Prêts pour votre départ en vacances ? – n’oubliez pas la protection solaire adaptée

Janvier 2015

Vous avez envie de profiter de votre séjour d’hiver à la neige ou de vous prélasser au soleil sur une plage des Caraïbes ? Avec la bonne protection solaire, -utilisée correctement-, votre peau ne payera pas pour vos plaisirs de vacances, que ce soit en été ou en hiver. Mais quelle protection solaire est à la fois bénéfique pour votre santé et protège en même temps l’environnement, notamment les eaux des mers, les coraux et la vie marine en général ? Qu’est-ce qui joue en faveur des produits solaires certifiés en cosmétique naturelle et bio ? Quels sont les arguments contre les autres produits ? Voici quelques réponses à ces questions et des exemples concrets.

 

Le risque des composants chimiques – avec les crèmes solaires «normales», conventionnelles

En ce qui concerne les produits solaires, deux choix s’offrent aux consommateurs : soit des produits qui contiennent des filtres de synthèse chimique, soit des produits qui contiennent essentiellement des filtres minéraux. La dernière catégorie fait généralement partie des produits de cosmétique naturelle et bio certifiée.

  • De manière générale l’industrie cosmétique ne peut utiliser que des filtres UV bien spécifiques : ceux autorisés dans le règlement européen des cosmétiques. Dans cette liste on retrouve certains filtres UV de synthèse avec un potentiel de risque élevé. Mais dans les produits solaires «normaux», on retrouve également toute une série d’autres composants controversés et problématiques.

Problème n°1 : les filtres de synthèse-chimiques

De nombreux filtres solaires chimiques présentent un sérieux potentiel de risque car la fonction de filtre s’appuie sur le fait que des molécules absorbent un certain spectre d’ondes. Cela n’est pas sans conséquences puisque les molécules vont être modifiées par le processus. De nouveaux composés moléculaires au fort potentiel allergisant ou provoquant des réactions phototoxiques (c’est à dire pouvant devenir instables à cause de la lumière ou des enzymes produites par le corps) peuvent se former.

  • En outre, une étude de l’Institut de pharmacologie et de toxicologie de Zurich a constaté dans des tests de laboratoire, que les filtres solaires réagissaient comme des oestrogènes.
  • En 2003 déjà, Margret Schlumpf, W. Lichtensteiger et H. Frei présentaient des recherches approfondies sur les conséquences de l’utilisation massive de filtres synthétiques. Selon ces études, nous sommes doublement exposés – par l’intermédiaire de la peau et de la chaîne alimentaire – « car ces composés généralement lipophiles s’accumulent dans les aliments gras, comme les poissons et le lait maternel. »

Particulièrement problématiques: les filtres UV qui agissent comme perturbateurs endocriniens

Parmi les filtres UV de synthèse on trouve une partie non négligeable de substances soupçonnées de perturber le système hormonal, ce qui les rend particulièrement problématiques.

  • L’organisation mondiale de la santé (WHO) a qualifié les substances chimiques qui interfèrent avec le système hormonal (aussi appelées «perturbateurs endocriniens») dans une étude de 2013 de „global threat“, de «menace globale». On est en train d’étudier plus en détail ce que de tels composants peuvent provoquer comme réactions dans le corps humain.

La destruction des coraux

Quand nous nous baignons avec notre protection solaire dans la mer, dans les lacs, et que nous rinçons ces produits sous la douche, nous contribuons à une pollution importante de l’environnement. L’impact de cette pollution a été étudié par de nombreux scientifiques.

  • Des recherches menées par des biologistes marins et rendues publiques début 2008, ont décrit l’étendue effrayante des dégâts. Les scientifiques de l’Université Polytechnique d’Ancône (Italie) en tirent une conclusion très claire : les crèmes solaires contenant des filtres synthétiques mettent en danger les récifs de coraux du monde entier.
  • D’après eux, 10 microlitres de crème solaire dans un litre d’eau de mer entraînent déjà une décoloration totale du corail en l’espace de 4 jours. On estime que les plus problématiques sont les filtres chimiques Ethylhexyl Methoxycinnamate, Benzophenone-3 et -4 et Methylbenzylidene Camphor. Ces sont des filtres UV de synthèse pointés du doigt également pour leur interférence avec le système hormonal.

Problème n°2 : Des additifs et conservateurs problématiques pour la santé

Ce ne sont pas seulement les filtres UV qui posent problème dans les produits solaires «conventionnels», mais bien d’autres composants chimiques problématiques. Comme par exemple certains conservateurs de synthèse ou des composants comme le Triethanolamine, susceptible de développer des nitrosamines (des substances cancérigènes), sous certaines conditions.

 

Problème n°3 : Des composants chimiques polluants

En dehors de certains filtres UV de synthèse, bien d’autres composants représentent un risque pour l’environnement.

  • L’EDTA fait partie des composants particulièrement polluants. Comme l’EDTA se trouve déjà dans les eaux usées (stations d’épuration) en tant que substance complexe contenant des métaux lourds, il n’y a pas de processus de biodégradation dans les cours d’eau. Cependant, les complexes EDTA-fer sont biodégradables dans les eaux de surface, sous l’action de la lumière. Cette dégradation dégage des substances inconnues, qui pourraient représenter des risques majeurs pour l’environnement.
  • De plus, comme l’EDTA n’est pas retenu par les filtres à charbon actif, il peut arriver dans notre eau potable. Quel danger représente cette eau potable chargée de complexes de métaux lourds et d’EDTA pour l’homme? Il existe très peu de recherches sur la question comme d’ailleurs sur de nombreuses autres conséquences possibles de la pollution de l’environnement.
  • Les silicones et les composants à base de silicone, -comme par exemple l’huile de silicone Dimethicone-, ainsi que les acrylates posent un sérieux problème pour l’environnement et par définition aussi pour les humains et les animaux.

Les composants sous forme de «nanoparticules» doivent être déclarés

Si certains composants sont utilisés sous forme de nanoparticules, ces composants doivent être déclarés dans la liste des composants avec un symbole (Nano).

  • Est-ce que cela poserait problème si les filtres UV minéraux, comme le dioxyde de titane, étaient employés sous forme de nanoparticules en cosmétique naturelle et bio certifiée ? Cette question a été étudiée pendant des années et la réponse est négative. L’étude scientifique du Conseil de la commission européenne a décrété en 2013 (SCCS/1518/13) qu’il n’y avait pas de risque, tant que l’oxyde de zinc était utilisé dans le cadre des critères stipulés dans cette étude.
  • L’avis du comité scientifique SCCS au sujet du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules date également de 2013 (SCCS/1516/13). Dans cette étude le dioxyde de titane est également considéré comme sûr. Par contre, il n’y pas encore de conclusion définitive au sujet de produits qui pourraient être absorbés par voies respiratoires. (comme des poudres ou des sprays)

Exemple de produits solaires avec filtres UV de synthèse

L’analyse du produit sera un peu différente cette fois-ci : au lieu d’évaluer chaque composant individuellement, on mettra en avant uniquement les filtres UV problématiques et les composants controversés, qui représentent un risque pour l’environnement et également pour les humains et les animaux.

  • C’est le même constat pour les trois produits suivants : les composants naturels sont pratiquement inexistants. Il s’agit de produits qui contiennent des composants purement chimiques.       






Commentaire: cet article date de janvier 2015

Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.