Soins de la peau pendant la périménopause : Quel routine beauté adapter ?
Ah la périménopause….on l’attendait pas forcément… si tôt ! La plupart du temps, tant que l’on est pas concerné, par exemple, on pense que la phase de la ménopause, c’est une sorte de bouton « on off ». Un jour, on se réveille, on a plus ses règles et on se retrouve condamné à se promener en permanence avec un éventail à cause des bouffées de chaleur, comme dans les films ou la publicité. La réalité est un peu plus complexe. La phase de transitons de la périménopause (la phase avant la ménopause) vers la ménopause peut s’étendre sur une durée de 10 ans. En Europe et dans la plupart du monde occidental, l’âge moyen se situe entre 45 et 55* ans (à 51 ans en moyenne en France). Dans cet article, nous allons aborder la question du soin de la peau au moment de la périménopause, mais pas que..
Faites le calcul : le début de la périménopause intervient donc souvent plutôt vers 40 ans, et peut parfois même intervenir plus tôt.. *(source: INSERM , OMS, etc )
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TogglePériménopause : un chamboulement intégral qui ne concerne pas que la peau
Durant la périménopause, le corps féminin va faire face à une série de changements qui marquent le passage à la ménopause. A ce moment-là, la production des principales hormones féminines, les œstrogènes et la progestérone fluctue de manière intense, et va ensuite diminuer progressivement au fil du temps. Et cette période de transition marque des changements hormonaux significatifs qui affectent la peau, les cheveux, la santé de manière générale, ainsi que l’humeur ou la santé mentale.
Si vous êtes un peu déboussolées lors de cette période et que les médecins ne vous apportent pas forcément de réponses à vos problématiques liées à la (péri)ménopause, n’hésitez pas à vous informer et aller chercher des informations plus détaillées, disponibles sur différents sites, en français et en anglais.
Le sujet semble avoir une longueur d’avance dans les pays anglophones, je vous invite donc aussi à dépasser les frontières pour trouver quelques réponses.
Les ressources anglophones :
- Le site du Dr Mary Claire Haver
- Celui de la nutritionniste Jackie Lynch et son excellent podcast : Happy Ménopause
- Les ressources de la chercheuse Lisa Mosconi et son livre « The Menopause Brain »
- Le site allemand XbyX ( aussi disponible en anglais), qui propose de nombreuses ressources dans sa partie blog
Revenons au sujet de départ : le soin de la peau à la périménopause
Les changements cutanés en périménopause
Les fluctuations hormonales, notamment la baisse des niveaux d’œstrogènes, peuvent entraîner une peau plus sèche, plus fine, la peau devient ainsi plus sujette aux irritations et l’apparition des rides. Les niveaux d’élastine (qui procure de l’élasticité), d’acide hyaluronique (qui permet de retenir et réguler l’hydratation), de certaines vitamines et de kératine diminuent également avec l’âge, ce qui affaiblit aussi la barrière protectrice externe de la peau.
Les facteurs externes tels que la pollution environnementale, les intempéries ou les bactéries peuvent ainsi potentiellement dépasser plus facilement la barrière de protection et par la suite endommager les couches plus profondes de la peau. Tous ces facteurs peuvent davantage affaiblir la barrière protectrice extérieure (le fameux film hydrolipidique) de la peau. Il est donc essentiel d’adapter sa routine de soins pour répondre aux besoins de la peau, lors de cette phase de transition. Dans cet article, nous allons vous guider dans le choix des cosmétiques à privilégier pendant la (péri)ménopause et aussi vous rappeler certains ingrédients controversés à éviter dans les produits cosmétiques.
Pourquoi la peau devient-elle plus sèche à la périménopause, quel soin privilégier ?
Durant la périménopause, la peau subit plusieurs transformations, principalement en raison de la diminution des hormones féminines qui jouent un rôle clé dans la production de collagène, d’élastine et de sébum – essentiels pour maintenir l’hydratation et l’élasticité de la peau. Il faudra donc tenir compte de ces facteur pour prendre soin de la peau à la périménopause.
Parmi les principaux changements cutanés, on peut observer :
- une sécheresse cutanée : la réduction du sébum rend la peau plus sèche.
- une perte d’élasticité : le taux de collagène diminue, ce qui peut provoquer un relâchement cutané et l’apparition de rides plus marquées.
- une sensibilité accrue : la peau devient plus fine, plus fragile et réactive.
- quelques imperfections : les fluctuations hormonales peuvent favoriser des imperfections ou même provoquer une poussée d’acné, un peu comme à l’adolescence.
