicon and Formaldehyde free, Sans silicones ni formaldehyde

Une coloration capillaire au millet doré, enrichi d’extrait végétaux, apparemment sans composants  controversés;  chouette !!

Allons voir la composition désormais.

Par contre, en regardant la composition du produit, les promesses semblent fondre comme neige au soleil : il s’agit tout simplement d’une coloration chimique, semblable à celles que l’on retrouve dans tous les commerces, des colorations à base de fixateurs et révélateurs !

Avec bien sûr la présence de quelques extraits de plantes, mais qui ne sont là que pour enrober la formulation très contestable et qui n’interviennent pas vraiment en tant que «composants colorants».Il s’agit ici d’une coloration d’oxydation à deux phases (en kit, deux produits à mélanger), qui colore les cheveux de manière persistante. C’est en quelque sorte une véritable «réaction chimique », qui s’opère en direct, sur votre chevelure.

Pour créer votre « laboratoire maison de petit chimiste » et faire interagir tous ces composants chimiques sur votre chevelure on retrouvera donc dans l’emballage :

  • Le tube de « teinture » 
  • Le flacon « d’émulsion fixative » ( le fameux « fixateur » qui contient,-entre autres-, le fameux peroxyde d’hydrogène, nécéssaire au processus d’oxydation)
  • Le baume réparateur

Analyse du premier produit :

Ingrédients/ INCI:

Aqua, Cetearyl, Alcohol, Ethanolamine, Polysorbate 80, Ceteareth-30, Sodium Lauryl sulfate,Isopropyl Stereate, Propylene Glycol, Tetrasodium EDTA, Parfum, Ascorbic Acid, Sodium Hydrosulfite, Panicum Millaceum Extract,Calcium Pantotheante , Botin, Vitis Vinifera Leaf extraxt, Betula Alba Bark Extract ,Olea Europaea Leaf extract, Urtica Dioca Leaf/ Stem Juice, Limonene, Benzyl Salicylate, Amyl Cinnamal, p-Phenylenediamine, 2-Methylresorcinol, m-Aminophenol, 4- Chlororesorcinol, 2-Amino-4-Hydroxyethylaminoanisole Sulfate. Contient: Diamminobenzeni (= p-Phenylenediamine)

 

 

Analyse des composants :

Dans une formulation de produits cosmétiques, ce sont les 5-10 premiers composants, -présents en plus grande quantité-, qui déterminent le «profil» global d’un produit. 

Mais cela ne veut pas dire que si les 10 premiers composants sont plutôt corrects que l’ensemble de la formulation peut être considérée comme correcte. Ici par exemple, la liste des colorants purement chimiques très controversés sont tous regroupés à la fin de la liste. Après l’eau (en première position) se trouve déjà en quatrième position un agent tampon chimique problématique l’Ethanolamine, suivi d’une liste de composants que l’on pourrait qualifier d’additifs secondaires, il s’agit de texturants, de tensioactifs, d’émulsifiants, de composants qui interviennent sur la qualité de la texture, mais qui n’ont pas de propriétés colorantes. 

Dans le milieu de la formule on retrouve effectivement les extraits de plantes, (millet, bouleau, ortie), mais ce sont surtout les 5 colorants chimiques à la fin de la liste qui vont agir sur la coloration du cheveux.  « L’artillerie lourde » prend ici le dessus sur le pouvoir colorant des plantes.

Colorants chimiques : p-Phenylenediamine 2-Methylresorcinol, m-Aminophenol, 4- Chlororesorcinol, 2-Amino-4-Hydroxyethylaminoanisole

Les colorations chimiques opèrent toutes avec le même principe : une réaction chimique entre révélateurs et fixateurs, qui peut nécessiter jusqu’à 8-10 colorants chimiques différents.

