Lorsque vous choisissez votre protection solaire, il est important de prendre en compte les ingrédients qui la composent. En effet, de nombreux produits solaires contiennent des substances controversées comme par exemple les perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés ou toute un panoplie d’autres substances potentiellement toxiques, polluantes ou problématiques à plusieurs niveaux.
Quelle protection solaire choisir, alors ?
Crème solaire : bien protéger sa peau du soleil
On mise d’ailleurs beaucoup trop souvent uniquement sur la protection des crèmes solaires (qui ne représentent qu’une protection partielle), sans prendre en compte le contexte (phototype/ lieu d’exposition/horaire/ antécédents, etc). C’est un aspect primordial pour prévenir le vieillissement prématuré de la peau et des cancers cutanés qui mérite d’être réellement pris en considération et qui a déjà été abordé dans différents articles.
Selon Santé Publique France » les cancers de la peau pourraient constituer le cancer le plus fréquent en France. Attribuables dans plus de 85% des cas à une exposition excessive aux ultraviolets (UV) naturels ou artificiels, ils peuvent être évités grâce à une exposition raisonnée. »
Pour résumer : mettre de la crème solaire ne vous dispensera pas de bon sens.
Pour vous aider à faire le bon choix, voici nos 5 meilleurs conseils pour choisir des solaires- sans ingrédients controversés.
1) Choisissez des crèmes solaires adaptées à votre type de peau et vos activités
Cela concerne à la fois votre phototype, vos activités, le contexte de l’exposition et vos besoins spécifiques (hypoallergéniques, activités sportives dans l’eau ou en hiver, niveaux d’exposition etc). Inutile par contre de se munir de 5 crèmes solaires différentes, il existe des produits adaptés qui conviennent à toute la famille, la plupart du temps. Autre aspect très important, généralement, on n’applique pas assez de crème solaire pour une protection optimale, les recommandations officielles préconisent :
Quantité conseillée pour l’application de la crème solaire :
- 2 cuillères à café de crème solaire pour la tête, les bras et le cou ;
- 2 cuillères à soupe pour tout le corps en portant un maillot de bain.
2 ) Respectez les dates de péremption & temps de conservation des crèmes solaires
On a souvent encore un ou deux produits entamés au fond d’un tiroir, datant de l’année dernière. Une fois le produit ouvert, les filtres UV de synthèse des solaires conventionnels perdent généralement en efficacité au bout de quelques mois. Et du côté des solaires bio, même si les filtres minéraux semblent plus stables dans la durée, le reste de la formulation ne se conserve pas forcément au-delà des recommandations du produit, surtout si le produit a déjà été ouvert.
Il est donc important de suivre le logo et l’indication « après ouverture », qui indique le nombre de mois pendant lesquels vous pouvez garder votre crème une fois qu’elle est ouverte. Il s’agit d’un petit pictogramme en forme de pot, sur lequel est écrit un chiffre qui indique le nombre de mois pendant lequel vous pouvez utiliser votre produit en toute sécurité après ouverture.
3) Choisir des crèmes solaires avec un indice de protection solaire… adapté.
SCOOP : Et au final, vous n’êtes pas toujours systématiquement « obligé » de choisir l’indice le plus élevé. D’une part, parce que la différence entre un indice de protection 30 et 50 et plutôt faible (=courbe de protection inversée) et d’autre part, parce qu’aucune crème solaire ne protège à 100 % des UVs – le terme « écran total » ne peut d’ailleurs plus être utilisé. Par contre utiliser les crèmes solaires « correctement » , c’est à dire les appliquer en quantité suffisante, en fonction de votre phototype, et renouveler l’application après un certain temps ou après avoir été dans l’eau reste un aspect indispensable pour s’assurer de leur « bon fonctionnement ».
Ce qui est primordial, c’est d’utiliser la crème solaire comme outil de protection complémentaire (voir plus bas) et non comme une sorte de «garantie de temps d’exposition» ou «permis de bronzage» qui vous permettrait de rester allongé sur la plage à longueur de journée avec un indice 50 – même en l’appliquant à plusieurs reprises.
C’est quoi l’indice de protection déjà ? Quelle différence entre indice 30 et 50 ? Comment choisir l’indice de protection d’une crème solaire ? Voir les explications aussi ici.