- des taches pigmentaires : les déséquilibres hormonaux peuvent entraîner l’apparition de taches brunes.
Les produits de soin à privilégier en périménopause
Quel soin de la peau priviliégier en périménopause, alors ? De manière générale, vu que la peau a besoin d’un peu plus de soin qu’auparavant, privilégier des produits cosmétiques riches en agents humectants et hydratants; en huiles et beurres végétaux ou en glycérine, ferra toujours sens.
L’importance de l’excipient, la base
On garde bien en tête que quelques ingrédients isolées, -aussi miraculeux qu’ils soient- ne peuvent pas garantir « l’efficacité absolue » d’un produit. Et cela ne concerne bien entendu pas que le soin de la peau à la périménopause, mais le reste du temps également. On en revient également toujours au même débat et questions de base : mais qu’est ce qui détermine réellement l’efficacité d’un produit ?
La réponse est assez simple, c’est la base, (appelée aussi« l’excipient ») d’une formule qui détermine la qualité et l’efficacité d’un produit. Selon les dires de K.P. Witten, chef du développement chez Beiersdorf « Un excipient de qualité permet d’atteindre 80% de la performance recherchée. Les principes actifs, aussi extraordinaires soient-ils, ne représentent que les 20% restants. » La qualité de la base des soins est donc primordiale. Et pour évaluer l’ensemble de la qualité d’un produit, on rajoute dans la débat bien sûr l’absence de composants controversés, réellement problématiques pour la santé ou contestables sur le plan environnemental.
Un produit efficace = un produit adapté à vos besoins
Un produit « efficace » doit par ailleurs réellement correspondre aux besoins de la personne et de l’état de sa peau… du moment. Il se peut qu’un soin soit adapté à un moment de l’année pour votre peau, il sera donc « efficace » pour vous à ce moment là. Et que votre peau aura d’autres besoins d’autres moments, ce sera donc le moment de changer de soin pour trouver ce qui est le plus « efficace » pour vous. Un principe de base reste d’actualité : écoutez les besoins de votre peau, elle vous parle…
Quels soins choisir pour la périménopause ? Quelques pistes…
Le mélange de base (l’excipient) de préférence constitué d’huiles ou de cires végétales précieuses, (et non d’un mélange d’huiles minérales ou de silicones) peut être complété par des matières actives intéressantes comme l’acide hyaluronique ou des soins à base de rétinol et ses dérivés, d’antioxydants comme la vitamine C et E pour protéger en surface, humecter et hydrater en profondeur.
Quel seraient les « meilleurs produits » pour la peau périménopause ?
Voici une sélection de quelques produits, que vous pourriez rajouter à votre routine beauté au moment de la (péri)ménopause. Mais restez toujours à l’écoute des besoins réels de votre peau, sans vous laisser happer en permanence par les discours marketing des marques.
a) Rajouter des sérums à base d’acide hyaluronique
L’acide hyaluronique est une molécule reconnue pour sa capacité à attirer et retenir l’eau dans la peau. Naturellement présent dans le corps humain et dans la peau, le taux d’acide hyaluronique tend à diminuer au fil des années, ce qui entraine un relâchement cutané. Un apport « externe », à l’aide de produits cosmétiques fait donc tout à fait pour prendre soin de la peau à la périménopause.
Différentes études ont démontré que l’utilisation de produits contenant de l’acide hyaluronique pouvait améliorer l’hydratation et la souplesse de la peau, réduisant ainsi l’apparence des rides. Les sérums concentrés en acide hyaluronique sont donc particulièrement adaptés aux peaux périménopausées pour compenser la perte d’hydratation (ou plutôt la capacité de la peau à maintenir son taux d’hydratation).
Sélection produits (à titre d’exemples) :
CLEMENCE et VIVIEN : Sérum désaltérant
AROMAZONE : Sérum concentré d’Acide hyaluronique 3,5%
b) Favoriser des hydratants riches en acides gras essentiels et en céramides
Pour lutter contre la sécheresse, privilégiez les crèmes contenant des acides gras essentiels comme les oméga-3 et 6 et 9 , (naturellement présent dans les huiles et cires végétales) ainsi que des céramides. Ces lipides naturellement déjà présents dans l’épiderme aident à restaurer la barrière cutanée, retenant ainsi l’hydratation dans la peau.