Parmi les substances controversées et problématiques à plusieurs niveaux on retrouve :

  • Ethanolamine, un agent tampon alcaline, souvent employé à la place de l’ammoniaque (odeur très forte), mais bien plus problématique, car susceptible de former des nitrosamines, classé cancérigènes.
  • P-Phenylenediamine (synonymes ; 1,4-Phénylènediamine, 1,4-Benzènediamine, 1,4-Diaminobenzène, 4- Aminoaniline, p-Aminoaniline) : fait partie de aminés aromatiques, considérés très allergènes
  • 2-Methylresorcinol : potentiel allergène très élevé, concentration max. 1,8 %, modification de la réglementation existante en cours
  • m-Aminophenol, un amine aromatique, potentiel allergène
  • 2-Amino-4 Hydroxyethylaminosole Sulfate : Cette substance est susceptible de former des nitrosamines (cancérigènes).  concentration max. 1,5 %
  • 4-Chlororesorcinol un autre amine aromatique, composant organo-halogéné
  • Se rajoutent des matières premières problématiques sur le plan environnemental; car polluantes: le Tetrasodium EDTA

Regardons de plus près désormais la composition de l’émulsion fixative » (=le fixateur)

INCI  / fixateur: 

Aqua, Hydrogen Peroxide, Stearyl Alcohol, Cetearyl Ethylhexanoate, Ceteareth-50,,Phosphoric Acid, Phenoxyethanol, Tetrasodium EDTA, Sodium Gluceptate, Disodium Pyrophosphate

 

 

Parmi les substances controversées et problématiques à plusieurs niveaux on retrouve :

  • Ceteareth-50, faisant partie des PEG qui sont des matières éthoxylées. Elles ne sont pas nocives en soi, mais obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques, issues d’un procédé chimique qui impose des mesures de sécurité les plus strictes. Les PEG sont par ailleurs susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
  • Le Phenoxyethanol, conservateur de synthèse controversé, potentiel toxique avéré (nocif pour le foie, notamment)
  • et de nouveau le Tetrasodium EDTA matière première problématique sur le plan environnemental; car polluante

Les dernier produit, le BAUME REPARATEUR contenu dans l’emballage a une formulation tout aussi problématiques et contient notamment des conservateurs de synthèse controversés :  Phenoxyethanol, Cetrimonium Chloride

Verdict ; Une coloration que l’on pourrait qualifier de « pseudo-naturelle », qui fait croire qu’il s’agit d’une coloration naturelle (teinture aux végétaux) mais l’analyse des composants fait vite tomber les masques : il s’agit tout simplement d’une coloration chimique, avec quelques composants végétaux, certes, mais surtout des colorants chimiques controversés, des conservateurs de synthèse problématiques…

Ce qui est particulièrement déplorable, c’est que le produit a été acheté dans un magasin bio. 

Si le produit n’est pas certifié par un label de cosmétique naturelle et bio, vaut donc mieux toujours vérifier sa composition en détail.

 

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KHADI

Coloration végétale

Marron Foncé

100 ml, prix : 14,15 €

 

Présentation du produit sur l’emballage

Les colorations végétales Khadi contiennent 100% d’ingrédients naturels et de plantes ayruvédiques.

Vous pouvez créer votre propre nuance grâce aux colorations Khadi. 

Nos colorations sont tenaces.

 Les colorations Khadi :

  • Couvrent 100% des cheveux blancs
  • Sont faciles à appliquer soi-même
  • Offrent un soin revitalisant aux cheveux
  • Apportent de la brillance
  • Colorent les cheveux du blond clair au noir froid.
  • Offrent une multitude de choix pour tous les âges. 
  • Sont fabriqués selon les standard allemand.

Ne contient pas :

  • de conservateurs
  • de rehausser de couleur
  • de sels métalliques
  • de parfums ou d’huiles essentielles.

