En dehors des différents comparatif de produits, des articles sur des thématiques spécifiques ou des focus ingrédients, nous allons aussi occasionnellement vous présenter quelques marques ou projets innovants. Aujourd’hui, c’est au tour de la co-fondatrice Julie Magand de la marque Mastel, une marque émergente de soins bio, actifs et sensoriels, de nous présenter sa marque.
MASTEL
Q: Présentez-nous votre parcours et votre projet
A: Nous avons imaginé Mastel lorsque nous étions expatriés en Californie, Louis et moi. Louis est ingénieur informaticien de formation, entreprenant et passionné par l’innovation. Je suis chimiste et biologiste pour l’industrie de la cosmétique (Master Matières Premières Naturelles en Cosmétique à l’ISIPCA). Après avoir travaillé dans les laboratoires d’un grand groupe de cosmétiques de luxe et dans le développement produit d’une marque naturelle, à l’interface entre le laboratoire et le marketing, j’ai eu envie de créer ma propre maison de cosmétique.
Développement éco-conçu et concentrés d’actifs
Je voulais un développement éco-conçu et beaucoup d’actifs, dans les concentrations efficaces que je trouvais dans les dossiers cliniques ! Ainsi, nous avons créé les soins Mastel, des soins bio, actifs et sensoriels. Nos formules sont composées à plus de 70 % d’ingrédients biologiques, nos packagings sont fabriqués à partir de verre et de plastique recyclés, nos crèmes sont rechargeables, et nos étuis en carton proviennent de forêts gérées de manière écologique.
Mastel : une gamme mixte
Q: Vous avez fait le choix de proposer une gamme « mixte », pour quelle raison ?
A: La mixité est importante pour nous pour plusieurs raisons : tout d’abord, tout le monde a le droit de prendre soin de sa peau. Ensuite, la peau des hommes et des femmes est biologiquement similaire, à quelques différences près comme la pilosité faciale. Enfin, proposer une gamme mixte réduit le risque de gaspillage si le produit est utilisé par plusieurs personnes. Ainsi, ce choix reflète à la fois nos valeurs inclusives et notre engagement écologique.
Q: Question emballages, vous avez fait le choix de vous éloigner (autant que possible) du plastique, parlez-nous de votre démarche
A: Le plastique ne me dérange pas plus que cela ; en revanche la consommation de ressources fossiles, si ! Toutes nos petites pièces d’emballages en plastique (cuvette, bouchon, …) sont faites à partir de plastique recyclé. Nous n’utilisons pas de ressources fossiles et créons de la demande pour la recyclabilité des plastiques et donc participons au développement de celle-ci. À mon sens, il est essentiel que cette industrie se développe car encore beaucoup trop de déchets plastiques finissent enfouis dans nos sols ou dans nos océans.
Aujourd’hui, il existe des plastiques bio-sourcés qui auraient pu rentrer dans notre charte écologique, mais nous avons fait le choix des matériaux recyclés (plastique + verre) pour réutiliser des déchets déjà présents.
Les pièces les plus volumineuses de nos en emballages sont en verre car la fin de vie est plus évidente. Cependant, nous avons conscience des défis liés au verre en termes de poids et de coût énergétique lors du transport, mais nous avons choisi de les fabriquer en Italie, privilégiant ainsi une approche plus durable malgré des coûts initiaux plus élevés. De nombreux spécialistes d’emballages cosmétiques basés en Asie proposent des emballages à moindre coûts financiers, mais inévitablement avec un coût environnemental considérablement plus important.
Analyse de cycle de vie des produits de Mastel
Nous avons également choisi du plastique mono-matériau dès que possible pour faciliter sa recyclabilité. Pour faire des choix éclairés lors du développement, il est essentiel de considérer les différentes étapes de vie du produit, de la biomasse (aka est-ce une ressource fossile ?) à la fin de vie (aka est-ce recyclable ?). Pour cela, nous avons travaillé avec une agence environnementale externe qui a effectué une analyse de cycle de vie (ACV) sur nos produits. Ainsi, nous savons exactement quel choix de développement impacte quel facteur écologique. Nous avons fait apparaître les résultats parlants sur la page produits de notre site internet en toute transparence.
Q: Selon vous, quelles sont les attentes aujourd’hui des consommateurs en ce qui concerne les cosmétiques bio ?
A: Je pense que les consommateurs recherchent des produits qui sont non seulement écologiques, mais aussi efficaces, avec des preuves scientifiques chiffrées de leur performance.
D’après vous, quelle évolution pour les cosmétiques ?
Q: A titre personnel, quelle évolution souhaitez-vous voir dans le domaine des cosmétiques ?
A: J’adorerais voir des innovations dans le domaine des filtres solaires. Actuellement, la crème solaire n’est pas considérée comme un simple produit cosmétique dans tous les pays (OTC aux Étast-Unis), mais souvent comme un produit à la frontière entre cosmétique et médicament. Cela signifie que les filtres solaires autorisés sont strictement réglementés et listé dans la réglementation. Donc si un fabricant de matières premières développe un nouveau filtre solaire, avec une sensorialité exceptionnelle, un fini doux, non gras, transparent et un effet flouteur, sans transfert dans l’eau pour la vie marine, et une très haute protection UVA / UVB (soyons fous!), il ne sera pas autorisé. Ou du moins, pas immédiatement. J’aimerais donc voir l’émergence de nouveaux filtres solaires inspirés par les mécanismes de défense UV des plantes, offrant une protection élevée contre les rayons UVA/UVB tout en étant respectueux de l’environnement.
Vous trouverez d’autres présentations de marques intéressantes et innovantes sur les site, comme Karethic , Bioturm, Dr Bronner’s