Sélection produits (à titre d’exemples) :
RINGANA : FRESH cream medium
TYPOLOGY Masque lèvres répérateur
c) Tester les produits à base de rétinol ou de ses dérivés
Le rétinol, un dérivé de la vitamine A, est l’un des ingrédients anti-âge les plus étudiés. Cette substance stimule la production de collagène et accélère le renouvellement cellulaire, aidant ainsi à réduire l’apparence des rides et des taches pigmentaires. Plusieurs études soulignent que le rétinol est efficace pour améliorer l’élasticité de la peau et la densité de l’épiderme. Le rétinol est d’origine synthétique, et ne convient pas forcément à toutes les peaux. Son utilisation doit être progressive car il peut parfois irriter les peaux sensibles et provoquer des sensations d’irritations ou même accentuer la sécheresse cutanée. Il est également photo-sensibilisant, ce qui peut provoquer des taches brunes à l’exposition au soleil.
Et les alternatives au rétinol ?
Souvent utilisé dans les soins de cosmétique naturelle et bio, le Bakuchiol est un principe actif végétal généralement extrait des graines d’une plante herbacée : Psoralea corylifolia . Cet actif 100 % d’origine naturelle dispose de propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires qui permettent d’apaiser et de ralentir le vieillissement cutané prématuré. Le Bakuchiol semble également efficace pour prévenir l’excès de sébum et la formation d’imperfections cutanées, ainsi que d’estomper l’intensité des marques d’hyperpigmentation. D’autres formules à base d’extraits végétaux et d’autres substances intéressantes peuvent aussi « concurrencer » avec les promesses du rétinol.
Sélection produits (à titre d’exemples) :
MADARA : Sérum à base de plantes
SANTAVERDE : Gouttes de bakuchiol
d) Opter pour des soins antioxydants comme la vitamine C et E
Les antioxydants neutralisent les radicaux libres, responsables du vieillissement prématuré de la peau. La vitamine C, par exemple, est particulièrement efficace pour unifier le teint et réduire les taches pigmentaires. Certaines études ont montré qu’une application topique de vitamine C pouvait favoriser la production de collagène. Quant à la vitamine E, elle aide à renforcer la barrière cutanée et à apaiser les irritations.
L’importance du collagène
Avec l’âge, il est normal et naturel que les niveaux de collagène dans notre corps diminuent. Le taux de collagène commence à diminuer d’environ 1 % chaque année à partir de l’âge de 25 ans. Pendant la périménopause, la peau perd environ 30 % de son collagène. Les peaux foncées, naturellement plus riches en collagène, conservent leur intégrité structurelle et leur aspect jeune plus longtemps que les peaux plus claires. Rajouter du collagène sous forme de complément alimentaire peut s’avérer une piste intéressante supplémentaire, (voir alimentation, plus bas)
Sélection produits (à titre d’exemples) :
PATYKA : Masque Lift Pro-Collagène
LAVERA : Soin du Jour Raffermissant
Periménopause et imperfections… le retour de l’acné hormonale ?
Les désagréments qui apparaissent au moment de la (péri)ménopause sont parfois accompagnés par des imperfections cutanées, voir même des poussées d’acné, semblable à l’adolescence.
Cela s’explique par une diminution de la production d’œstrogène et de progestérone, qui permettent de maintenir un système inflammatoire équilibré. Et la baisse progressive des œstrogènes qui ne contrebalancent plus la sécrétion des androgènes. Prendre soin de des imperfections au moment de la périménopause est important, mais certainement pas avec n’importe quel produit. Car les produits pour les imperfections cutanées, comme ceux proposés à l’adolescence, sont souvent beaucoup trop agressifs et perturbent davantage le précieux film hydrolipidique. Bien prendre soin de la peau en périménopause, cela signifie aussi réellement respecter ses besoins, et pas juste s’efforcer de gommes toutes les « imperfections ». Il existe désormais également des produits spécifiques pour les imperfections de peaux matures, notamment aussi du côté des cosmétiques bio.
Sélection produits (à titre d’exemples) :
MIYÉ émulsion protectrice hydratante
PHYT’S Crème Matifiante Pureté
Comment adapter sa routine beauté à la (péri)-ménopause ?
Pour les femmes en périménopause et même en ménopause, la démarche est relativement simple : privilégier des produits cosmétiques à la fois doux et hydratants, tout en évitant les ingrédients susceptibles de déséquilibrer davantage le métabolisme ou d’irriter la peau. Autre aspect très important ; protéger sa peau des effets néfastes d’une exposition solaire excessive (= accélérateur du vieillissement cutané, et risque de cancer de la peau) devient encore plus important à cette phase de vie. Mais une fois de plus, le choix de la protection solaire sera importante également, notamment pour éviter de rajouter des composants controversés, potentiellement toxiques et polluants.
Ingrédients à éviter en périménopause
Ce sont lesquels, à votre avis ?