Le distributeur de Khadi apporte les précisions suivantes*

« Pour un résultat entre le châtain foncé et le châtain très foncé sans note de rouge. Une pré-coloration au Hénné Pur Rouge est nécessaire sur les cheveux blonds ou blancs. Peut être associé avec Châtain Clair, Noisette Naturel, Henné Pur Rouge et Henné, Amla et Jatropha Rouge. Offre de jolis reflets, protège le cheveu, le fortifie et lui redonne toute sa brillance. Action purifiante et antibactérienne sur le cuir chevelu. Favorise la pousse du cheveu. »

 

Ingrédients/ INCI:

Indigo Tinctoria Leaf Power, Lawsonia interims Leaf Powder, Emblica Officinalis Fruit Powder, Eclipta Alba Leaf Powder, 

Certification : BDIH

Analyse des composants :

Dans une formulation de produits cosmétiques, ce sont les 5-10 premiers composants, présents en plus grande quantité, qui déterminent le « profil » global d’un produit.

Dans cette coloration poudre, -que l’on mélangera avec de l’eau pour obtenir une pâte colorante-, la formulation reste fidèle à son descriptif : 100% végétale.

5 composants = 5 extraits naturel de plantes. Rien de plus. 

Verdict : Aucun colorant de synthèse, aucun conservateur (inutile avec une formulation en poudre, sans eau) aucune substance problématique. Mais au contraire un ensemble de plantes choisies pour leurs effets colorants et leurs propriétés de soin. 

 

Dans ce match, opéré en toute transparence, l’avantage va clairement du côté de la  coloration purement végétale, la teinture capillaire certifiée.

L’absence de composants problématiques et controversés,- de fixateurs et révélateurs largement utilisés dans les colorations chimiques- et de tout autre substance problématique  (conservateurs de synthèses classés perturbateurs endocriniens, solvants, amines aromatiques etc) ne sont qu’une partie des garanties que proposent les colorations purement végétales,  notamment celles garanties par les certifications des labels de cosmétique naturelle et bio.

Et dans ce match de formulation, l’avantage qualitatif penche clairement du côté du produit certifié.

 

Vous trouverez d’autres articles et tests produits  sur le site.

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Note ; cet article date de 2018

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants ou même produits, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

  

Le « Match Cosméto » d’hygiène intime : ROGE CAVAILLES contre BIOTURM

Juin 2018

Dans cette rubrique, nous allons vous présenter régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnel», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Pour ce match, nous avons choisi des produits d’hygiène intime ;  un gel lavant et mousse. 

Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants.

La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires.

Place au match : que le meilleur gagne.

 

Dans le comparatif des deux produits qui suivent, on court après le même but : l’hygiène intime, dans le respect de la flore intime,  -fragile et délicate-, qui nécessite des produits de soins adaptés.

Mais d’un côte on se sert d’un mélange de composants de synthèse et de composants naturels,  -avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes-, et de l’autre camp on joue la carte du « purement naturel ».

Le début du match, présentation des équipes :

 

Rogé Cavaillès

Soin Toilette Intime Extra-doux

100ml – 200ml – 500ml

(environ € 5,53 pour le 200ml)

 

Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

« Jusqu’à 12 heures de protection et de douceur !

Développé avec des gynécologues, ce soin intime Extra-Doux procure jusqu’à 12 heures d’efficacité*. Avec ses actifs encapsulés, qui libèrent en continu des extraits de calendula adoucissant, il vous apporte douceur et fraîcheur toute la journée.

Respectueux de la flore et de son équilibre fragile, il nettoie en douceur et préserve au quotidien l’équilibre des muqueuses, même les plus sensibles. »

Regardons de plus près également la liste des composants du produit.

Ingrédients/ INCI:

Aqua, PEG-80 Hydrogenated Glyceryl Palmate, Cocamidopropyl Betaine, PEG-120, Methyl Glucose Dioleate, Magnesium Laureth Sulfate, Polysorbate 20, Disodium Laureth Sulfosuccinate, Calendula Officinalis Flower Extract, Parfum, Lactic Acid, Alpha-Glucan Oligosaccharide, Caesalpina Spinosa Gum, Glyceryl Laurate, Glycerin, Moringa Oleifera Seed Extract,Tetrasodium Glutamate Diacetate, DMDM Hydantoin, Chlorphenesin, Sodium Benzoate, Potassium Sorbate.