4) Faire un choix éclairé entre crèmes solaires bio ou « conventionnels »
Les produits solaires, de manière générale, doivent se conformer à la législation de vigueur et aux exigences de base au sujet de la protection UV-ou UVA, qu’ils soient conventionnels ou certifiés bio. La différence ne ne situe donc pas au niveau de la protection solaire, mais bien de la formulation de base des produits.
- Les différents fabricants ne travaillent pas de la manière, d’un coté il y a le conventionnel qui se sert d’un panel large de composants qui sont bien sûr autorisés par le Code de la Santé Publique et la Règlement Cosmétique Européen. Mais parmi ces composants autorisés, on retrouvé aussi de nombreux composants, qui font l’objet de nombreuses controverses.
- De l’autre côté il y a le secteur des cosmétiques naturels et bio certifiés (par différents labels) qui travaille avec un nombre beaucoup plus restreints d’ingrédients, en écartant un grand nombre de composants, ceux considérés problématiques, potentiellement toxiques, ou polluants, par ex.- en tout cas controversés à différents niveaux.
Filtres chimiques et filtres minéraux
En ce qui concerne les crèmes solaires, il y a surtout aussi une différence au niveau des filtres UV, d’un côté le conventionnel qui se sert soit de filtres de synthèses/chimiques, soit d’un mélange des différents filtres (filtres de synthèse et filtres minéraux), et de l’autre les cosmétiques bio, qui utilisent essentiellement des filtres minéraux (dioxyde de titane* et oxyde de zinc). Les produits conventionnels par contre se servent d’une panoplie de filtres UV différents, dont de nombreux filtres UV de la catégorie perturbateurs endocriniens suspectés (Octocrylene, Benzophenone, Avobenzone, Benzotriazole, Octinoxate, Homosalate, PadimateO, Climbazole, etc). Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement de notre système hormonal.
Et en dehors de cette différence de base, les produits conventionnels peuvent aussi contenir toute une série de substances potentiellement toxiques, controversées et polluantes. Les différents tests produits au fil des années l’attestent. Que ce soit pour les crèmes solaires visage, crème solaire , ou la protection solaire quotidienne.
Si vous optez pour des produits conventionnels, lisez les étiquettes. Avant d’acheter votre protection solaire, prenez le temps de lire les étiquettes pour vous assurer que le produit ne contient pas d’ingrédients controversés.
Choisir une crème solaire bio ou « conventionnelle » alors ?
A vous de choisir donc, mais la catégorie des solaires bio présente le même niveau de protection – sans la flopée de composants controversés. Vous avez entendu dire que les solaires bio protégeraient moins bien contre les UV-A ? On refait le point depuis des années ici et aussi là.
5) Une fois que vous avez fait votre choix : ne jamais « tout miser » sur la crème solaire.
Dans la discussion sur les produits solaires, il faut réellement garder en tête qu’il s’agit d’un «outil» de protection parmi d’autres approches. Il s’agit là de recommandations de «bon sens » que l’on répète en boucle depuis des années. Mais ces messages restent essentiels…
- Profiter du soleil, c’est bien, mais… de préférence avec modération.
- Il est préférable d’éviter l’exposition au soleil entre 11h-16h, mettez-vous à l’ombre ou créez des espaces d’ombre pendant les heures les plus critiques.
- Adoptez toute la panoplie de protection solaire : chapeau large, lunettes de soleil, parasol, vêtements anti-UV, etc.
- Quand le rayonnement est au plus intense, portez des vêtements couvrants qui constituent déjà un moyen de photo-protection, que ce soit au quotidien ou à la plage. D’autres cultures nous montrent bien l’exemple.
- Concernant les bébés et tout-petits : ne les exposez jamais directement au soleil, leur peau étant particulièrement sensible et vulnérable. Protégez leur peau, même à l’ombre, et jouez la carte de la sécurité avec des vêtements ou tentes anti-UV.
- Privilégiez au quotidien une alimentation riche en antioxydants (vitamine E, vitamine C) et caroténoïdes (que l’on retrouve dans les fruits et légumes de couleur rouge orangée, par ex) qui participent aussi à la protection contre les dégâts causés par les UV-A.
- Pour permettre aux mélanocytes de la peau de développer sa protection naturelle (photoprotection/ bronzage), allez-y progressivement et habituez votre peau au soleil dès le printemps, par petites étapes.