L’ensemble des ingrédients controversés que l’on ferait mieux d’éviter tout au long de sa vie !
Focus sur quelques groupes d’ingrédients problématiques, potentiellement toxiques et polluants. Inutile d’apprendre ce listing par coeur, il est forcément incomplet au vu du nombre de composants controversés. Cette liste n’est pas absolument pas exhaustive et ne représente qu’une partie des ingrédients problématiques que l’on peut trouver dans les cosmétiques et les produits de beauté de manière générale. La question en elle-même est assez complexe car il existe de nombreux composés problématiques et controversés à plusieurs niveau dans différentes catégories de produits de beauté. Le sujet ne devrait donc pas être simplifié à l’extrême et réduit à quelques ingrédients nocifs. Il existe cependant quelques catégories de composants très problématiques, comme par exemple les suivants :
Les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui interfèrent avec nos hormones et présents dans de nombreux objets du quotidien (cosmétiques, pesticides, détergents, plastiques, ameublement, médicaments, textiles, etc.)
Et leur impact sur la santé ?
Ces substances peuvent avoir un impact sur la santé à de nombreux niveaux, par exemple en modifiant la production naturelle de nos hormones intrinsèques (œstrogènes, testostérone), en mimant l’action de ces hormones ou en bloquant ou empêchant l’action de ces hormones, en se fixant sur les récepteurs avec lesquels elles interagissent habituellement.
Interférences hormonales
Toutes ces interférences hormonales peuvent être liées à d’importants problèmes de santé tels que les cancers hormono-dépendants, les problèmes d’infertilité, la puberté précoce et d’autres maladies telles que le diabète/l’obésité, etc. Pour plus d’informations, vous pouvez lire l’article complet avec tous les explications.
Les PFAS – également appelés « Polluants Eternels »
Les PFAS, substances poly- et perfluoroalkyles (également appelées « Polluants Éternels »), sont des substances chimiques composées d’environ 4 000 à 6 000 composants différents. Les PFAS sont extrêmement persistants, se répandent rapidement et ne sont pas biodégradables, ou seulement très partiellement. Ils représentent donc un bilan écologique désastreux. Ces substances se retrouvent dans de nombreux produits de la vie courante tels que les textiles, les emballages alimentaires, les cosmétiques, les pesticides, les ustensiles de cuisine, les vernis et de nombreux autres articles courants.
Tout bien considéré, quels sont les risques pour la santé liés aux PFAS ?
Les PFAS ont tendance à se bioaccumuler et donc à augmenter les risques pour la santé. De nombreux PFAS sont fortement soupçonnés d’être toxiques et de présenter des risques pour la santé des humains, des animaux et de l’environnement. Certains PFAS ont notamment aussi des effets sur le système hormonal (= perturbateurs endocriniens), le système immunitaire, la reproduction et le développement de l’enfant à naître. Les propriétés exactes diffèrent pour chaque PFAS spécifique. Ces substances peuvent s’accumuler dans le corps humain, les animaux et les plantes.
Les huiles minérales et les silicones
Les huiles minérales et les silicones sont toujours couramment utilisées dans les cosmétiques. Les silicones, de manière générale, représentent un lourd tribut pour l’environnement, car elles ne sont pas ou très peu biodégradables. Certains silicones (comme le cyclopentasiloxane (D5), par exemple) sont également considérés comme des perturbateurs endocriniens potentiels.
Les huiles minérales sont aussi largement utilisées dans les cosmétiques de nos jours, car elles sont moins chères que les huiles ou les cires végétales. Sans parfum et incolores, elles peuvent facilement être conservées pendant une longue période. Ces huiles minérales utilisées dans les produits cosmétiques sont dérivées du pétrole (= combustibles fossiles) et représentent aussi un bilan écologique désastreux.
Les huiles minérales n’offrent par ailleurs pas la même « qualité de soin » que les huiles ou cires végétales authentiques et peuvent poser des problèmes à différents niveaux. Elles peuvent par exemple contenir des impuretés telles que le MOSH et le MOAH. Il s’agit d’hydrocarbures aromatiques, des substances classées comme potentiellement cancérigènes, avec un problème d’accumulation dans les tissus.
Certains conservateurs de synthèse : tricolosan BHT, parabènes & Co
Les conservateurs sont essentiels dans les produits cosmétiques pour empêcher la prolifération de bactéries nocives et prolonger la durée de conservation des cosmétiques. Toutefois, certains conservateurs de synthèse, tels que les libérateurs de formaldéhyde ou le phénoxyéthanol, ont été associés à des irritations et allergies cutanées et à d’autres problèmes de santé plus graves. D’autres entrent dans la catégorie des perturbateurs endocriniens (comme certains parabènes, le triclosan, le BHT, le BHA, etc.)