Le texte sur le flacon précise par ailleurs : pH Physiologique-sans savon- sans paraben-hypoallergénique- tolérance maximale-  recommandé par les gynécologues…

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil » du produit.  

De manière générale, un les produits lavants d’hygiène intime (gels douches/shampooings, et gel lavants intimes également) sont constitués d’environ 70% d’eau, viennent ensuite des bases lavantes (environ 20%) et d’autres composants annexes.

En ce qui concerne les gel lavants ce qui est donc primordial, c’est le choix des bases lavantes (tensioactifs) qui peuvent être soit très doux, bien tolérés par la peau, ou plutôt irritants et/ou problématiques pour l’environnement.

La formulation se compose ici d’un mélange de tensioactifs doux Cocamidopropyl Betaine / Methyl Glucose Dioleate et de tensioactifs irritants Magnesium Laureth Sulfate/ Disodium Laureth Sulfosuccinate, différents PEG (en tant qu’émulsifiants)  se rajoutent au tableau.

D’autres substances problématiques et controversées se sont glissées dans la formule :

  1. des PEGS (PEG-80 Hydrogenated, Glyceryl Palmate/PEG-120, Methyl Glucose Dioleate +Polysorbate 20) des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques, issues d’un procédé chimique lourd qui impose des mesures de sécurité les plus strictes. Les PEG sont par ailleurs susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et sont pas très biodégradables, donc polluantes.
  2. Le tensioactif Magnesium Laureth Sulfate : irritant
  3. Le tensioactif Disodium Laureth Sulfosuccinate:  irritant
  4. Le conservateur de synthèse DMDM Hydantoin, susceptible de libérer des formaldéhydes, cancérigènes
  5. Le conservateur de synthèse Chlorphenesin, une substance organo-halogénée susceptible d’effets allergisants et problématique car elle peut s’accumuler dans l’ organisme.

Verdict : Un soin sensé être « respectueux de la flore et de son équilibre fragile » peut-il contenir des bases lavantes irritantes et des conservateurs de synthèse controversés ?

Bien sûr que l’on retrouve également l’extrait de calendula évoque par le fabricant (en 8me position) et d’autres matières actives intéressantes, mais dans l’ensemble ce soin ne semble pas vraiment respecter son contrat, celui de respecter réellement la flore intime.

Allons regarder la proposition de l’adversaire, cette fois-ci…

 

 

BIOTURM 

Mousse d’hygiène intime Cranberry n° 90

250 ml, prix : 14,95 €

 

Voici la présentation du produit par le fabricant* :

« La région intime est protégée par des bactéries lactiques qui repoussent les germes étrangers par un pH acide. Si ce système est perturbé (p. e. en utilisant les gels nettoyants d’un pH trop élevé ou par une hygiène trop excessive), des germes étrangers peuvent pénétrer et favoriser des mycoses. La Mousse d’hygiène intime Cranberry n° 90 fortement concentrée en complexe actif lacto-intensif (donc avec une teneur élevée en acide lactique) conserve la flore intime naturelle et contient aussi du jus de cranberry biologique. Cette baie magique américaine est connue pour l’effet positive sur la santé – en particulier sur les infections des voies urinaires – et la plupart du temps, la canneberge se consomme sous forme de jus ou de poudre.

Le cranberry confère à la mousse une couleur rose discrète et un parfum fruité intense.

Soit la Mousse d’hygiène intime en flacon pompe économique ou le Gel d’hygiène intime Cranberry n° 91 pour la toilette intime en voyage – les deux produits d’hygiène intime de BIOTURM ont les mêmes substances actives et soutiennent les fonctions protectrices naturelles de la flore intime et permettent d’éviter des désagréments divers dès le nettoyage. Le Baume intime Cranberry n° 92 a un effet régénérant sur les irritations et rougeurs dans la zone intime et soigne la peau sensible. »

 

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :

 

Ingrédients/ INCI:

 Glycerin, Aqua, Lac*, Decyl Glucoside, Alcohol, Vaccinium Macrocarpon Fruit Juice*, Sodium Lauryl Sulfoacetate, Betaine, Coco-Glucoside, Glyceryl Oleate, Hibiscus Sabdariffa Flower Extract, Citrus Aurantium Bergamia Fruit Oil, Vaccinium Angustifolium Fruit Extract, Pyrus Malus Fruit Extract, Vanilla Planifolia Fruit Extract, Rubus Idaeus Fruit Extract, Rubus Fruticosus Fruit Extract, Vitis Vinifera Fruit Extract, Prunus Armeniaca Fruit Extract, Lactic Acid

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil » du produit.  

De manière générale, un les produits lavants (gels douches/shampooings, gel ou mousses lavantes intimes également) sont constitués d’environ 70% d’eau, viennent ensuite des bases lavantes (environ 20%) et d’autres composants annexes.

En ce qui concerne les gels lavants (ou mousses lavantes)  ce qui est donc primordial, c’est le choix des bases lavantes (tensioactifs) qui peuvent être soit très doux, bien tolérés par la peau, ou plutôt irritants et/ou problématiques pour l’environnement.

La formulation se compose ici essentiellement d’un mélange de tensioactifs doux à base de sucre, les plus doux, mais également les plus onéreux du marché : Decyl Glucoside et Coco-Glucoside et de tensioactifs très doux comme le Sodium Lauryl Sulfoacetate.

D’autres substances de soin intéressantes :

Le complexe actif lacto-intensif (INCI : Lac) spécifique aux produits de Bioturm qui apporte équilibre et soin aussi à la flore intime :

« Lac : Complexe actif lacto-intensif

Le petit-lait frais issu de l’agriculture biologique est fermenté par un procédé patenté. Le lactosérum que l’on retrouve dans presque tous les produits de Bioturm® contribue, grâce à ses composants intrinsèques, à équilibrer la flore cutanée et le film hydrolipidique. L’acide lactique naturel, les acides aminés essentiels et les oligo-éléments, etc, sont parfaitement tolérés par la peau et maintiennent son taux d’hydratation. »

http://www.bioturm.fr/.cms/mousse-hygiene-intime-cranberry/648-5-333

  • La glycérine, hydratante, prévient le dessèchement et constitue une base pour la texture mousse
  • L’extrait de canne berge (cranberry) aux propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires
  • L’extrait de myrtille, de framboise, de mûre, aux propriétés anti-oxydantes…
  • L’acide lactique pour apaiser et équilibrer la flore intime, en combinaison avec le complexe actif lacto-intensif

Verdict : Une mousse intime avec une formulation exemplaire, sans aucune substance controversée. Le « complexe actif lacto-intensif » est un véritable « plus » pour prendre soin et équilibrer la flore intime délicate. 

Bien sûr que ce produit est presque trois fois plus cher que son concurrent, mais avec des ingrédients largement plus qualitatifs, notamment les bases lavantes à base de sucre et le complexe actif spécifique. Ce produit s’utilise par ailleurs en très petite quantité, et la texture mousse le rend économique. La qualité est au rendez-vous et l’absence de substances nocives garantie, notamment aussi par les labels BDIH et Cosmos.

Vous trouverez d’autres articles et tests produits sur le site.

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Note ; cet article date de 2018

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants ou même produits, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.

Le « Match Cosméto » des Crèmes Pieds : NEUTROGENA Vs AYURVANA

Janvier 2018

Test produit, crèmes pieds : Neutrogena contre AYur-Vana 

Dans cette rubrique, nous allons vous présenter régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnel», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Ces produit s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants.La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires.

Place au match : que le meilleur gagne. Pour ce match, nous avons choisi des crèmes pieds !

Car les cosmétiques, ce sont des produits…. qui vont de la tête aux pieds. Et très souvent, les pieds sont un peu délaissés dans les soins du corps, alors qu’ils nous portent à longueur de journée ! Mais il existe bien sûr aussi de nombreux produits spécifiques pour prendre soin de ses pieds, même pour ce type de produit, regarder la composition de la formulation reste important.