Soin de la peau et périménopause : l’importante du « Mode de Vie »
Au delà de la questions des produits cosmétiques à utiliser pendant la périménopause, gardons en tête que les cosmétiques ne sont qu’une partie du tableau. Pour aller mieux et au mieux faire face aux symptômes, au delà des produits de soin de la peau à la périménopause, c’est l’ensemble du style de vie au quotidien qui sera concerné : alimentation, gestion du stress, sommeil, activité physique, consommation d’alcool ou de tabac, lien social, le temps passé dans la nature, la lumière naturelle etc, etc… Les classiques, quoi !
L’alimentation peut-elle influencer l’apparence de la peau pendant la périménopause ?
En plus des soins cosmétiques, l’alimentation joue un rôle crucial dans le maintien de la santé de la peau et du corps pendant la périménopause. Une alimentation riche en antioxydants, en vitamines (A, C, E), et en acides gras oméga-3 peut aider à mieux accompagner le vieillissement cutané et à maintenir l’hydratation de la peau. Les aliments comme les poissons gras (saumon, maquereau), les noix, les fruits et légumes frais (notamment les baies, les épinards, les agrumes), ainsi que les huiles végétales (huile d’olive, huile de lin) sont considérées particulièrement bénéfiques.
Compléments alimentaires spécifiques à la (péri)ménopause
Par ailleurs, certains compléments alimentaires peuvent également être d’une grande aide. Le collagène hydrolysé, par exemple, est souvent recommandé pour améliorer l’élasticité et la fermeté de la peau. Une bonne partie des structures vitales de notre corps dépendent du collagène pour leur solidité et leur soutien. Le collagène est un élément constitutif important de notre peau, de nos os, de nos muscles, de nos tendons, de nos ligaments, de nos vaisseaux sanguins, de notre cornée et de nos dents. Le collagène joue donc un rôle essentiel dans le maintien, la souplesse et de l’hydratation de toutes ces parties du corps.
Les phytoestrogènes (présents naturellement dans les graines de lin, le soja ou sous forme de compléments alimentaires) peuvent également contribuer à compenser en partie la baisse des œstrogènes. Enfin, la vitamine D et le calcium sont essentiels pour la santé osseuse, qui peut être affectée par les fluctuations hormonales, tandis que les probiotiques soutiennent la digestion et peuvent contribuer à une meilleure absorption des nutriments bénéfiques pour la peau.
Comment les compléments alimentaires peuvent-ils aider la peau à la périménopause ?
Adopter une alimentation équilibrée et prendre des compléments adaptés peut donc non seulement améliorer l’apparence de la peau, mais aussi soutenir globalement la santé pendant cette phase de transition.
Conclusion : comment prendre soin de la peau en périménopause
La périménopause est une phase charnière dans la vie d’une femme, et les besoins de la peau évoluent avec les changements hormonaux. Adapter sa routine de soins avec des produits hydratants et protecteurs spécifiques peut contribuer à préserver l’éclat et la santé de la peau.
Par ailleurs, éviter les ingrédients controversés, potentiellement toxiques, au quotidien (et pas que dans les cosmétiques !), reste essentiel pour limiter les risques potentiels sur la santé de manière générale et préserver l’équilibre hormonal, autant que possible. Adopter les bons gestes et choisir des produits cosmétiques adaptés pour prendre soin de la peau à la périménopause, c’est une partie de la démarche. L’autre partie, ce serait de trouver la bonne formule « mode de vie » personelle au quotidien qui vous conviendra le mieux à cette phase de vie (alimentation, activité physique, gestion du stress, l’importance du lien social etc). Celle qui vous permettra de traverser cette période de manière un peu plus sereine, tout en prenant soin de vous. Et n’oubliez pas que beaucoup d’autres femmes seront confrontées à des problématiques similaires, le fait d’échanger sur le sujet fera donc partie du programme pour aller mieux !
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**Références :**
2. Sadick, N., *The Role of Hyaluronic Acid in Anti-Aging Treatments*, Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology, 2016.
1. Kim, J. et al., *The Effect of Ceramides on Skin Barrier Function*, Journal of Dermatological Science, 2019.
3. Berman, B. et al., *Clinical Impact of Retinol in Aging Skin*, Dermatologic Therapy, 2020.
4. Pinnell, S.R., *Cutaneous Photodamage and Topical Vitamin C*, Journal of the American Academy of Dermatology, 2003.