Dans le comparatif des deux crèmes pieds qui suivent, on court après le même but : le soin des pieds avec les crèmes pieds. Mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du « purement naturel ».

 

Le début du match, présentation des équipes des crèmes pieds :

Neutrogena

Crème pieds très secs et abîmés

100 ml, prix : 7,99€

 

Voici la présentation du produit par le fabricant :

« La crème pieds très secs et abîmés FORMULE NORVEGIENNE® hydrate intensément pour soulager immédiatement même la peau des pieds les plus secs. Développée avec nos dermatologues, sa formule enrichie en glycérine aide à réparer la peau de vos pieds dès le 1er jour, et:

        ●     Assure une hydratation pendant 24h

        ●     Aide à prévenir la formation de rugosités

    Dès la première application, vos pieds sont soulagés, votre peau est visiblement plus douce et plus souple. Sa texture non collante est rapidement absorbée. »

Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :

Ingrédients/ INCI:

Aqua, Glycerin, Cetearyl Alcohol, Paraffinum Liquidum, Cyclopentasiloxane, Dimethicone, Panthenol, Cera Microcristallina, Bisabolol, Allantoin, Paraffin, Sodium Cetearyl Sulfate, Sodium Sulfate, Palmitic Acid, Stearic Acid, Menthol, Tocopheryl Linoleate, Dilauryl Thiodipropionate, Methylparaben, Propylparaben, Parfum.

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil » du produit. 

La glycérine, -mise en avant par le fabricant-, est certes présente en deuxième position, talonnée par contre de près par toute une série de composants à base d’huiles minérales Paraffinum Liquidum (3ème), des silicones, Cyclopentasiloxane (5ème) et Dimethicone (6ème), de nouveau un dérivé d’huile minérale Cera Microcristallina (8ème) et un autre composant d’huile minérale,  Paraffin un peu plus bas (11ème).

Ces huiles minérales ou synthétiques procurent hydratation, -certes-, mais posent problème à bien d’autres niveaux. (voir mention ci-dessous).

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Les composants à base d’huiles minérales (Paraffinum Liquidum, Paraffin, Petrolatum, etc) jouent parfois un rôle principal dans la formulation de certains produits.

Issues de la pétrochimie (=résidus de pétrole), ces substances peuvent avoir un effet occlusif si elles sont utilisées en forte concentration et entrainer une perturbation de l’échange cellulaire et un dysfonctionnement de la couche cornée, favorisant ainsi l’apparition de petits boutons et de points noirs.

L’utilisation d’huile minérale représente pour le fabricant un réel avantage : il s’agit des huiles les moins chères pour la formulation des produits cosmétiques.
Ces dérivés pétrochimiques posent par ailleurs des problèmes écologiques importants, avec un impact environnemental désastreux.

Ces corps gras issus d’huiles minérales sont aussi considérés comme «inertes» et ne possèdent pas la richesse d’authentiques huiles végétales, qui constituent en soi déjà un mélange d’agents actifs complexe et spécifique, notamment de précieuses substances végétales actives secondaires.

La problématique des « Mosh » et « Moah »

Autre problématique, les composants à base d’huiles minérales contiennent souvent des hydrocarbures aromatiques MOAH, substances classées potentiellement cancérigènes.

Une fois de plus, cette problématique ne concerne pas seulement le secteur des cosmétiques, les huiles minérales ont fait parler d’elles en début d’année* avec la problématique de contamination des produits alimentaires par les huiles minérales contenues dans les encres des emballages**.

La problématique d’huiles minérales contenant des MOAH en cosmétique fait l’objet de discussions depuis un moment.
Au-delà des effets d’accumulation potentielle dans l’organisme se pose par exemple la question de l’utilisation de baumes à lèvres ou des rouges à lèvres qui contiennent des huiles minérales, car ces produits appliqués souvent au quotidien sur les lèvres sont en partie ingérés.
Voir aussi test produit  des baumes à lèvres l’année dernière ;

Ensuite se pose aussi la question de l’évaluation des mélanges, car très souvent ces huiles minérales sont désormais largement utilisées en combinaison avec des huiles ou cires végétales.

 

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Ce qui peut être considéré comme problématique dans cette formulation, – en dehors des composants issus de la pétrochimie (huiles minérales):

  • Le Cyclopentasiloxane (D5) : substance de soin peau & cheveux, perturbateur endocrinien suspecté + problématiques environnementale (silicone), peu biodégradable
  • Les conservateurs de synthèse controversés Methylparaben, Propylparaben (perturbateur endocrinien)

Qualité bio : aucune

Verdict : La formule de cette crème pieds est certes « enrichie à la glycérine », mais elle s’appuie surtout fortement sur les composants à base d’huiles minérales et des silicones. A cela se rajoutent des conservateurs de synthèse problématiques et perturbateurs endocriniens.

 

AYur-Vana

Crème pieds ayurvédique au Neem

75ml, prix : 12

Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;

« Trop souvent malmenés, nos pieds s’échauffent, gonflent et la peau asséchée tiraille. Les feuilles de Neem reconnues en cosmétique ayurvédique pour leurs propriétés purifiantes et antibactériennes permettent d’assainir l’épiderme en profondeur. Elles ont été associées à l’eau florale d’Hamamélis, au Beurre de cacao et à l’Aloe vera pour permettre une hydratation, une réparation et un apaisement de la peau épaisse et abîmée de cette zone. L’argile verte absorbe l’excès de transpiration pour un bien-être durable. Les huiles essentielles de Cajeput et de Menthe poivrée apportent la touche de fraîcheur qui parfait ce soin cosmétique ayurvédique.»

Regardons de plus près également la liste des composants du produit.

Ingrédients/ INCI:

Aqua, Hamamelis Virginiana Leaf Water*, Caprylic/capric triglyceride, Glyceryl stearate SE, Montmorillonite, Glycerin, Cetearyl alcohol, Cetearyl wheat straw glycosides, Cera Alba, Benzyl alcohol, Melia Azadirachta Leaf extract*, Theobroma Cacao Seed butter*, Sodium Benzoate, Xanthan gum, Melaleuca leucadendron cajaputi leaf oil, Mentha Piperita Oil*, Tocopherol, Helianthus Annuus seed oil, Sodium Dehydroacetate, Glycyrrhiza Glabra Root Extract, Potassium Sorbate, Citric Acid, Aloe Barbadensis Leaf Juice Powder*, Dehydroacetic Acid, Limonene, Maltodextrin, Linalool, Sodium Hydroxide.

* ingrédients issus de l’agriculture biologique

98% du total des ingrédients sont d’origine naturelle
53% du total des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique

Sans SLS ni ALS, sans parabène, sans silicone ni OGM, sans colorant ni parfum de synthèse.

Cosmétique Ecologique certifié par ECOCERT Greenlife selon le référentiel ECOCERT

Analyse des composants :

Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le « profil » du produit.

Parmi les premiers composants ont trouve de l’eau florale d’hamamélis, de l’argile, de la glycérine végétale… complétés plus loin par le soin de la cire d’abeille, de l’extrait de neem, du beurre da cacao, de huile essentielle de menthe, de l’aloe vera, de l’huile de tournesol et de l’extrait de réglisse

Qualité bio : l’hydrolat d’hamamélis, l’extrait de neem, le beurre de cacao, l’huile essentielle de menthe et l’aloe vera sont issus de l’agriculture biologique.

Verdict : Une crème pieds qui puise ses bienfaits essentiellement dans des composants naturels hydratants et soignants : extraits de plantes, argile, huiles, cires et beurres végétaux… Aucune substance problématique à l’horizon, un véritable soin pour les pieds qui méritent un peu plus d’attention au quotidien.

 

Vous trouverez d’autres articles et tests produits  sur le site.

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Note ; cet article date de 2018

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants ou même produits, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.